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Jordanie - Cités antiques, désert et châteaux - Février 2023

Etape 54 - Au sommet de Pétra - Vue magique sur le monastère

Lundi 20 février 2023. Au bout de nos émotions, nous parcourons encore quelques mètres depuis la station de garage des ânes pour découvrir enfin le deuxième plus grand monument de Pétra : le monastère.

Une pure merveille. De prime abord, l'ensemble ressemble à s'y méprendre au Khazneh, le trésor de Pétra, mais il n'en est rien. D'abord par son emplacement, une très vaste place, beaucoup plus grande celle du Trésor, et un aspect plus monumental, pus imposant que le premier.

Pour celui-ci, contrairement au Trésor, il faut s'y rendre dans l'après-midi, car n'est qu'à cette heure-là que le soleil vient frapper sa façade. Le matin, il reste dans l'ombre. On peut à la rigueur rester un peu plus tardivement pour bénéficier de la belle lumière de l'heure dorée, mais je ne suis pas certain qu'elle soit encore présente dans la soirée. A voir.

Autre précision encore, et qui a son importance : pour ceux qui viennent de dépenser leurs dernières forces dans l'ascension du monastère, sachez qu'il y a tout une rangée de tables et de bancs située en avant d'une petite buvette, qui vous permettra de vous reposer tout en admirant l'édifice.

Toutefois, pour bénéficier de la meilleure vue sur le Monastère et sa belle façade de gré rose, il vous faudra encore grimper un peu sur la petite butée qui lui fait face. Allez, encore un petit effort et vous serez à la meilleure place !

Voilà pour les considérations pratiques. Passons maintenant à l'édifice en lui-même. Le monastère est un monument imposant de 45 mètres de haut pour 50 mètres de large, ce qi lui donne cet aspect un peu plus massif que le Trésor.

Le monastère a été taillé dans la montagne de gré qui lui sert d'écrin. Et s'il fait bien entendu penser au Khazneh, il n'en a pas la finesse, ni les petits détails sculptés.

On est assez vite étonné de découvrir l’excellent état de conservation du monument, malgré l’érosion intense à l’origine de la détérioration de bon nombre des tombes de la cité. Il n’est pourtant protégé par aucun flanc de montagne.

Son environnement sauvage font de ce temple isolé l'un des plus impressionnants de la cité nabatéenne.

On s'est longtemps demandé ce que ce monastère était, il ne s’agit pas d’un mausolée royal, puisqu'aucun tombeau n'a été trouvé.

En fait, on sait peu de choses de ses origines et de sa fonction, même si les archéologues le dateraient du premier siècle de notre ère.

Selon ces mêmes archéologues, ce monastère serait plutôt d’un vaste temple voué à la pratique de banquets rituels en l’honneur d’Obodas II, un monarque nabatéen ayant régné de 30 av. J.-C. à 9 av. J.-C et déifié après sa mort.

Une inscription retrouvée non loin du monastère appelle à se « souvenir d'Ubaydu fils de Waqihel et ses associés pour le symposium d'Obodas le Dieu ».

Un symposium, dans la Grèce antique, était un banquet donné après un repas, accompagné de danses et de chants.

Le Monastère daterait de la moitié du Ier siècle. Il tire son nom de l'époque byzantine où il fut utilisé probablement comme monastère, et très certainement comme église, comme en témoignent les croix dessinées sur le mur du fond.

Taillé dans un grès jaune, son premier niveau est ponctué de huit pilastres terminés par des chapiteaux nabatéens à cornes pour les uns, d’inspiration ionique pour les autres.

Son mélange de styles architecturaux est une caractéristique de la nature dynamique et hybride de Petra dans son ensemble.

Sur le plan architectural, le monastère suit le style nabatéen classique, qui est représenté par un mélange de styles de construction hellénistique et mésopotamien.

L'influence hellénistique peut être vue dans les colonnes du monastère, qui sont construites dans un style corinthien abstrait.

On pense que ces colonnes ont été incluses à des fins esthétiques, car toute la structure est sculptée directement dans la falaise de grès et ne nécessite pas le support que les colonnes fourniraient traditionnellement dans les structures hellénistiques autoportantes.

La façade dans son ensemble présente un entablement dorique (superstructure contenant des moulures et des bandeaux se trouvant au-dessus des chapiteaux), mais ne comporte pas de figures dans la métope , seulement de simples cocardes.

Le style mésopotamien est évident dans la grande entrée unique et les dépressions simples en forme de fenêtre de la façade.

La porte de la chambre principale du monastère mesure 8 mètres de haut et constitue le seul portail pour l'entrée de la lumière dans la structure.

La présence de structures de tour à sommet carré de chaque côté du monastère démontre également l'influence mésopotamienne présente dans la structure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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