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Bulgarie - De Sofia à la Mer Noire - Juin 2021

Etape 92 - Baltchik - Entre les allées du jardin botanique

Samedi 3 juillet 2021. Ce jardin botanique perché sur les hautes collines de l'ancien palais de la reine de Roumanie tient véritablement ses promesses. Il est tout simplement merveilleux de simplicité et de diversité.

Après le retour de la Dobroudja du Sud à la Bulgarie par les accords de Craiova, le parc du château fut aménagé en jardin botanique à partir de 1946.

Sa surface est de 6,5 ha. Il abrite environ 2 000 variétés de plantes, appartenant à 85 familles et 200 genres.

L’une des attractions principales du jardin botanique est sa collection de grands cactus présentés en extérieur, sur une surface de 1 000 m2, la seconde d’Europe après celle du jardin exotique de Monaco.

Parmi les espèces rares représentées, on notera le Métasequoia, l’hévéa et le Ginkgo biloba.

Les Thraces furent les premiers habitants de la région de Balcik, où l’on a trouvé des objets vieux de plus de 3000 ans.

À l’époque de la colonisation grecque antique de la mer Noire, la ville s’appelait Dionysopolis (ville de Dionysos).

En 2007, les archéologues ont mis au jour les fondements d’un temple de Cybèle d’époque hellénistique, ainsi que des statues et ornements.

Au Moyen Âge (XIVe siècle), à l’époque du despotat de Dobroudja, fondé par les voïvodes Balko et Dobrotitch, la ville apparaît dans les chroniques grecques et génoises sous les noms de Karvouna, Carbona ou Krounoi.

Mais il est possible que Karvouna/Carbona désignent l'actuelle Kavarna, comme le pensent des auteurs tel Josef Sallanz : dans ce cas, le nom Krounoi désignait Balcik.

Le despotat de Dobroudja, peuplé de Grecs pontiques, de Bulgares, de Tatars et de Valaques, réussit à se maintenir plusieurs décennies en jouant sur les rivalités entre Génois, Byzantins, Amédée VI de Savoie et Vladislav I de Valachie.

Après quoi il est d’abord absorbé en 1389 par la Valachie, puis conquis 1396 (sud) et 1418-1422 (nord) par l’Empire ottoman. Krounoi tombe aux mains des Turcs en 1400.

De 1913 à 1916 et de 1918 à 1940, la ville fit partie de la Roumanie, qui avait annexé la Dobroudja du Sud au détriment de la Bulgarie, à la suite de la Seconde Guerre balkanique.

En 1940, par le Traité de Craiova, elle fut définitivement rendue à la Bulgarie.

À l’époque de l’administration roumaine, Balcik, alors orthographiée Balcic, devint la principale résidence d’été de la reine Marie de Roumanie, qui s’y fit construire une villa en forme de mosquée turque, avec de grands jardins au-dessus de la mer, entre 1926 et 1937.

Les habitants du lieu surnommèrent cet étrange palais « Dvoritsa ».

La reine y recevait peintres, écrivains et artistes de toute l’Europe, ainsi que des théosophes et des adeptes de la religion baha'ie qui y tenaient cénacle.

Après la guerre, ce complexe fut transformé en maison de repos pour cadres du Parti, puis en musée d’art, tandis que le jardin botanique attenant était rattaché à l’université de Sofia.

Dénommé en bulgare : Palatul de la Balcic : « palais de Balcik » et surnommé par la reine en anglais : Quiet nest palace : « palais du nid tranquille » car à cette époque la famille royale roumaine était anglophone en privé), ce complexe a été construit entre 1926 et 1937, à l’époque où la Dobroudja du Sud était roumaine.

Il s’agit d’un complexe résidentiel comprenant une villa en forme de mosquée turque, des villas plus petites pour les invités, un cellier, une station électrique, un monastère, une fontaine, une chapelle et de nombreux autres bâtiments, ainsi qu’un vaste parc conçu par le paysagiste suisse Jules Jany, aujourd’hui géré en tant que jardin botanique par l’Université Saint-Clément d'Ohrid de Sofia.

La reine visita Balcik pour la première fois en 1921 et, séduite par le lieu, acheta des propriétés (vignes, jardins maraîchers, moulins) pour s’y faire construire une résidence.

Les bâtiments, conçus par les architectes italiens Augustino et Alberti, combinent des influences balkaniques et orientales.

Le bâtiment principal, orné d’un minaret, est proche d’une église orthodoxe, mélange qui illustre l’attirance de la reine (officiellement orthodoxe comme son mari le roi de Roumanie) pour la religion bahá’íe.

En août 1940 la Dvoritsa devint la propriété de la famille régnante de Bulgarie, les Saxe-Cobourg-Gotha : elle restait ainsi dans la famille, puisque la reine Marie de Roumanie en descendait elle aussi.

Elle fut occupée et pillée par les troupes soviétiques en septembre 1944 et, dévastée, resta fermée quelques années avant d’être restaurée par le Comité central du Parti communiste bulgare pour être aménagée en maison de repos pour ses cadres dirigeants.

Dans les années 1960, alors que le tourisme s’était beaucoup développé à Albena et aux Sables d’Or, la Dvoritsa fut transformée en musée, avec des meubles et des icônes anciennes collectées en raison de leur similitude avec le mobilier de la Reine Marie, tel qu’il apparaît sur les photos.

La plupart des bâtiments du complexe ont été réaménagés pour les besoins du tourisme.

Certains anciens moulins ont été conservés et reconstruits. D’autres bâtiments ont été transformés en restaurants ou hébergements touristiques.

Aux pieds des jardins, qui jadis baignaient dans la mer, une digue, un chemin et une esplanade ont été construits pour empêcher que la puissance des vagues, lors des tempêtes, ne les fasse s’ébouler : des restaurants s’y sont installés.

Après le retour de la Dobroudja du Sud à la Bulgarie par les accords de Craiova, le parc du château fut aménagé en jardin botanique à partir de 1946.

Sa surface est de 6,5 ha. Il abrite environ 2 000 variétés de plantes, appartenant à 85 familles et 200 genres.

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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