Etape 34 - Au château de Karak - Dans le dédale des anciens souterrains

Dimanche 19 février 2023. Après le démantèlement partiel du château par les Ottomans, il reste encore toutefois à admirer le plus intéressant : les souterrains.

Visite très ludide : on se prend vite au jeu de l'exploration, car tous les coins et recoins sont accessibles et on peut fureter sans retenue dans les différentes galeries et souterrains.

Pour la petite histoire, Renaud de Châtillon occupa la forteresse de Karak à partir de 1177.

Ce croisé "sans foi ni loi" conçut pour ses prisonniers une mise à mort particulièrement barbare : il les balançait du haut de la muraille, la tête protégée par une armature de bois, si bien qu'ils étaient encore conscients lorsque leurs os se brisaient tout en bas... Horrible.

Les murs du château sont renforcés par des tours rectangulaires en saillie, indiquant qu'il s'agissait de l'un des premiers châteaux construits par les croisés.

Ce n'est que plus tard dans les croisades que la transition vers des tours rondes dans le mur-rideau a été faite pour aider à la visibilité.

À Kerak, les tours sont beaucoup plus rapprochées que dans d'autres châteaux, théoriquement pour résoudre les problèmes de visibilité.

Les tours étaient également placées à des points réguliers le long du mur; c'est ce qu'on appelle la structure de la tour byzantine - les tours carrées de Kerak sont identiques à celles utilisées par l'empire byzantin.

Alors que le château de Kerak avait historiquement été utilisé pour protéger les biens des États croisés du royaume latin de Jérusalem, son travail est aujourd'hui beaucoup plus banal.

La ville bordant le château de Kerak abrite environ 170 000 personnes et est une "destination touristique animée".

De nombreuses personnes voyagent le long de l'ancienne route du roi pour s'arrêter à Kerak en route vers d'autres sites touristiques.

En 1985, le Comité du patrimoine mondial a décidé que Kerak ne devrait pas être un site de l'UNESCO car il y avait "des exemples plus représentatifs de châteaux croisés".

C'est en partie parce que le château n'est pas dans le meilleur état et il existe de nombreux exemples de châteaux croisés en Transjordanie qui sont en meilleur état.

Le musée d'archéologie Al Karak situé à proximité présente l'histoire locale et l'archéologie de la région autour du château de Kerak - le pays de Moab - de la préhistoire jusqu'à l'ère islamique.

L'histoire des croisés et des musulmans au château et à la ville de Kerak est présentée en détail.

Situé à l'origine dans la cour inférieure du château, le musée a déménagé en 2019 dans un bâtiment ottoman historique juste à l'extérieur du château et face au mur principal du château.