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Arménie - Volcans, montagnes et monastères - Novembre 2022

Etape 93 - Tanahat - Les ruines de l'ancien village abandonné

Dimanche 6 novembre 2022. L'un des problèmes les plus persistants était l'absence d'un service de bus régulier, ce qui signifiait que les habitants devaient marcher huit kilomètres - plus d'une heure - jusqu'au village voisin de Tasik pour prendre un bus pour Sisian, la plus grande ville de la région.

Sans un tel service, les enfants locaux ne pourraient pas aller à l'école et les familles déménageraient plutôt dans les villes voisines.

Seules trois familles vivaient ici en 2014. Aujourd'hui, il n'y en a plus.

Mais le souvenir du village persiste pour certains. Il n'est pas rare, paraît-il que des Azerbaïdjanais traversent la frontière militaire à Nakhitchevan et voyagent ici en secret.

Heydar Aliyev a dirigé l'Azerbaïdjan voisin d'une main de fer de 1969 à 2003, avec une brève interruption en 1987 suite à la campagne anti-corruption du dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev.

Aliyev a été l'une des premières victimes de la campagne, mais est revenu au pouvoir en 1993 après la quasi-descente de l'État indépendant dans la guerre civile.

L'héritage du senior Aliyev reste mitigé en Arménie. Il était le chef de l'État ennemi et c'est sous sa direction que le conflit du Karabakh est entré dans sa phase la plus sanglante.

Depuis lors, le village de Jomartlou/Tanahat a plongé dans l'abandon et l'obscurité.

De ses maisons, il ne reste aujourd'hui que des ruines jonchées de bouteilles de verre et de paquets de cigarettes. Seules traces humaines de ce qui fut autrefois un village florissant.

Et je plais à penser que quelquefois les fantômes des anciens habitants se glissent encore parfois la nuit entre ces vieilles carcasses abandonnées.

Je regarde l'horizon et j'imagine ces gens qui autrefois profitaient chaque jour de ce merveilleux paysage de moyenne montagne. De ce temps, il ne reste plus rien. Tout juste quelques ruines et des bouquets d'arbres, ici et là, qui poussent au milieu des jardins abandonnés.

Obstensiblement, comme attiré par le vide, je me plais à arpenter les ruines de ces anciennes habitations, j'imagine les gens qui vivaient là, je pose mes mains sur les parpaings. La vie est passée et s'en est allée.

Pas de monastère donc dans ce paysage désolé, il doit être sans doute encore derrière ces montagnes, mais ça n'a plus d'importance. C'est étrange, un sentiment de satisfaction m'habite. Comme si venir jusqu'ici était une manière de rendre hommage à tous ces gens qui sont partis à cause de la guerre entre ces deux pays...

Allez, nous arpentons encore un peu ces ruines en faisant bien attention où nous mettons les pieds (quelque chose me dit que cet endroit est souvent envhit par les serpents), puis nous regagnons la voiture pour prendre le chemin du retour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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