Etape 79 - Goris
- Au villager troglodyte de Khndzoresk
Samedi 5 novembre 2022.
Ce matin, pas le temps pour trop traîner. Petit déjeuner
tranquille à notre hôtel, puis nous partons de l'autre
côté de Goris, au petit village de Khndzoresk.

Khndzoresk. La Cappadoce en Arménie.
Des gorges qui tombe à pic entre les montagnes et
des habitats troglodytiques qui percent la montagne.

Pour accéder jusque là,
il faut sortir de la ville et prendre aussitôt à
droite après le bâtiment tout moche, moderne, genre
porte monumentale, qui défigure le paysage. De là,
on s'enfonce pendant cinq bonnes minutes sur une route défoncée.

Cette fois-ci, j'ai laissé le
volant à Nataliia. Elle se débrouille bien mieux que
moi. Et même si ça balance dans tous les sens,
on arrive à franchir l'obstacle haut la main.

Au bout du chemin, un petit parking
de rien du tout et quelques voitures déjà garées.
Il y a deux façons d'aborder Khndzoresk : soit par
le fonds, soit par les hauteurs. Nous, on a opté pour la
deuxième option.

Le temps de faire quelques photos depuis
le pont qui domine la gorge, et on descend les volées
de marches d'un escalier en bois qui descend jusqu'au fond de la
vallée. Pas sûr que commencer par la descente soit
une si grande idée.

Descente vertigineuse. Depuis
des millions d'années, la rivière s'emploie à
tailler profondément la ontagne pour se frayer un chemin.
Couleurs d'automne, kaleïdoscope de ce rouges, de bruns et
d'orangés. Le paysage vaut vraiment le détour.

De l'autre côté, de petits
trous noirs percent les flancs de la montagne. Des maisons
creusées dans la pierre et d'anciennes églises. Ici
aussi, on se protégeait comme on pouvait de l'ennemi. Pourvivre
heureux, vivons cachés.

On descend toujours, les marches succèdent
aux marches. La nature prend des teintes jaunes. Pour sûr,
il fallait avoir envie de vivre ici, reculé de tout, pour
échapper à ses ennemis.

Les escaliers tombent à pic
dans la montagne. Le canyon fait trois kilomètres
de long et s'enfonce ensuite dans la vallée.

Khndzoresk, la ville des grottes, lest
en fait un village qui s'étend sur 3 km sur les pentes
d'une gorge profonde, et qui a été longtemps l'un
des plus peuplés de Syunik.

Au bout de la descente, sensation garanti.
Pont de singe balancé d'une rive à l'autre
pour passer sur le côté orientale. Un des gardiens
essaient de nous soutirer quelques kopeks pour passer de l'autre
côté. L'arnaque.

Une longue inspiration et on s'avance
dans le vide. Finalement, ça tient plutôt pas
mal. Pas trop de vent aujourd'hui, la chance est avec nous.

L'idée, c'est de ne pas trop
regarder ce qui se passe sous nos pieds. Franchement, il
doit bien y avoir 200 ou 300 mètres de vide sous nos pieds.

On continue. Arrêt photo
à droite et à gauche pour immortaliser la gorge. Pas
trop le temps de regarder le paysage. Franchement, ça
met un peu peu le vertige.

Une autre petite photo-souvenir pour
immortaliser Nataliia. Pose de star et sourire enjôleur.
Franchement, elle assure plus que moi. L'idée de jouer les
Indiana Jones accroché à pont de singe qui pendouille
dans le vide ne me plaît qu'à moitié.

On continue. Arrivé
au trois-quart, ça vaut bien la peine de se retourner pour
mesurer tout le chemin parcouru.










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