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Bulgarie - De Sofia à la Mer Noire - Juin 2021

Etape 86 - Cap Kaliakra - Vue sur la mer en longeant les murailles

Samedi 3 juillet 2021. La légende la plus populaire à propos de l'endroit est probablement celle d'une quarantaine de filles bulgares, qui ont préféré s'attacher les cheveux et sauter dans la mer Noire plutôt que d'être capturées par les Ottomans.

Un obélisque dédié à cette légende est placé à l'entrée du cap, appelé La Porte des 40 Vierges.

Une autre légende raconte l'histoire de Saint-Nicolas, le patron des marins, qui fuyait les Ottomans lorsque Dieu a rendu la terre sous lui de plus en plus longue pour qu'il puisse s'échapper, et le cap a été formé de cette façon.

Le saint a finalement été capturé et une chapelle a été construite en 1993, symbolisant sa tombe.

Un monastère de derviche aurait également existé au même endroit pendant la domination ottomane, qui aurait conservé les reliques du saint musulman Bektashi Sari Saltik.

Une troisième légende concerne Lysimaque, un successeur d'Alexandre le Grand, qui s'empara du trésor royal et s'échappa à Kaliakra, mourant dans une tempête majeure avec toute sa flotte.

Extrémité sud-est du plateau dobroudgéen, le cap Kaliakra est constitué de bancs calcaires horizontaux du Miocène sarmatien.

Ces bancs sont fortement roussis d'oxyde de fer, dont la résistance à l'érosion forme un promontoire qui s'avance vers le sud dans la mer Noire.

La côte est escarpée avec des falaises verticales atteignant 70 mètres jusqu’à la mer.

Comme la plus grande partie du plateau dobroudgéen, le promontoire, à l'exception de son extrémité, est recouvert de lœss déposé pendant la glaciation würmienne.

En 1931, la région se trouvant sous domination roumaine, le biologiste et océanographe Grigore Antipa, élève d'Ernst Haeckel (le fondateur de l'écologie), fit classer 714 hectares en réserve naturelle et ouvrit, à quelques kilomètres du village de Balgarevo, une station de recherches marines.

La réserve abritait alors les derniers phoques-moines à ventre blanc de la Mer Noire (Monachus monachus albiventer).

Devenues bulgares en 1940, la réserve et la station de recherches furent placées en 1941 sous l'égide de l'Institut des ressources halieutiques de Varna, et de l'Académie bulgare des sciences.

Mais la guerre puis le régime communiste survinrent, et dans les années suivantes, les phoques-moines furent tous chassés par les pêcheurs affamés.

La zone devint le domaine de l'armée et des garde-côtes du Pacte de Varsovie, et ne fut plus aussi accessible aux scientifiques, soumis aux autorisations des militaires.

Dans les années 1950, la station de recherches marines devint une petite caserne, puis tomba en ruines.

Grâce à la « détente », la réserve reprit vie surtout à partir des années 1980.

Les nombreuses espèces endémiques de fleurs, d'insectes et d'oiseaux attirèrent des visiteurs de toute l'Europe, de plus en plus nombreux.

Il est question actuellement de l'intégrer au réseau Natura 2000 de Bulgarie...

Mais une controverse est en cours au sujet des limites, entre d'une part les collectivités locales qui voudraient en exclure des parcelles intéressantes pour les promoteurs immobiliers, et d'autre part le ministère de l'Environnement et l'Académie bulgare des sciences.

La réserve naturelle de Kaliakra protège 240 espèces animales et végétales sur 690 ha de mer et de côtes.

Le cap Kaliakra marque une rupture de la côte entre le Sud accidenté et le Nord plus plat.

Promontoire hissé sur des falaises plongeant dans la mer, il s'agit d'un des endroits les plus pittoresques de la côte.

C'est aussi d'ici qu'on peut voir le mieux des dauphins au large, ainsi que des cormorans.

Un petit musée niché dans une grotte raconte l'histoire du cap, une belle exposition sur la défaite navale des Turcs qui eut lieu en 1791.

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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