Etape 36 - Monastère
de Sevanavank - Un magnifique coucher de soleil
Mardi 1er novembre 2023.
Pour profiter à plein du magnifique coucher de soleil
sur le monastère Sevanavank, il faut là aussi s'éloigner
un peu des églises.

Le mieux est de retourner sur le chemin
que j'ai déjà indiqué, en allant vers
la pointe de la péninsule, mais après une centaine
de mètres, obliquer à droite sur le sentier principal
pour rejoindre un autre chemin plus bas sur la colline.

De là, on a une vue incroyable
sur le lac Sevan, le soleil qui se couche, et à droite,
la silhouette des églises du monastère.

C'est de ce point que j'ai pris la
plupart de mes photos du coucher du soleil sur le monastère.
Si de prime abord, vous ne trouverz pas comment descendre,
pas de panique, laissez-vous porter doucement vers la descente.
Une dizaine de mètres plus bas se trouve le sentier dont
je vous ai parlé.

L'avantage, c'est que vous n'aurez
pas à remonter vers le chemin principal pour rentrer
au monastère car se sentier vous y conduit aussi, jusqu'au
pied et la rive du lac Sevan.

Après il ne vous reste plus
qu'à être patient et à attendre que le soleil
se couche. Pour ma part, j'ai dû patienter à
l'intérieur d'une des deux églises pour attendre la
bonne heure et m'abriter ainsi des rafales de vent et du froid,
qui, en cette fin d'automne, commence légèrement à
piquer.

Le mieux, c'est de se rendre sur les
lieux de la prise de vue, une demi-heure avant le coucher
du soleil et de multiplier les endroits et les tirs.

Du coup, je publie ici, et dns la page
suivante, le résultat de cette longue attente sur
le chemin de Sevanavank.

Que puis-je dire encore sur ce monastère
que je n'ai pas encore dit ? Que des fondations d'autres
bâtiments ont été retrouvées à
proximité des deux églises.

Ainsi, deux chapelles et une troisième
église, Sourp Haroutioun (« Saint-Haroutioun
») ont été identifiées.

Cette troisième église
est située plus haut et était déjà
à l'état de ruines au XIXe siècle.

Une croix en pierre sculptée
par un certain Grigor en 1448 provenant de son mur occidental
est aujourd'hui conservée au musée d'histoire de l'Arménie
à Erevan.

Trois autres immeubles sont
situés à proximité du complexe monastique.

On y trouve ainsi un bâtiment
de l'Union nationale des écrivains, une résidence
de la présidence arménienne, et un séminaire
de l'Église apostolique arménienne, l'Académie
théologique Vazkenian dont les deux églises sont les
lieux de culte.

Enfin, du côté sud, une
plage a été aménagée en contrebas du
monastère.

Pendant plusieurs centaines d'années,
en tant que centre spirituel important, abritant de nombreux moines,
le monastère a été visité par des milliers
de pèlerins de toutes les régions d'Arménie.

Dans la plus petite des deux églises,
Saint-Arakelots, il y a une inscription qui raconte la fondation
du monastère et la construction et la consécration
de l'église en 874 par l'ordre de la princesse Mariam (Marie),
fille du roi Ashot Bagratouni et épouse de Vasak, prince
et seigneur féodal de la région de Sisakan (aujourd'hui
Siunik).

L'église est un exemple bien
connu du trèfle dans un plan en croix. A l'ouest,
un espace quadrangulaire fermé de l'autre côté
par trois absides semi-circulaires.

Au-dessus de l'espace ainsi formé
s'élève le tambour, surmonté d'un dôme
conique et relié à celui-ci par des trompes coniques
articulées à l'extérieur par un prisme et une
pyramide octogonale.

L'entrée s'ouvrant sur le côté
sud-ouest est encadrée par une arche majestueuse. Une
petite chapelle d'une période ultérieure se dresse
sur le côté sud-est.

L'église dédiée
à St. Astvatzatzin est située à une
courte distance au sud-est de l'autre.

Il a été construit grâce
à la même contribution de la princesse Mariam
et en même temps ou immédiatement après Saint-Arakelots,
dont il est une réplique architecturale un peu plus grande.

Dans l'ensemble, les caractéristiques
et les détails de construction des deux églises
sont assez similaires. Mais St. Astvatzatzin a été
remodelé plus largement et a reçu des espaces supplémentaires.

Aujourd'hui, nous trouvons une petite
chapelle sur le côté sud-est d'un âge plus tardif
; il y a aussi des chambres auxiliaires ultérieures
aux coins est et ouest du côté nord.

On entrait dans l'église par
le gavit du côté ouest de l'église. Il s'agit
probablement d'un ajout, datable des IXe et Xe siècles.

Il comprenait un espace carré
sans colonnes ni piliers. Deux paires de piliers en bois
supportaient un yerdik (lanterne à encorbellement ou petit
dôme) de poutres, également en bois.

Aujourd'hui, il ne reste de l'édifice
que les fondations et deux très beaux chapiteaux en bois
conservés au Musée d'Erevan, témoignage de
ce qui fut probablement le prototype du gavit.










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