Etape 10 - Umm-Qays
- A travers les rues de l'antique Gadara
Vendredi 17 février
2023. Les anciennes murailles peuvent désormais
être tracées dans la quasi-totalité
de leur circuit de 3 km.

Les ruines comprennent des thermes,
deux théâtres, un hippodrome , des rues à colonnades
et, sous les Romains, des aqueducs, un temple, une basilique et
d'autres bâtiments, racontant une ville autrefois splendide.

Une rue pavée, à
double colonnade, courait d'est en ouest.

Les ornières creusées
dans la route par les roues des véhicules anciens
sont encore visibles.

En 2017, des archéologues ont
découvert un ancien temple construit à l'époque
hellénistique au IIIe siècle av. J.-C.

Le temple aurait été
dédié à Poséidon. De la poterie
hellénistique a également été trouvée
sur le site.

Le temple se compose d'un pronaos,
d'un podium et d'un naos, la chambre sainte du temple.

Un aqueduc apportait l'eau
depuis le mont Hermon et passait à Abila, c'était
un des plus longs de l'Empire romain.

Une rue passait en contrebas
de la basilique et de son immense plateforme.

Des cellules avaient été
aménagées sous celle-ci, qui étaient probablement
des magasins. On en dénombre 17, et certains d'entre
eux conservent encore leur façade. Ceux pour lesquels la
façade s'est effondrée révèlent des
celliers en arches voûtées.

Les piliers des arches étaient
renforcés par du ciment. Les façades ainsi
que le mur longitudinal étaient en basalte noir. Cette rue
commerçante n'a été mis au jour qu'assez récemment,
lors des fouilles de 1995 menées par une équipe jordanienne.

De la nécropole antique du Ier
siècle subsistent quelques tombes encore visibles, notamment
celle de Germani (le nom est gravé dessus). Celles-ci
sont creusées dans le sol et il faut descendre quelques marches
pour y accéder. Elles sont parfois envahies par la végétation.

D'inspiration grecque, la nécropole
compte un fronton triangulaire, des moulures et une frise dorique
caractéristique.

Vous verrez aussi les tombes
de Modestus, avec des rosaces et une lourde porte toujours montée
sur ses gonds. Enfin le tombeau de Chaireas, qui présente
moins d'intérêt.

Les ruines de la basilique
gisent juste au-dessus de l'hypogée. Elle date de la seconde
moitié du IVe siècle.

Très abîmée par
le séisme de 749, il n'en reste pas grand-chose.
On devine tout de même son immense atrium de 52 mètres
de long.

L'église était divisée
en 5 travées orientées d'ouest en est et terminée
par une abside surmontant la crypte.

L'entrée se faisait par un hall
soutenu de colonnes ioniques. Deux petites entrées
supplémentaires étaient percées dans les murs
nord et sud. La basilique fut convertie en mosquée après
la défaite des Croisés.

Sous la basilique octogonale, au
pied du théâtre, un mausolée souterrain remontant
à la période d’occupation romaine de Gadara
fut découvert par hasard par l'armée jordanienne lors
de la guerre des Six Jours.

Elle s'en servit d'hôpital de
campagne durant les combats. Des archéologues allemands
y entreprirent des fouilles en 1998 et mirent au jour une mosaïque
exposée au musée.

Ils trouvèrent également
des tombeaux gardés par des sphinx. Une dalle massive
pivotante séparait l'entrée de la chambre funéraire
où huit sarcophages ont été retrouvés.







|