Etape
42 - Monastère Batchkovo - Un mélange de culture byzantine
et géorgienne
Lundi 28 juin 2021. Le monastère
de Batchkovo fut fondé en 1083 par Grégoire
Pakourianos et son frère Abas - des militaires byzantins
d'origine géorgienne.

Son nom provient du mot backo, frères.
Grégoire Pakourianos était un chef de guerre
byzantin à qui l’empereur byzantin accorda d’importants
domaines fonciers dans les Balkans en remerciement de ses mérites
militaires.

Les deux frères firent
construire le monastère sur leurs terres, grâce à
de nombreuses donations.

Ils le dédièrent à
la Vierge Marie – c’est pourquoi il porte le
nom de Sveta Bogorodica (Sainte Mère de Dieu) ou Uspenie
Bogorodicno (de la Dormition de la Vierge).

Le monastère servait
à la formation de moines et d’enseignants.

Le premier hôpital Ibérien
y fut également créé.

L’histoire du lieu fut très
mouvementée. Jusqu’au XIIe siècle, conformément
aux souhaits de son fondateur, le monastère accueillit essentiellement
des moines Ibériens.

Lorsqu’il passa sous le contrôle
de l’État bulgare, il bénéficia
de généreuses donations de la part des souverains
bulgares, en particulier des tsars Ivan Asen II (1218 - 1241) et
Ivan Alexandre (1331 - 1371).

À l’époque du Deuxième
royaume bulgare (XIVe siècle), le monastère
devint l’un des principaux centres intellectuels de Bulgarie
et se fit en particulier connaître pour son école littéraire.

C’est vraisemblablement à
Backovo que mourut le dernier patriarche bulgare Euthyme de Tarnovo
(1327-1402).

Le monastère survécut
à la première vague d’invasion ottomane, mais
fut pillé et détruit à la fin du XIVe siècle.
Il fut refondé à la fin du XVe siècle.

Au début du XVIIe siècle
commença une nouvelle vague de constructions : le
réfectoire fut construit en 1601, et l'église Sveta
Bogorodica fut achevée en 1604.

Pendant les cinq siècles de
domination ottomane, il contribua efficacement au maintien
de la langue et de la culture bulgares, notamment en conservant
de nombreux manuscrits.

Le monastère a été
fondé en 1083 par le prince Gregory Pakourianos,
un éminent homme d'État et commandant militaire au
service byzantin, en tant que monastère orthodoxe dominé
par la Géorgie.

Il a mis en place un séminaire
(école) pour les jeunes au monastère.

Le programme comprenait la
religion, ainsi que les mathématiques, l'histoire et la musique.

Au XIIIe siècle, les
moines arméniens géorgiens et chalcédoniques
du monastère de Petritsioni (Bachkovo) perdirent leur domination
sur le monastère, mais leurs traditions furent préservées
jusqu'au début du XIVe.

Un évangile arménien
du Xe siècle provenant de ce monastère existe
encore aujourd'hui.

À l'époque du Second
Empire bulgare, le monastère de Bachkovo était
patronné par le tsar Ivan Alexandre, comme en témoigne
une image de lui sur les arches du narthex de l'ossuaire.

On pense que le fondateur de l'école
littéraire de Tarnovo et dernier patriarche de l'Église
orthodoxe bulgare médiévale, le patriarche Euthyme,
a été exilé par les Turcs et a travaillé
à l'école du monastère au début du XVe
siècle.

Bien que le monastère ait survécu
aux premières vagues d'invasion turque sur les terres bulgares,
il a ensuite été pillé et détruit, mais
restauré vers la fin du XVe siècle.

Le réfectoire, dont les peintures
murales d'un peintre anonyme ont une grande valeur artistique, a
été reconstruit en 1601 et l'église de Marie,
encore conservée aujourd'hui, a été achevée
en 1604.

Le monastère de Bachkovo est
le dernier lieu de repos du patriarche Euthyme (1330-1404) et du
patriarche Cyrille (1953-1971).

A noter que le musée du monastère
expose une vaste collection comportant des livres liturgiques anciens,
des objets rituels (notamment de nombreuses icônes), des monnaies
anciennes et divers objets précieux.

On y voit également un firman
du sultan Mehmed II, datant de 1452, ainsi qu’une
épée qui, selon la légende, aurait été
laissée sur place par l’empereur romain germanique
Frédéric Barberousse lors de la troisième croisade
(1189-1190).










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