Etape 43 - Forteresse d'Amberd - De la destruction des Mongols à l'oubli

Mercredi 2 novembre 2022. Je poursuis l'histoire de la forteresse d'Ambred qui épouse peu ou proue l'histoire de l'Arménie.

Pendant tout le XIIe siècle, la famille Zakarian, libératrice de la région, restaure et complète la forteresse.

En 1200, la libération héroïque d'Amberd par Zakare Sipahsalar, général des armées géorgiennes et arméniennes, est commémorée par un khachkar dans l'église de Norashen à Iraklou.

En 1215, l'un des feudataires les plus importants, Vache, et père du prince kurde Vachutian, achète la forteresse d'Amberd à Ivane Zakarian.

L'événement est commémoré par une inscription dans le monastère de Saghmosavank.

Plus tard, le prince Vache, le fils de Vache Vachutian est nommé gouverneur de la province d'Aragatsotn et d'Amberd par Zakare Sipahsalar.

En 1236, la forteresse est conquise par les Mongols et presque démolie.

Entre 1250 et 1300, les fils du prince Kurde, Davit, Vache, Tayir, et Hasan gouvernent la région durant cette période.

Les Vachoutiens ont reconstruit la forteresse et en ont fait la résidence de la famille Vachutian, tandis que les autorités religieuses sont hébergées au monastère de Hovhannavank.

En 1254, les princes vachutiens, bien protégés par leur propre système de défense, non seulement parviennent à rester indépendants pendant l'occupation mongole, mais mènent également une politique autonome d'amitié et d'allégeances.

En 1254, le roi de Cilicie arménienne, Hethum, s'arrête à Amberd en tant qu'invité du Kurde II Vachutian en route vers la cour du Khan mongol pour signer un pacte d'alliance avec lui.

En 1335, un manuscrit décrit l'entreprise héroïque du prince Kurde, fils de Tayir et petit-fils de Kurde, qui sert de rempart contre les invasions ennemies et réussit à faire prospérer la région dans la paix.

En 1338, dans une inscription à la fois dans l'église de Karbi et dans le monastère de Hovhannavank, Theodoros Chrkin, fils du prince Kurde, est commémoré.

De 1300 à 1350, ni les codex ni les inscriptions ne parlent de la famille Vachutian, qui semble avoir disparu de l'histoire.

La forteresse est abandonnée et tombe en ruine progressive bien qu'en cas de danger elle soit encore un refuge périodique pour les habitants de la plaine.

Au XVIIe siècle, le territoire est depuis longtemps passé des Ottomans aux Perses.

Une citation de cette période mentionne cependant que Davit Kanakertsi est nommé gouverneur des provinces de Kote et d'Amberd par le gouverneur persan d'Erevan, Amirkiune.

Deux cents ans plus tard, c'est en 1936 que des fouilles sont commencées avec la participation d'experts du Musée de l'Ermitage et de l'Académie des sciences de l'Arménie soviétique, dont le directeur est Joseph Orbeli.

Lors des fouilles autour du château, des thermes, du passage secret et de la chapelle, on découvre les pièces reliées aux thermes, l'entrée principale avec un escalier menant au château, une citerne d'eau située entre les murs, ainsi que les murs extérieurs de la citadelle.

Trente ans plus tard, en 1963, une deuxième campagne de fouilles est parrainée par l'Institut archéologique et ethnographique de l'Arménie soviétique sous la direction de NM Tokarski.

On retrouve la partie haute de la forteresse, ainsi que les fondations des habitations, des ateliers et des locaux de service.

De plus, des sections du mur datant des Bagratuni et de la période successive de Zakarian sont découvertes le long de l'extérieur du mur fortifié.

Tokarski a suggéré que certaines parties de la forteresse et de ses murs ont été construites par la famille Kamsarakan au VIIe siècle.

L'année suivante, les fouilles de l'Institut archéologique et ethnographique de l'Arménie soviétique se poursuivent sous SV Harutiunian du côté sud où l'on espère trouver des murs de la période urartienne.

En 1965, les fouilles reprennent et durent jusqu'en 1968. La partie nord de l'église, les fondations de bâtiments de la période Bagratuni et un bâtiment en plâtre situé à 100 mètres au nord de l'église, sont mis au jour.

La plus ancienne entrée de la forteresse est découverte au nord de l'église.

Au sud de celui-ci se trouvent des sections du mur de la forteresse avec ses bâtiments connectés. De nombreux vestiges archéologiques sont mis au jour.