Etape
65 - Nessebar - Ancienne forteresse grecque et basilique romaine
Jeudi 1er juillet 2021. Classée
au patrimoine mondial de l’Unesco, Nessebar, surnommée
« la Ville aux 40 églises », ou « Perle
de la mer Noire », repose sur un rocher qui s’avance
en presqu’île dans la mer.

Au bout de la presqu'île, on
trouve encore des pans entiers de remparts de l'ancienne cité
grecque et romaine.

L'ancienne cité de Nessebar
est un exemple unique de synthèse de multiples activités
menées, au fil des siècles, par les hommes dans le
domaine de la culture ; c'est un site où de nombreuses civilisations
ont laissé des traces tangibles formant un tout homogène,
s'organisant harmonieusement avec la nature.

On retrouve dans sa structure
urbaine des éléments du second millénaire avant
J.-C., de l'Antiquité et de la période médiévale.

Sur le site de l'ancienne basilique
romaine, on peut apercevoir plusieurs strates de monuments
historique où un ancien monastère bysantin s'élevait
également ici.

La christianisation de l'Empire romain
d'orient fait entrer Messembrie dans la civilisation byzantine,
mais sur le plan politique, elle passe fréquemment
des Byzantins aux Bulgares et inversement, formant, dans les deux
cas, une prospère « céphalie » qui conserve
sa prospérité, car les batailles précédant
les cessions se déroulent sur le continent en face de Messembrie
(conquis, pour la première fois, par la Bulgarie en 812).

En 817, l'empereur byzantin
Léon V y remporte une victoire sur les armées du khan
bulgare Kroum.

La ville passe cependant aux Bulgares
par la suite, puisqu'en 864, le tsar Boris Ier de Bulgarie
doit la rendre aux Byzantins, qui la perdent à nouveau au
profit de Siméon Ier de Bulgarie, pour finalement la reprendre
en 997 lors des campagnes du basileus grec Basile II.

En 1186, Messembrie passe
au Deuxième État bulgare, redevient byzantine en 1261
puis à nouveau bulgare en 1304, sous le tsar Théodore
Svetoslav.

En 1366, les « latins
» d'Amédée VI de Savoie la rendent à
l'Empire byzantin.

De l'antiquité, on peut
encore voir les restes de l'enceinte construite au vie siècle
av. J.-C., mais qui a été partiellement érodée
par la mer, tout comme l'acropole qui se trouvait à l'extrémité
est de la presqu'île.

Au-dessus du port nord, s'érigeait
le temple de Zeus hyperdexios, détruit lors des persécutions
du paganisme par les chrétiens à partir des édits
de Théodose II et remplacé par une basilique.

D'après de nombreuses sources
épigraphiques, Messembria disposait d'un théâtre,
d'un gymnase, et d'un grand nombre de temples et de synagogues.

Bénéficiant d'un commerce
maritime florissant, ses habitants se sont fait construire de somptueuses
demeures à péristyle très décorées.

Un luxe que l'on retrouve dans
la nécropole où une riche collection de céramique
attique, ionienne, et mégarienne a été découverte
ainsi que de magnifiques parures funéraires.

Durant la longue période byzantine,
le mur d'enceinte est reconstruit et des tours y sont ajoutées.

Deux basiliques remarquables
de style constantinopolitain sont édifiées.

Au Moyen Âge, des aristocrates
de la capitale byzantine y bâtissent des résidences
secondaires et rivalisent dans les soins apportés à
l'embellissement et à l'urbanisation de la ville, notamment
dans la construction de nombreuses églises et chapelles dotées
de formes harmonieuses.



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