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Jordanie - Cités antiques, désert et châteaux - Février 2023

Etape 60 - Pétra - En passant sous les tombes royales à l'heure dorée

Lundi 20 février 2023. En quittant le Cardo Maximus et en revenant vers la place du Trésor, mes pas m'amènent à passer au large des tombes royales, qui, à cette heure-ci flamboie sous le soleil déclinant. Voici le meilleur moment pour les admirer.

Demain, nous irons en visiter une bonne partie, mais à bien y réfléchir, c'est depuis l'allée principale de Pétra que l'on peut le mieux apprécier la beauté de ces tombeaux sculptés à même la roche.

Et pour cause, vous aurez beau chercher et chercher encore, il n'y a rien à voir à l'intérieur. Le véritable intérêt se trouve être les façades sculptées.

Et à cette heure, juste avant que le soleil ne passe de l'autre côté de la montagne, c'est le moment idéal pour en découvrir tous les détails.

Donc, tel est mon conseil : profitez de la fin de la journée, quand les groupes de touristes s'en sont déjà retournés à leur hôtel pour aller admirer les façades à la belle lumière déclinante.

Là, vous serez interloqués par la beauté de ces sculptures et plus encore, par l'incroyable couleur rose dans laquelle ces façades ont été taillées.

Et mieux encore, c'est en revenant du Cardo Maximus qu'elles sont encore plus impressionnantes quand elles sont baignées par le soleil.

C'est bien simple, de loin, depuis la porte à trois arches, on ne voit qu'elles, resplendissantes dans le soleil de la fin d'après-midi.

On est alors impressionnés par leur beauté, leur gigantisme et cet incroyable alignement à flanc de montagne.

Pas la peine de se demander qui pouvait être enterrés ici (même les archéologues n'en savent pas un mot), mais il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que ces tombeaux abritaient les dépouilles de hauts personnages du royaume nabatéen.

Si les archéologues n'ont aucune indication sur les personnes enterrées ici, ils datent tout de même les lieux du 1er siècle avant J.-C. au 1er siècle de notre ère.

Pour y éccéder, il faut emprunter les escaliers sur la droite, juste après les petits magasins de souvenirs, ou sur la gauche, si vous revenez du Cardo Maximus (mais j'insiste, la plus belle vue est depuis l'allée principale).

Le premier à droite, le tombeau à l'urne, aux grandes arches restaurées et flanqué de portiques, offre une vue imprenable sur la ville antique.

Ce tombeau à la façade impressionnante de 26 mètres de haut se distingue par ses caractéristiques uniques.

On le reconnaît aisément à l'urne (très érodée) qui coiffe son fronton et aux deux étages de cellules voûtées sous son esplanade.

L'usage de ces chambres n'est pas connu. L'étude des briques qui composent la structure permet de penser que l'édifice a été construit en même temps que la façade a été taillée.

L'escalier permettant l'accès au tombeau passe devant et débouche sur une vaste plateforme bordée d'un portique. Ne subsistent que les colonnes du côté gauche, celles de droite ayant été détruites par un tremblement de terre.

A l'intérieur, pas grand chose, juste des traces de fosses d'origine, mais aussi sa transformation en église au milieu du Ve siècle.

Une série de trous au sol et une inscription en grec peinte sur la paroi trahissent cette occupation tardive.

A côté, le "tombeau de la Soie", toute petite, est reconnaissable à sa façade marbrée de bleu, de blanc, de gris et de rose.

Ce tombeau assez simple, et peut-être inachevé, présente les attributs des tombeaux « hégras ».

La façade est parcourue de semi-colonnes et pilastres supportant un large entablement.

Au-dessus de la corniche, le fronton est sculpté d'une frise à deux escaliers se faisant face. En revanche, l'entrée ne comporte aucun ornement particulier.

Elle est surmontée d'un loculus. Les plus opiniatres remarqueront un minuscule bas-relief sculpté dans la pente à gauche du temple, à la hauteur de l'escalier du fronton.

Il représente une divinité se tenant sur un piédestal, peut-être Dushara, le dieu le plus révéré à Pétra.

Les artisans l'auraient sculpté pendant les travaux sur le tombeau, afin de s'assurer la protection divine.

A côté se trouve le tombeau corinthien, dont l'étage supérieur fait forcément penser au Khazneh. Ce tombeau situé sur la droite de l'immanquable Tombeau Palais est daté entre 40 et 70.

Le tombeau a été baptisé de la sorte en raison des chapiteaux de style corinthien qui ornent les semi-colonnes et pilastres de la façade.

Malheureusement, la large façade de 27 mètres a beaucoup souffert de l'érosion et du tremblement de terre de 363.

Elle était « découpée » en trois parties. La partie inférieure est parcourue de 8 semi-colonnes, dont les deux encadrant la porte principale étaient couronnées par un fronton circulaire.

La partie médiane, très abîmée, était décorée de 8 mini-pilastres sculptés dans l'alignement des semi-colonnes et d'un fronton triangulaire brisé.

La partie supérieure rendait sans nul doute hommage au Trésor, avec sa tholos (temple circulaire) centrale encadrée de deux niches supportées par des colonnes à chapiteaux.

Ces deux temples servaient de base au fronton brisé. L'urne coiffant la tholos est manquante.

Mais le plus étonnant ici est l'asymétrie de la façade. A gauche de l'entrée principale (le trou béant), trois entrées ont été percées entre les colonnes.

Les deux petites entrées sur la gauche de l'édifice étaient ornées d'un fronton, un circulaire et l'autre triangulaire. En revanche, sur le côté droit, l'interstice entre les semi-colonnes est percé de fenêtres de tailles différentes. Au pied du tombeau, on peut observer quatre bassins sculptés dans la roche, qui servaient probablement aux ablutions.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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