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Jordanie - Cités antiques, désert et châteaux - Février 2023

Etape 6 - Jerash - Autour des anciennes églises byzantines

Jeudi 16 février 2023. L'avenue qui mène grosso-modo du temple d'Artémis au théâtre sud est bordé par de nombreuses églises byzantines construites après que le christianisme fut devenu religion d'Etat dans l'empire romain.

Au ive siècle, la communauté chrétienne était nombreuse et on a retrouvé les traces de treize églises aux sols recouverts de mosaïques, dont une cathédrale, la cathédrale Saint-Théodore.

On a trouvé aussi les restes d'une synagogue de la même époque, située au nord-ouest du sanctuaire d'Artémis.

Une grande communauté chrétienne vivait à Jerash. Une grande cathédrale a été construite dans la ville au IVe siècle, la première d'au moins 14 églises construites entre le IVe et le VIe siècle, dont beaucoup avec de superbes sols en mosaïque.

Durant la période byzantine, la ville a atteint une taille d'environ 80 ha (200 acres) à l'intérieur de ses murs.

Sous les fondations d'une église byzantine construite à Jerash en 530 après JC, on a découvert un sol en mosaïque avec d'anciennes inscriptions grecques et hébraïques-araméens.

La présence de l'écriture hébraïque-araméen a conduit les spécialistes à penser que le lieu était autrefois une synagogue, avant d'être converti en église.

Jerash a été envahi par les Sassanides perses en 614 après JC. Quelques années plus tard, l'armée byzantine a été vaincue lors de la bataille du Yarmuk par les forces musulmanes envahissantes et ces territoires sont devenus une partie du califat de Rashidun.

L'église byzantine Saints-Côme-et-Damien est sans doute le plus bel exemple d'édifice construit sur le site de Jerash.

Au sol, il faut admirer de riches mosaïques datant du VIe siècle représentant des animaux (onagres et dromadaires).

On peut y voir aussi des arbres et des croix grecques qui ressemblent étrangément à des svastikas.

Deux autres églises lui sont accolées : celle de Saint-Jean et celle de Saint-Georges, moins richement préservées.

Je profite aussi de cet instant pour vous parler d'une colonne située sur la gauche du temple d'Artémis.

A proximité de celle-ci, on trouve généralement une cuillère (des locaux vous interpelleront pour vous la montrer et vous proposeront de déguster un thé ou un café en échange).

Prenez donc votre thé et glissez votre cuillère dans la fente située à la base de la colonne et opérez une légère pression... Surprise ! La cuillère oscille. La colonne bouge !

On a longtemps cur qu'il pourrait s'agir d'un système antisismique, mais il n'en est rien.

La vérité est que, si elle bouge, justement, c'est parce qu'elle a été victime d'un tremblement de terre et qu'elle s'est trouvée ainsi déstabilisée.

Au demaurant, cette colonne est bien une survivante, car si elle a bougé, elle a quand même réussi à tenir debout et à traverser le temps !

Un petit mot également sur l'église Saint-Théodore qui se trouve à côté de la cathédrale dont il ne reste pas grand chose, laquelle fut édifiée au Ve siècle sur les ruines de ce que l'on suppose être les thermes de Dionysos.

L'église Saint-Théodore fut construite entre 494 et 496 apr. J.-C., à partir des pierres du temple d'Artémis, comme ce fut le cas pour de nombreuses autres églises du site.

Une inscription sur le site de l'église a révélé qu'à cet endroit se déroulaient des rites païens et notamment des sacrifices : "Nous remercions l'évêque Enaos pour cette construction, car avant les gens passant par ici se bouchaient le nez..."

L'évêque insiste sur le fait que grâce à l'édification de l'église, les habitants ont été débarrassés de l'odeur pestilentielle des viscères et autres déchets.

Il sous-entend ainsi que l'ancienne croyance était souillée et que les fidèles sont désormais purifiés grâce au christianisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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