Etape 27 - Autour
du lac Sevan - Khatchkars du cimetière de Noradouz
Mardi 1er novembre 2023.
En poursuivant le long du lac Sevan, en remontant à
une dizaine de kilomètres du monastère de Hayravank,
il faut absolument s'arrêter au petit cimetière de
Noradouz.

Attention, si vous arrivez en suivant
la route donnée par par Google Maps, vous allez vous retrouver
en plein milieu du village et tourner en rond. Une fois
que vous êtes dans le centre du village, demandez
plutôt votre chemin aux locaux. Ils se feront un plaisir de
vous indiquer le cimetière.

Une fois que vous passez devant, vous
ne pouvez pas vous tromper. Un petit magasin est niché
de l'autre côté de l'entrée et affiche en grand
le visage de Charles Aznavour. Ici, vous pourrez même trouver
des cartes postales du lieu en français.

Il ne vous reste plus qu'à pénétrer
à l'intérieur du cimetière. Bien évidemment,
l'entrée est gratuite. Et les photos autorisées à
la condition que vous ne gêniez pas une famille venue se recueillir
sur la tombe d'un de ses proches.

Mais au vu de l'âge de toutes
ces tombes, le risque est vraiment faible. Sachez toutefois
qu'il existe, au nord du cimetière, une place réservée
aux sépultures récentes. Voilà pour les conditions
d'accès.

Maintenant, il ne reste plus qu'à
vous perdre au milieu de ces milliers de tombes, toutes
surmontées de sublimes khatchkars.

Le cimetière de Noradouz est
divisé en deux zones : un cimetière ancien
comptant plusieurs centaines de khatchkars (ce qui en fait le plus
grand cimetière de khatchkars d'Arménie), et un cimetière
moderne.

Il abrite une concentration
impressionnante de khatchkars de différentes époques,
dont certains sont des merveilles de sculpture.

Ces stèles dispersées
dans l'herbe grasse dans un émouvant désordre
sont parfaitement intégrées dans le décor naturel,
avec leur tuf déclinant toutes les nuances du rouge.

Elles s'étendent sur un site
qui permet une vision panoramique du lac, sur son bassin
le plus large, qui laisse à peine voir la rive opposée.

Le cimetière est situé
sur le territoire de la communauté rurale de Noradouz, dans
le marz de Gegharkunik, à 90 km au nord d'Erevan, la capitale
arménienne, et sur la rive occidentale du lac Sevan.

Le cimetière ancien compte 728
khatchkars du IXe / Xe au XVIe / XIIIe siècles.

Il est un des plus grands cimetières
de khatchkars au monde avec notamment le cimetière de Djoulfa,
il est le plus grand de l'Arménie moderne.

Le khatchkar le plus ancien est daté
de 996, et le cimetière comprend également
un ensemble remarquable de khatchkars tardifs

Une légende locale veut que
les villageois, s'apprêtant à subir les assauts
des troupes de Tamerlan, auraient muni les khatchkars de casques
et d'épées...

De loin, ceux-ci auraient été
pris pour des soldats, causant la fuite de l'ennemi.

L'impressionnant éventail de
premiers khachkcars (croix gravées dans des pierres)
de l'immense cimetière a fait du village un lieu unique pour
les touristes, les archéologues et les historiens.

Le cimetière de Noraduz est
l'un des plus anciens d'Arménie et certains khachkars
datent d'aussi loin que 996.

Il y a aussi une petite église
de St. Astvatsatsin construite au IXe siècle.

Les anciennes tombes réparties
sur l'immense terrain de sept hectares brûlés
par la chaleur desséchante de Sevan impressionnent les visiteurs
par leur conception complexe, leur quantité et leur variété.

Au total, il y a environ 700
croix de pierre anciennes dans le cimetière, et chacune d'elles
a un ornement unique et une histoire différente.

Des khachkars sont gravés sur
la plupart des tombes. Mais sur les tombes les plus anciennes
on voit les symboles du soleil mouvant, ou l'étoile juive
de David.

D'autres tombes ont un aspect
égyptien, formant de petites pyramides de pierre.

Ce sont probablement des Arméniens
qui ont voyagé à l'étranger et ont
vu différentes cultures et traditions et à leur retour
ont apporté avec eux les symboles culturels d'autres nations.

Presque tous les khachkars regardent
vers l'est et les sommets des pierres se courbent comme s'ils s'inclinaient.

Le mot parmi les villageois est que
les khachkars doivent accueillir Jésus-Christ qui
viendra de l'est.








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