Etape 11 - Umm-Qays
- Une vue aérienne sur le site de Gadara
Vendredi 17 février
2023. Avant de poursuivre ma présentation de cet
incroyable site antique, je veux vous avertir qu'au centre
du site se dresse une tour d'observation qui permet d'avoir une
aérienne sur l'ensemble de l'ancienne cité antique.

Cette tour est-elle accessible ou non
au public ? Je n'en sais rien du tout. Rien n'indiquait
qu'elle le fut ou pas, toujours est-il qu'en l'absence de personnel
sur le site, si tôt le matin, nous avons profité de
l'occasion pour grimper jusqu'à son sommet.

Depuis le sommet de la tour, on a ainsi
une vue panoramique absolument exceptionnel sur l'ensemble
du site, et plus loin encore, sur le plateau de Golan et le lac
de Tibériade, direction Israël et la Syrie.

Nous allons donc en profiter pour réaliser
de nombreuses vues aériennes dont je publie ici les meilleurs
clichés. Voilà pour la petite parenthèse, en
espérant que vous puissiez vous aussi profiter de cette opportunité,
même si je doute qu'en temps normal, cette tour (qui me semble
d'observation pour voir s'il y a des mouvements sur le plateau du
Golan voisin) est inaccessible au public.

Ceci dit, je reprends le cours de
ma présentation des différents monuments présents
sur le site de l'ancienne Gadara.

Situés en face du nymphée,
les thermes n'ont fait qu'une apparition assez tardive à
Gadara, puisqu'ils datent du IVe siècle.

Ils couvraient une surface de 2 400
m². Très endommagés peu de temps après
leur construction, ils furent réduits à une taille
plus modeste.

Ils comprenaient plusieurs bains abrités
dans des halls fermés et décorés. Leur
utilisation fut abandonnée vers le VIIe siècle, alors
que la ville était sous rationnement d'eau et de bois de
chauffage.

Le grand tremblement de terre
de 749 et ses répliques successives eurent raison
des thermes.

L'artère principale de la ville,
orientée d'ouest en est, offre une vue splendide
sur Israël, la vallée du Jourdain et la Syrie, avec
les plateaux du Golan et le lac de Tibériade en arrière-plan.

On peut encore apercevoir en
contrebas les fortifications qui délimitaient la cité.

Au bout du Decumanus se trouve
la porte Ouest, un arc de triomphe, ainsi que les vestiges de ce
qui a peut-être été un hippodrome.

En se rapprochant des thermes,
on passe devant le mausolée et la basilique, puis devant
les restes d’un temple romain sans doute dédié
à Jupiter.

Cette avenue longue de 2 kilomètres
était bordée de trottoirs et de galeries abritant
boutiques et édifices publics.

Le pavement est d'origine. Au
passage, on peut jeter un coup d'oeil sur le mausolée souterrain.

On peut égelement admirer
les vestiges d'un bâtiment circulaire, ancienne tour probablement
(transformée en citerne sous les Mamelouks).

A côté, les escaliers
mènent au mausolée. C'est ici qu'on y découvrit
les mosaïques des notables qu'on peut admirer au musée.

A voir également, la
rue des Echoppes avec ses épaisses structures voûtées
abritant des boutiques et qui supportaient la terrasse de la basilique.

On n'a pas beaucoup de mal
à imaginer l'animation qui devait régner ici, dans
cette rue.

A ne surtout pas manquer : la
table d'orientation. C'est ici qu'on a le meilleur point
de vue (hors tour !) par temps clair.

A droite : la Syrie. La montagne
aux cîmes enneigées est le mont Hermon (2.800 mètres),
à cheval entre Syrie et Liban.

Ses neiges alimentent, entre autres,
le lac de Tibériade, que l'on voit justement plus à
gauche, après le plateau de Golan annexé par Israël.

La frontière israélienne
est à moins de trois kilomètres... D'où
la présence des soldats jordaniens en faction... et probablement
la présence de cette tour dressée en plein milieu
du site.

Puis c'est le début de la vallée
du Jourdain, et par temps clair, on apercçoit le
mont Tabor (un dôme, au loin sur la gauche) avec, à
son pied, Nazareth.








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