Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Bulgarie - De Sofia à la Mer Noire - Juin 2021

Etape 110 - Bulgarie - Le somptueux monastère de Troyan

Dimanche 4 juillet 2021. Dernière étape de mon voyage en Bulgarie : le monastère de Troyan, un des joyaux architecturaux du pays. J'ai la gorge serrée. Demain, mon voyage s'achève... ou plutôt se poursuit dans la Grèce voisine.

Le monastère de Troyan (dit Troyanski) est le plus grand monastère orthodoxe dans la montagne du Balkan et le troisième plus grand monastère bulgare.

Il se situe à 10 km au sud-est de la ville de Troyan, au pied du versant Tchoukarka.

Le monastère est dédié à Sainte Marie. Vous pouvez l'atteindre facilement en voiture en suivant le chemin entre Lovetch et Pleven.

La ville la plus proche est Apriltzi. Les paysages sur la route qui mène vers le monastère de Troyan depuis Apriltzi sont particulièrement beaux.

Vous pouvez l'atteindre facilement depuis la route principale Sofia - Veliko Tarnovo, des panneaux indiquent la bifurcation à prendre.

Les origines du monastère de Troyan remontent vers l'an 1600 lorsqu'un moine et son disciple s'établirent sur ces lieux.

Un simple chalet en bois résumait toute la sainte présence monastique.

Peu de temps après leur arrivée leur présence attira d'autres moines et la communauté monastique se forma au fur et à mesure.

Le monastère qui se forma fut dédié à Sainte Marie après le passage d'un moine du mont Athos (en Grèce), parti en pèlerinage vers la Roumanie et qui transportait avec lui une icône de la Vierge.

Après un court séjour au monastère il voulut poursuivre son chemin mais à plusieurs reprises il perdait l'icône peu après son départ et la retrouvait invariablement au monastère.

Ceci fut interprété comme un signe et l'icône fut donnée au monastère de Troyan, qui en conséquence, en adopta le nom.

Le monastère de Troyan s'agrandit au fur et à mesure.

Vers l'an 1650, il fut attaqué et saccagé par une bande de brigands turques.

Le doyen des moines fut alors assassiné. Les moines qui se succédèrent à la gestion du monastère de Troyan effectuèrent des travaux et des agrandissements successifs, en fonction de leurs moyens et de ce qui était faisable sous le pouvoir ottoman.

Même si dans l'Empire ottoman la tolérance religieuse était officiellement respectée, loin du sultan les bey et les populations musulmanes locales la toléraient variablement.

Ainsi divers prétextes étaient utilisés pour empêcher ou diminuer l'expression religieuse chrétienne.

Pour cette raison beaucoup d'églises anciennes sont enfoncées profondément dans le sol d'où le toit dépasse parfois d'un mètre seulement.

Agrémenter une église d'un clocher n'était pas envisageable. A l'origine tout était construit en bois.

En l'an 1771 le moine principal Hristofor dota le monastère de canalisation et d'eau potable.

Le même encore, bâtit 10 ans plus tard la nouvelle église monastique, en pierre.

En 1820 le moine principal Partenii érigea une enceinte en pierre autour du monastère mais le pacha de Vidin (Dervich pacha) l'accusa de construire une fortification à des fins rebelles et ordonna son emprisonnement.

Le moine fut écroué dans la prison de Lovetch pendant quelques mois.

En 1830 et après de longs efforts les moines réussirent à mettre officiellement un terme à l'ingérence dans leurs affaires des moines grecques de Lovetch, de qui le monastère de Troyan dépendait directement jusqu'alors.

Un statut spécial leur fut accordé par la patriarchie de Constantinople et le monastère s'en référait directement pour les questions le concernant.

Ceci était un réel coup de tonnerre à l'époque sachant que l'indépendance de l'Église bulgare du clergé grec ne s'est effectué qu'en 1870.

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations