Etape
21 - Pirin - Repérage au pied du Virhren Hut
Vendredi 25 juin 2021. Finalement,
j'ai mis moins de temps que prévu pour arriver à Bansko.
Il faut bien le dire, les infrastructures routières en Bulgarie
sont assez inégales. Parfois elles sont catastrophiques...
et parfois elles réservent de bonnes surprises. C'est le
cas pour arriver jusqu'à Bansko.

L'autre grande surprise, c'est mon
hôtel. Alors là, autant le dire tout de suite, c'est
la grande classe ! J'ai réservé une chambre
au Saint-George Palace à un prix défiant toute concurrence
: 110 euros pour trois nuits dans un palace, qui, de coutume, fait
le plein de personnes plutôt fortunées...

Mais le Covid est passé par
là, et en cet été 2021, les Européens
encore traumatisés par trois confinements successifs et des
restrictions en cascade ont encore peine à s'imaginer voyager
à l'étranger. C'est pourtant le risque que j'ai pris
et, il faut bien le dire là aussi, je n'ai pas à le
regretter. Non seulement tous les lieux touristiques sont quasiment
désertiques par rapport à leur fréquentation
habituelle, mais les prix des hôtels comme des restaurants
ont chuté vertigineusement. Et comme on dit, la chance sourit
aux audacieux.

Du coup, j'ai u réserver une
chambre de luxe dans ce palace de Bansko pour une poignée
d'euros. Et je compte bien en profiter. Tout comme de la piscine,
du spa, des bains et de toutes les salles de l'hôtel qui chouchoute
ses derniers clients européens.

Le temps de manger en vitesse à
la terrasse de la piscine extérieure (excellents petits plats
!), et je décide de filer jusqu'au pied des montagnes
du Pirin où demain, je compte bien tenter l'escalade du mont
Virhen, le plus haut sommet de Bulgarie.

Pour cela, je n'ai plus qu'à
sauter dans ma voiture, prendre le chemin principal qui passe à
deux pas de l'hôtel et grimper la route en lacet qui
conduit jusqu'à Virhren Hut, le refuge de montagne devant
lequel démarrent tous les sentiers de randonnée de
la région, et bien entendu, celui qui mène jusqu'au
sommet du Virhen.

ça grimpe sec et je ne compte
plus le nombre de lacets et de virages en épingle
à cheveux qui me sépare du refuge, mais au final,
ce n'est pas aussi redoutable que ce que je pensais au départ.

Les douze kilomètres de l'ascension
se font sans problème particulier (il faut juste
faire attention aux nids de poule sur la route et ralentir au maximum
dans les deux cents derniers mètres où le chemin se
rétrécit à peau de chagrin jusqu'au parking
du refuge. Et là encore, j'ai de la chance. Je suis parti
dans la dernière heure du jour et les randonneurs ne sont
plus très nombreux à encombrer la route. Je trouve
aisément une place sur le parking.

En fait, je suis ici pour deux raisons
principales : d'abord pour partir en éclaireur avant
l'ascension de demain et repérer le bon chemin à prendre,
en suite pour faire quelques photos des montagnes du Pirin au coucher
du soleil.

Si je n'ai aucun mal à trouver
le bon chemin (les panneaux de balisage sont parfaits, impossible
de se tromper !), je vais par contre déchanter pour les photos.
J'ai oublié un instant qu'il est toujours plus facile de
réaliser de bonnes photos quand on est soi-même en
escalade quand on est en montagne car les plus hauts sommets empêchent
le soleil d'être parfaitement au rendez-vous... Et là,
c'est malheureusement le cas.

En core haut dans le ciel, le
soleil touche seulement les cimes des sommets environnants, mais
ne dévoile rien de toute sa majesté. Dommage, je vais
donc devoir me contenter de cette pâle lumière réfléchie
sur les plaques de neige nichées dans les plis de la montagne.

Ce sont d'ailleurs ces plaques
qui m'interpellent et qui attirent mon oeil de photographe.
J'en sais quelques unes au hasard de mon exploration...

Je regrette seulement de n'être
pas plus haut dans la montagne pour profiter à fond du coucher
du soleil. De là, depuis le pied de la montagne, je ne peux
assister qu'à un simple simulacre d'embrasement...

Le Pirin Nord est en quelque sorte
la véritable montagne car elle résume la haute montagne.
Elle commence à partir de Prédéla et se termine
à Todorova polyana.

De hauts sommets de granite,
de karst et de marbre en forment les paysages.

Ici se trouve le pic de Pirin - le
mont Vihren, culminant à 2.914 mètres d'altitude.
Et c'est pour lui que je suis ici.

D'autres sommets intéressants
sont Koutélo 2.908 m, Bayouvi doupki 2.820 m et la
crête du type alpin Kontchéto 2.810 m.

Mais en tournant ma tête vers
l'Est, je peux apercevoir le sommet du Pirin. Là-bas,
dans l'éclat du soleil couchant, brille le sommet du Virhen.



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