Etape 35 - Sur
la route du Roi - Une étape au château de Shawbak
Dimanche 19 février
2023. Après Karak, nous poursuivons notre route
vers le sud et faisons une halte à l'ancienne forteresse
de Shawbak, toujours sur la fameuse route du Roi.

La bonne nouvelle, c'est que nous arrivons
en fin d'après-midi et que nous allons pouvoir bénéficier
de la meilleure lumière pour visiter les lieux.

L'autre bonne nouvelle, c'est qu'il
n'y a pas un chat. La masse des touristes s'est depuis longtemps
carapatée pour retourner dans les hôtels climatisés
de la région ou pour descendre encore plus bas, vers Petra.

Du coup, nous n'avons qu'à nous
garer sur le parking quasi désert du château,
en nous demandant pendant un instant si la citadelle est encore
ouverte au public.

De ce côté-là,
pas de soucis. Le seul service qui vient de fermer, ce sont
les petites voiturettes électriques qui font la navette entre
l'entrée du parking et l'entrée du site qui se trouve
au sommet de l'éperon rocheux.

Peu importe, nous sommes seulement
bon pour remonter à pied la route sur un peu plus
de 300 mètres avant d'accéder à l'entrée
du site. Rien de grave en somme. Au contraire, tout cela nous fait
faire un peu d'exercice.

Du coup, depuis le bas de la route,
nous longeons et contournons l'éperon rocheux en essayant
de tordre la tête pour tenter d'apercevoir les ruines de l'ancienne
citadelle.

Enfin, après cinq à sept
minutes de marche forcée, nous parvenons enfin à
l'entrée du site. Non sans bien entendu avoir admiré
(et photographié) l'incroyable panorama que domine l'ancienne
forteresse.

Alors, on m'a demandé à
plusieurs reprises, si Shawbak méritait le détour
: je réponds bien sûr par l'affirmative. Mais
pour cela, il vous faudra non seulement être véhiculé,
mais aussi et surtout, arriver aux dernière heures du jour
pour profiter de l'incroyable lumière du soir qui vont magnifier
toutes vos photos des ruines.

Perché au sommet d'un piton
rochaux, à 1.600 mètres d'altitude, cette
forteresse a été construite par Baudoin 1er, premier
roi de Jérusalem, au XIIe siècle.

Certaines parties ont été
restaurées, d'autres consolidées. Mais le
site vaut surtout pour ses incroyables ruines qui offrent des vues
tout à fait exceptionnelles, je le rappelle, au coucher du
soleil.

La réputation de bâtisseurs
et de fins stratèges des Croisés n'est pas
qu'un simple mythe...

Au château de Shawbak,
ils avaient conçu un système de boyaux de plusieurs
centaines de mètres dans la montagne, menant à un
puits.

C'est par ce système qu'ils
pouvaient s'approvisionner en eau durant les sièges, et ce,
en toute discrétion.

Et c'est ainsi que Saladin
s'épuisa un an et demi à faire le siège de
Shawbak avant de leur faire boire la tasse...

Shawbak est un château construit
par les croisés et agrandi par les Mamelouks, sur le versant
oriental de la vallée d'Arabah, perché sur
le flanc d'une montagne rocheuse et conique, surplombant les vergers
en contrebas.

Les ruines sont situées
à côté de la ville moderne de Shoubak en
Jordanie.

Les croisés, qui ont écrit
leurs chroniques en latin médiéval, en ancien
français et en occitan, ont mentionné le château
comme Castrum Saboach ou Scobach, ou comme Mons Regalis, Mont Real
et Monreal.

Le deuxième ensemble de
variantes se traduit par « château royal » ou
« château du roi ».

Le nom arabe est orthographié
différemment comme Shobak, Shawbak, Shaubak, Shubek
, etc. Le mot château ou forteresse se traduit en arabe par
qal'a.

À partir de 1994, le
château n'avait jamais encore été entièrement
fouillé, mais à partir de 2006, il était étudié
par une équipe archéologique italienne de l'Université
de Florence.














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