Etape 7 - Jerash - Le théâtre sud et le temple de Zeus

Jeudi 16 février 2023. Dans le prolongement de tous ces vestiges et de ces anciennes églises byzantines édifiées à partir des pierres des anciens temples païens, on découvre enfin la perle du site de Jerash : le théâtre sud.

Très bien restauré et aussi impressionnant que celui d'Amman que nous verrons le dernier jour de notre voyage.

Le théâtre date du Ier siècle et peut contenir jusqu'à 3.000 spectateurs (à l'origine, il aurait pu en accueillir jusqu'à 5.000).

Belle décoration sculptée de la scène, de style corinthien.

Remarquer les niches au pied des gradins. Deux personnes peuvent communiquer d'un bout à l'autre de l'amphithéâtre par le biais de ces petites cavités.

Parlez sur la dalle ronde placée au centre de l'amphithéâtre, vous vous rendrez compte de la formidable acoustique de l'ensemble.

A moins d'avoir droit à une aubade de cornemuse jordanienne, idéale pour apprécier cette acoustique exceptionnelle, moyennant une petite piécette pour le musicien !

Ce théâtre du sud a été bâti entre 90 et 92 après J.-C. Il comportait 32 rangées de sièges pouvant accueillir jusqu'à 5 000 spectateurs.

Le théâtre est construit à flanc de colline à l'ouest du temple de Zeus, et le niveau supérieur a une voûte en berceau.

La scène est conçue dans un style romain classique, avec deux portes latérales voûtées et trois entrées faisant partie du décor.

Les spectateurs n'étaient pas aveuglés par la lumière du soleil, car le théâtre faisait face au nord.

Voilà, la visite s'achève là car le site va bientôt fermer ses portes et les gardiens nous rappellent à l'ordre et nous invitent (peu chaleureusement) à retourner vers la sortie.

Dommage, nous n'aurons pas le temps de visiter le fameux temple de Zeus que j'avais réservé pour la fin. Mauvaise pioche. Je vais quand même en faire une brève présentation.

Le sanctuaire de Zeus Olympien est un vaste ensemble monumental qui s'étage à flanc de colline. Depuis ses origines aux VIIe – VIe siècles jusqu’à son développement maximum au milieu du iie siècle apr. J.-C., ce sanctuaire a vu se succéder de nombreuses constructions et des agrandissements.

Les deux grands temples de Zeus et d'Artémis furent construits essentiellement au milieu du IIe siècle apr. J.-C., entretenant une rivalité entre les fidèles de chacune des deux divinités.

Un autre temple, sous l'église Saint-Théodore, était probablement dédié à Dionysos.

Un quatrième temple, réduit à ses fondations, a été nommé « temple C » par les membres de l'équipe américano-britannique des années 1930, aucun indice n'ayant été retrouvé pour dire à quel dieu il était voué.

Le temple de Zeus a été établi sur une énorme voûte en berceau construite sur la pente qui domine le forum ovale.

Un temple dédié à Zeus avait probablement existé sur le site à l'époque hellénistique : l'implantation du temple ne correspond pas au plan d'une ville romaine.

Les ruines datent du IIe siècle après J.-C. et présentent des murs dont certaines parties s'élèvent encore à 10 mètres de haut.

Le temple lui-même reposait sur une plate-forme de 41 m de long et 28 m de large.

Suivant le style de construction syro-nabatéen, un escalier menait au toit de la cella.

Le sanctuaire était entouré de 38 colonnes, dont trois d'origine sont encore en place aujourd'hui, tandis que d'autres colonnes ont été de nouveau érigées dans le cadre du programme de restauration de l'Administration jordanienne des antiquités.

Voilà, on file rapidement avant de se faire expulser par les gardiens. Un dernier petit coup d'oeil pour ce temple de Zeus dressé sur sa colline, puis on quitte les lieux. Ce soir, nous avons encore de la route à faire pour rejoindre la ville d'Irbid, dans le nord de la Jordanie, à environ une heure de route de là.

Une heure plus tard, nous voici à Irbid. Le temps de déposer les affaires à l'hôtel et nous descendons dans un petit restaurant très sympa, juste à côté de l'hôtel, où nous allons manger local... et déguster d'excellentes baklavas. Un vrai délice. Il nous fallait bien ça pour terminer cette journée exceptionnelle.