Etape
26 - Randonnée dans le Pirin - Ascension finale du Virhen
Samedi 26 juin 2021. Enfin, me
voici au sommet du Vihren. Après une heure d'une
rude ascension, il faut bien le dire, je suis vidé de mes
forces...

Et bien entendu, je ne sais
pas encore que je vais payer tous ces efforts dans la descente...

Mais à cet instant, je ne veux
rien savoir, juste savourer la victoire sur moi-même,
profiter à plein de cet extraordinaire panoramas que j'ai
sous mes yeux.

Au sommet, une vingtine de randonneurs
qui ont eux aussi réussi s'agglutinent autour du
sommet matérialisé par une petite tour métallique
assurée par des pierres qui lui permettent de se tenir debout
face au vent.

Mais pour l'instant, la cohue, ce n'est
pas pour moi. Je préfère récupérer
un peu en me mettant un peu en retrait de la foule et profiter à
plein du paysage.

Je cède juste à l'envie
d'une petite photographie prise au sommet du Vihren par
un couple de Néerlandais.

Alors certes, je n'aime pas trop me
faire photographier au cours de mes voyages, mais là,
après tant d'efforts pour grimper, je ne résiste pas
à l'envie d'immortaliser ce moment.

Pour résumer... à chacun
ses victoires. Et celle du Vihren me convient tout à
fait. Honnêtement, la montée finale était très
éprouvante pour moi...

Mais quelle récompense !
Devant moi se succèdent l'incroyable ligne de crètes
des montagnes du Pirin.

Au-delà du glacier qui recouvre
la face nord du Vihren, les pics granitiques s'enchaînent
comme les perles d'un immense collier de pierre.

La pierre mise à nu par le dégel,
la face très minérale des sommets fait penser
aux arêtes des Dolomites en Italie.

Ici et là, des plaques de glace
résistent aux assauts du soleil, mais pour l'ensemble
les faces sud du Pirin étincellent sous la lumière
du jour.

Les sommets du Pirin laissent
l'impression d'une montagne mise à nu par le réchauffement
climatique.

Les Bulgares considèrent
traditionnellement que le nom du Pirin provient de celui du dieu
slave du tonnerre Péroun.

Selon l’académicien bulgare
Vladimir Georgiev, le nom aurait pour origine le mot thrace
perintos, qui signifie « rocher », et le hittite perunach.

Et à la vue de ces montagnes
dénudées, granitiques, entièrement minérales,
sans végétation, on comprend pourquoi...

Par son point culminant, le pic Vihren
(2 914 m), le Pirin se range à la deuxième
place en termes d'altitude parmi les massifs de Bulgarie, après
le massif du Rila (mont Musala, 2 925 m).

Le Pirin s’étend sur une
surface de 2.585 km2 et constitue donc une masse montagneuse relativement
réduite et compacte, d’une altitude moyenne de 1.033
m.

Le Pirin est situé dans la partie
sud-ouest de la Bulgarie, entre les vallées de la
Struma et de la Mesta, entre 41,2 et 41,9 degrés de latitude
nord.

Au nord, la limite avec le massif du
Rila est le col de Predel (1 142 m), au sud le col de Paril
(1 170 m), qui sépare le Pirin du massif grec de l’Órvilos,
près des villages de Paril et Goleševo.

La distance en ligne droite entre
ces deux points est de 60 km, sur une ligne orientée nord-ouest/sud-est.

Sur la perpendiculaire allant
de la ville de Sandanski au village d’Obidim, le Pirin a une
largeur maximale de 40 km.

À l’est du massif se
trouvent les Rhodopes, à l’ouest les chaînes
de Vlahina, Maleševo et Ograden, qui constituent la frontière
avec la Macédoine du Nord.

Au pied du Pirin se sont également
formés des bassins comme ceux de Razlog, Goce Delcev et Petric-Sandanski.

Sur le plan de la structure géologique,
le Pirin est un horst présentant un noyau de granite
(la surface granitique représente 62 %), recouvert essentiellement
de roches métamorphiques anciennes.

La formation du massif a commencé
vers le milieu du Tertiaire.
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L’orogenèse
du massif a cessé au cours de périodes
ultérieures plus calmes. |


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