Etape 100 - Retour
à Erevan - Un dernier jour en Arménie
Lundi 7 novembre 2022.
Le voyage s'achève. Dernier jour en Arménie. Aujourd'hui,
la longue route du retour entre Goris et Erevan est à notre
programme. Magnifiques paysages défilent derrière
la vitre du pare-brise.

Arrivée cahotique à Erevan.
De nouveau le grand bordel dans les rues de la capitale arménienne.
Mais bon, on finit par s'habituer. L'idée, c'est
d'aller en centre-ville où nous avons réservé
un hôtel pas cher pour notre dernière nuit.

Mais là encore, c'est le grand
bazar. L'hôtel en question n'a pas pignon sur rue.
Du coup, nous l'appelons et le type me baragouine dans un mauvais
anglais que son hôtel est complet alors que j'ai réservé
pour la nuit ! Pas glop, pas glop !

Ni une ni deux, je gare la voiture
deux rues plus loin (un miracle que j'ai pu trouver une
place) et nous remontons à pied l'avenue pour nous rendre
à l'hôtel...

Et là, nouvelle douche froide
: l'hôtel est un boui-boui inommable tenu par des Pakistanais
qui n'ont rien compris au système de réservationd
de Booking. Je commence à râler, à demander
à voir un responsable, et un type en claquette arrive vers
moi pour m'expliquer que toutes les chambres sont pleines. Ok, je
n'insiste pas. L'hôtel est un taudis et franchement, je n'ai
vraiment pas envie de passer ma dernière nuit avec Nataliia
dans un hôtel minable. On reprend la voiture et on piste les
hôtels dans les alentours....

Fialement, on finit par en trouver
un autre à une centaine de mètres de là. Ultra-moderne,
propre et personnel accueillant. C'est parfait pour nous.
Je paye les 70 euros de la chambre et nous montons nous reposer
dans la chambre. Ici, pas de claquettes ou de jets d'eau dans les
couloirs. Tout va bien.

Dans la soirée, nous décidons
d'aller dans un bon restaurant du centre-ville. Abovyan
12. Vraiment délicieux. Cuisine traditionnelle et vin à
tomber par terre.

C'est bête, mais je me rends
compte que c'est ici le premier restaurant dans lequel nous allons
manger. Pendant tout le voyage, nous nous sommes débrouiller
pour déjeuner dans nos appartements. Nataliia est un vrai
petit cordon bleu.

Parquet au sol et décoration
traditionnelle, ce restaurant a tout pour plaire. Le personnel
est charmant et nous allons passer là une de nos meilleures
soirées du séjour.

Quant au vin, il est tout simplement
délicieux. D'ailleurs, je m'aperçois maintenant que
j'ai à peine évoqué le sujet, alors
que l'Arménie, comme la Géorgie voisine, possède
un teroir idéal pour produire de merveilleux vins à
tout petit prix.

Le meilleur choix est un vin d’Areni.
Très doux, pour ne pas dire sucré, assez rond, il
se laisse boire.

Côté viandes, on trouve
beaucoup de porc et d’agneau, du bœuf aussi.

L’agneau est également
préparé émincé avec persil,
noix, oignons et épices (kharberd kufta), dans un bouillon
avec tomates et pommes de terre (khashlama), ou en simili raviolis
(manti).

Une envie de bœuf ? Essayez
le kechkegs, très commun, servi avec du blé, ou le
sabzi kufta, des boulettes à la farine de pois chiche, ou
encore le veau aux prunes dans une sauce au vin.

En plat de résistance, le
khoravats (barbecue) est incontournable. On le nomme chachlik en
version brochettes, un grand classique caucasien.

L’histoire du pays a déteint
sur les assiettes... Au fil du temps, les Arméniens
ont picoré idées et recettes, mêlant influences
turques et persanes, russes, libanaises et grecques. Un vrai melting-pot
culinaire.

Voilà, il est désormais
l'heure de partir. Nous allons passer le reste de la soirée
à nous reposer avant le grand départ pour l'aéroport
en pleine nuit.

Un chauffeur Yandex vient nous chercher
en pleine nuit et nous nous rendons à l'aéroport.
Le départ est d'autant plus cruel que nous avons
à peine le temps de nous embrasser, Nataliia et moi. Embarquement
immédiat. Un dernier regard, un dernier baiser, et je vais
attendre à mon tour mon avion.

Gorge serrée et poitrine lourde.
Difficile de quitter Nataliia et ce pays merveilleux que j'ai appris
à aimer. Rarement je me serais aussi bien senti dans un pays
étranger. L'Arménie rentre directement en
haut de la pile de mes pays préférés.

La nuit tombe sur Erevan et mon avions
finit enfin par décoller. Derrière la vitre du hublot,
les lumières de la ville brillent de mille feux.
Au-revoir Arménie. J'espère vraiment pouvoir revenir
un jour ou l'autre.





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