Etape 40 - Sur
le mont Aragats - Au coeur de la forteresse d'Amberd
Mercredi 2 novembre 2022.
Les fouilles de 1936 ont permis de découvrir que
les deux étages inférieurs comportaient chacun cinq
pièces disposées en ligne.

Au centre du château, un
vestibule de forme irrégulière était séparé
des trois pièces centrales par un mur intérieur.

Les étages supérieurs
du château contenaient les salles de réception et les
appartements privés.

On peut supposer que cet ensemble
de pièces richement ornées se trouvait à Ambert
dès l'Antiquité.

La magnificence du mobilier était
rehaussée par d'élégantes lampes à
huile et des porte-encens sculptés, dégageant des
odeurs parfumées.

Les portes, initialement contrôlant
l'accès au promontoire, ont été construites
en même temps que la forteresse.

Leurs ruines se trouvent au bout du
mur, qui descendait autrefois vers la vallée de la
rivière Ambert, depuis l'angle sud-ouest du château.

Près du promontoire, un
bâtiment en pierres assez petites a ensuite été
ajouté. Son entrée, sous une arche, était située
au niveau du mur inférieur.

Sur le bord de la rivière Arkashian,
partant du château et descendant vers la gorge formée
par Ambert, puis jusqu'à une fente dans les rochers où
commençait le passage secret vers la rivière avec
son escalier escarpé, une fortification fut érigée.

Il avait des tours semi-circulaires
sans chambres, destinées à lancer des projectiles
depuis les fortifications.

Les piliers des portes faisant face
à Arkashian, et les murs des plus récents
sur la rive du fleuve Ambert, étaient construits en pierres
assez petites, grossièrement assemblées avec du lait
de chaux.

Des pierres plus grosses et plus finement
taillées ont été placées dans les coins,
ce qui laisse supposer que les portes ont été
construites soit en même temps, soit dans un court laps de
temps. Les portes sont construites les unes dans les autres.

Au Moyen Âge, les bâtisseurs
de villes étaient particulièrement soucieux de l'approvisionnement
en eau de leurs habitants ; une préoccupation qui s'accentuait
dans le cas des places fortes qui devaient résister à
des sièges plus ou moins longs.

Si l'eau était rare ou absente,
ou si elle était difficile d'accès, des canalisations
en terre cuite étaient construites pour l'amener depuis la
source, souvent éloignée des zones habitées.

L'approvisionnement en eau était
si important que si, lors d'un siège, l'aqueduc était
dévasté par l'ennemi, d'autres moyens d'approvisionnement
en eau devaient être construits, tels que des passages secrets
souterrains vers les rivières voisines.

Une église à coupole
construite en 1026 par le glorieux chef d'armée Vahram
Pahlavouni s'élève entre le château et l'extrémité
du promontoire, presque contre le mur suivant le cours de la rivière
Arkashian.

L'église d'Ambert est un
exemple amélioré d'un nouveau type d'édifice
religieux.

La plus ancienne, sinon la
première, de ces dernières est l'église de
la Vierge à Sanahin.

Au XIIIe siècle, lorsque l'architecture
refleurit après l'invasion seldjoukide, les églises
de ce type dominaient pratiquement l'architecture religieuse du
pays.

Il n'est pas surprenant que l'Histoire
de l'Arménie écrite par le Catholicos Hovhannes Draskhanakertski
ne mentionne pas Ambert à propos de l'invasion arabe,
et de la bataille de Byurakan au début du Xe siècle.











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