Etape
104 - Eglise de la Nativité - Un temple de la religion orthodoxe
Dimanche 4 juillet 2021. Je publie
ici encore quelques photos des fresques de l'église
de la Nativité, qui, de coutume, ne peuvent être photographiées...
Et je reprends mes propos sur la religion orthodoxe, souvent méconnue
en France.

L'Église orthodoxe (ou «
Communion orthodoxe ») est le nom officiel d'un corps
ecclésial fondé par les apôtres et organisé
par les Pères de l'Église, leurs successeurs depuis
les premiers temps du christianisme.

L'instance suprême de cette
communion est le concile œcuménique, seul habilité
à décider des formulations dogmatiques.

L'instance immédiatement inférieure
est le synode des primats qui se réunit pour s'adresser aux
autres communautés chrétiennes.

Puis viennent les Églises
autocéphales dirigées chacune par un synode présidé
par le primat.

L'Église orthodoxe est
l'ensemble des Églises des sept conciles qui se trouvent
en communion les unes avec les autres.

La communion est matérialisée
de plusieurs manières et en particulier par la communauté
eucharistique, la communion de foi et par les concélébrations
des membres du clergé, par les diptyques et par l'ordre honorifique
de chacune des Églises autocéphales.

Cependant, elles ne sont pas indépendantes
les unes des autres, même en l'absence voulue d'un chef terrestre
absolu comme le pape et d'une administration centralisée
comme le Vatican.

L'Église orthodoxe considère
ne former qu'un seul corps dont le chef n'est autre que le Christ
lui-même, et c'est la communion de foi qui prévaut
et rend inutile une administration commune.

Au début du XXIe siècle,
on dénombre 283,1 millions d'orthodoxes, soit environ
12 % des chrétiens.

La majorité d'entre eux (177
millions) vit en Europe de l'Est, dont plus de 110 millions
en Russie.

L'Église orthodoxe se comprend
comme l'Église chrétienne des origines et
revendique la succession apostolique ainsi que la catholicité
(au sens d'« universalité »).

Elle considère que toutes
les autres Églises ou confessions, y compris l'Église
catholique, sont potentiellement ses membres, même si des
séparations ont pu, provisoirement ou durablement, empêcher
la communion.

Une Église orthodoxe conçoit
aussi tous les chrétiens résidant dans son
territoire canonique comme relevant de sa responsabilité
pastorale même si certains d'entre eux ne la reconnaissent
pas comme leur patrie spirituelle.

Pour les orthodoxes, l'épiscopat
est le plus haut rang de la hiérarchie ecclésiastique
: l'évêque possède la plénitude du sacerdoce
chrétien, il est en cela une image du Christ, le seul grand
prêtre et le seul sacrificateur de la Nouvelle Alliance.

Chaque évêque est successeur
de l'ensemble des douze apôtres et cette succession est matérialisée
par la succession apostolique, par la consécration de tout
évêque par d'autres évêques, eux-mêmes
consacrés par des lignées d'évêques qui
remontent, à travers les siècles, jusqu'à un
apôtre.

L'Église orthodoxe ne confond
pas cette tradition sacramentelle, inhérente à
la dignité épiscopale, avec les différents
usages honorifiques destinés à rappeler l'ancienneté
et l'origine apostolique de telle ou telle Église particulière.

On dit en effet que le pape de Rome
ou celui d'Alexandrie sont successeurs respectivement de
Pierre ou de Marc, que l'évêque d'Antioche est également
successeur de Pierre : ce sont de simples formules de politesse,
des souvenirs historiques, certes importants, mais qui n'enlèvent
rien à la dignité des autres évêques.

L'Église orthodoxe se conforme
sur ce point aux recommandations de saint Grégoire
Ier, pape de Rome, qui craignait qu'un titre épiscopal grandiloquent
revienne à glorifier un évêque et à rabaisser
les prérogatives des autres.

Traditionnellement, les Églises
orthodoxes sont territoriales, concept qui n'a pas de caractère
ethnique : les titulatures des évêques ne renvoient
pas à des peuples mais à des lieux.

Le premier concile de Nicée
a affirmé ce principe déjà largement
appliqué depuis les apôtres, qu'en un lieu donné,
un évêque et un seul, est garant à la fois de
l'unité et de la communion de tous les chrétiens du
lieu ainsi que de l'unité et de la communion avec les Églises
des autres lieux.

Chaque Église locale, rassemblée
autour de son évêque, est en communion avec les Églises
des autres lieux.

Par exemple, il n'y a pas d'Église
« finnoise » mais une Église orthodoxe de Finlande
qui rassemble les orthodoxes du lieu, qu'ils soient Finnois, Russes
ou Suédois.

De la même manière, il
existe une Assemblée des évêques orthodoxes
de France qui rassemble des paroisses de nationalités différentes
: la paroisse orthodoxe géorgienne Sainte-Nino de Paris,
créée en 1929 par des réfugiés politiques,
lui est rattachée.

Depuis le début du XXe siècle,
en raison des conflits et des bouleversements politiques, idéologiques
et démographiques, plusieurs Églises ont fondé
des paroisses parallèles puis des évêchés
« superposés » dans des pays qui ne sont pas
traditionnellement orthodoxes, c’est-à-dire dans la
diaspora (Europe occidentale, Amériques, Asie du Sud et de
l'Est, Australie et Océanie).

C'est le cas de la quasi-totalité
des Russes qui ont fui la révolution bolchévique.
Les Églises et communautés religieuses orthodoxes
russes (des sept conciles) en France et en règle générale
dans la diaspora, dépendaient selon les cas, du Patriarcat
de Moscou ou de celui de Constantinople.



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