Etape 31 - Au
monastère Hayravank - Au bord du lac Sevan
Mardi 1er novembre 2023.
Première nation à adopter le christianisme comme religion
officielle au tout début du IVe siècle, l'Arménie
a vu vit fleurir sur son sol monastères, églises et
chapelles qui témoignent d’une foi toujours vive à
travers tout le pays.

De nos jours encore, l'église
arménienne reste à ce jour l’un des piliers
forts de la vie sociale du pays.

À la fin du IIIe siècle,
l’Arménie n’était qu’un pays païen
comme des dizaines d’autres en Europe et en Asie.

À l’époque, le
pays était dirigé par le roi Tiridates III,
avec l’aide de son indispensable secrétaire, Grégoire.

Quelques années plus tard,
en 301, le roi Tiridates III fut atteint d’une maladie rare.

Après que sa sœur rêva
trois nuits consécutives que seul Grégoire
pouvait sauver le monarque d’une mort certaine, l’ancien
secrétaire, qui avait en quelque sorte survécu à
la fosse, fut libéré et parvint à guérir
le roi.

Peu de temps après, l’Arménie
devint le premier pays à déclarer que le christianisme
était une religion officielle d’État, 79
ans avant que l’empereur romain Théodose le Grand n’affirme
la suprématie de la foi chrétienne sur toutes les
autres dans l’Empire.

Un patriarcat arménien a été
établi à Jérusalem en 638 et, depuis lors,
malgré toutes les guerres et tous les massacres qui
ont eu lieu au cours des siècles, la présence arménienne
dans la Ville sainte n’a jamais été interrompue.

Au cours de l’ère byzantine,
qui a duré du IVe au VIIe siècle, des dizaines de
belles églises arméniennes ont été construites
en Terre sainte, avant d’être démolies par les
Perses conquérants en 614.

Heureusement, un certain nombre de
sols en mosaïque étonnants ont été presque
parfaitement préservés sous les décombres.

’un de ces sols exquis
a été découvert en 1894.

Une famille qui creusait les fondations
d’une maison, près de la porte de Damas à
Jérusalem, a été stupéfaite d’y
découvrir un magnifique sol en mosaïque.

Il s’est avéré
qu’il s’agissait d’une partie d’une
église arménienne du Ve ou du VIe siècle.

Des fouilles plus poussées ont
révélé que sous un coin de la mosaïque
se trouvaient les restes d’une unité arménienne
attachée à l’armée romaine (ou, peut-être,
des martyrs morts au nom de leur foi).

Le patriarche arménien de Jérusalem
a racheté le terrain sur lequel la mosaïque a
été trouvée et, pendant plusieurs décennies,
toute personne intéressée pouvait venir jeter un coup
d’œil dans la cour de la maison qui avait été
construite à cet endroit.

Par la suite, pendant une longue période,
les visites n’ont été possibles qu’avec
l’autorisation du Patriarcat.













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