Etape
1 - Sofia - Autour de la cathédrale Nevski
Jeudi 24 juin 2021. Enfin de nouveau
sur les routes ! Après plus d'un an sans voyage,
j'ai profité d'une fenêtre de tir entre deux pics de
pandémie pour m'enfuir à l'étranger...
C'est le mot ! Enfin libre de mes mouvements, muni de mon pass sanitaire,
je peux de nouveau partir à l'étranger sans
craindre d'être retenu à la frontière ou d'être
mis en quarantaine sans possibilité de pouvoir revenir en
France à l'issue de mon voyage... Un vrai soulagement.
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Du coup, et
comme je suis restreint, hélas, à l'Europe,
j'ai mis le cap vers la Bulgarie et la Grèce.
Heureux enfin d'aller en Bulgarie, voyage que j'avais
dû annuler à la dernière seconde (bagages
sur le tapis !) l'année dernière, faute de disposer
du test PCR requis par la compagnie Lufthansa. Cette année,
il n'en est rien. J'ai reçu mes deux doses
de vaccin et je peux partir librement au pays des Bulgares.
Après un voyage sans encombre, direction l'agence de
location de voitures (Avis, toujours aucun problème
avec eux), puis je file directement à mon hôtel...
en passant par le quartier rom de la ville qui se situe juste
à la sortie de l'aéroport. Pas glop, pas glop
! Toutefois, j'arrive sans soucis à mon hôtel
et, pour fêter ça, m'en vais me déguster
une bonne petite bière à la terrasse du restaurant
d'à côté. Elle est pas belle, la vie ! |
Ce matin, lever de bonne heure. Tout
va bien (jusqu'ci...), les Français se sont qualifiés
hier soir pour les 8e de finale de l'Euro, et je décide de
me rendre en centre-ville en marchant. Vingt minutes à
pied depuis mon hôtel. Sauf qu'il me faut longer la voie rapide
pendant une bonne dizaine de minutes avant d'atteindre le centre-ville...
Bon, passons... J'entrevois de loin, la coupole de la cathédrale
Nevski. C'est pour elle que je suis là.

En remontant les rues et avenues qui
mènent à la cathédrale, je ne peux que constater
que la capitale bulgare est loin de ressembler aux autres
capitales de l'Europe de l'Est qui, pour beaucoup, ont conservé
leur style baroque d'avant guerre. Ici, bien au contraire.
L'austérité est de mise et j'ai beau me tordre
le cou, il n'y a pas grand choses à voir. Quelque
chose me dit que je ne vais pas faire de vieux os dans la capitale
bulgare...

Enfin, me voici devant la cathédrale-mémorial
Alexandre Nevski, qui, selon mon guide (Le Petit Futé), demeure
le clou de la visite de Sofia.
Il s'agit incontestablement
du monument le plus célèbre de Sofia... Et
pour cause, elle est la plus grande cathédrale des Balkans.

Cette imposante église fut construite
avant l'effondrement de l'empire austro-hongrois et l'empire ottoman,
entre 1904 et 1912, par l'architecte russe Pomerantsev, avec la
participation de maîtres d'oeuvre bulgares, russes, autrichiens,
allemands, italiens et tchèques.

Le projet avait coûté
à l'époque quelque 4 millions de leva, une
somme énorme pour un pays récemment libéré
du joug ottoman et financièrement exsangue.
La décision
de construire cette cathédrale avait été
adoptée en 1879, un an après la Libération
nationale, pour rendre hommage aux russes morts pendant la guerre
de libération et au tsar Alexandre II de Russie.

Alexandre Nevski était un guerrier
russe du XIIIe siècle, saint patron du tsar Alexandre, libérateur
de la Bulgarie.

De l'extérieur, le dôme
gigantesque de la cathédrale, entouré d'autres dômes
de plus petite taille, est impressionnant.

Haut de 52 mètres, l'édifice
mesure 70 m sur 55, en pierre blanche sur toute la façade.
Le dôme principal se distingue des autres par sa carapace
d'or (8 kg au total !).
Les murs intérieurs
ont été peints par les plus grands artistes
russes et bulgares de l'époque.

On peut séparer la partie
intérieure en cinq nefs distinctes.

Le style architectural s'inspire
de l'architecture médiévale bulgare, byzantine et
russe de l'époque.

L'autel central est dédié
à saint Alexandre-Nevski, un autre à saint Boris,
le prince qui a introduit la chrétienté en Bulgarie,
et les derniers, aux saints Cyrille et Méthode.

Parmi les autres particularités
de cette cathédrale, les murs intérieurs sont
décorés de marbre italien, d'albâtre égyptien
et d'onyx brésilien.

Les douze cloches de la cathédrale
ont été fabriquées à Moscou, et leur
son résonne à 30 kilomètres à la ronde...

Le dôme peut, quant à
lui, être vu de tous les endroits de la ville.
Pour la petite
histoire, quand les Russes ont bombardé la ville
en 1915, le gouvernement de l'époque a changé le nom
trop russophile du temple...

La cathédrale fut ainsi rebaptisée
temporairement en "saints Cyrille et Méthode"...

Il faudra ainsi attendre 1920
et la fin du gouvernement bulgare de l'époque (un corps expéditionnaire
français y travailla...) pour que la cathédrale retrouve
son nom, d'Alexandre Nevski.




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