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Arménie - Volcans, montagnes et monastères - Novembre 2022

Etape 10 - Arménie - A la découverte du monastère de Geghard

Lundi 31 octobre 2022. Aujourd'hui commence véritablement notre voyage à travers l'Arménie, car enfin, nous avons pris possession de notre voiture (une marque japonaise inconnue au bataillon, mais solide comme un roc !)... Du coup, nous allons mettre le cap sur le monastère de Geghard, une des merveilles inscrite au patrimoine mondial de l'humanité.

Alors voilà pour les premières photos... Mais je ne résiste pas à l'envie de vous raconter les conditions ubuesques de notre location. Ce matin, nous avions donc rendez-vous, à 10 heures à l'agence Europcar qui se trouve que Abovyan Street. Jusqu'ici, tout va bien. Notre Yandex nous laisse juste devant l'entrée... J'adore Yandex !

Tout se passe comme sur des roulettes. Les responsables de l'agence sont d'une gentillesse incroyable. Le temps de régler les derniers détails de la location, de vérifier l'état du véhicule (pas neuf, mais en bon état, c'est déjà ça !), de payer la caution et nous voilà parti... Direction le monastère de Geghard.

Le monastère se trouve au nord d'Ereva, à une trentaine de kilomètres de la capitale... La circulation à Erevan est infernale. Il faut sans cesse faire attention si on ne veut pas froisser de la tolle, mais après une quarantaine de minutes, nous voilà enfin sorti de l'enfer et sur la voie rapide qui mène jusqu'au monastère... Jusqu'ici, tout va bien...

Et là, brusquement, le drame arrive. Nataliia se tourne vers moi : "gdié moy paquete ?"... Traduisez en français : "où est mon paquet ?"... Si, si, ce sac où elle a glissé sa veste de trek, son bonnet et ses gants. Panique à bord ! Je stope la voiture, j'ouvre le coffre et je ne vois aucun paquet qui tienne ! Horrible ! Nataliia est en pleurs... "Ok, on retourne à l'agence !"...

Retour à Erevan, retour dans les bouchons, retour de l'enfer ! Ok, on respire fort et on croise les doigts pour ne pas défoncer la voiture. Une demi-heure plus tard, nous voilà revenus au point de départ. L'agence Europcar d'Abovyan Street ! Cette fois, le gérant nous observe d'un drôle de regard... " Ils sont fous ces franco-russes !" Nataliia pleure encore et je fais de la résistance en bloquant la contre-allée devant l'agence de location.

Après un bon petit quart d'heure, je parviens enfin à me garer dans la rue sans gêner les autres voitures. Je descends et regarde Nataliia s'en aller dans l'arrière-cour de l'agence pour aller visionner avec le gérant les images de la vidéosurveillance... Si ça se trouve, on participe à une émission de téléréalité !

Le quart d'heure passe... Je ne sais pas ce qu'il me prend, peut-être ce cordon de gps qui ne recharge rien du tout, mais j'ai l'idée lumineuse de regarder derrière mon siège... "Merde ! Le paquet est là !" "Eureka, j'ai trouvé !" ça tombe bien, je vois Nataliia qui ressort de l'arrière-cour et qui me lance que c'est elle qui m'a donné le sac ! La bonne blague, je le tiens dans la main ! Quelle histoire ! On va encore en rire pendant tout le voyage ! Quelque chose me dit qu'on va bien rigoler pendant ce voyage...

Bon, après cette péripétie, on met de nouveau le cap vers le monastère de Geghard. Le temps d'être pris dans le flash d'un radar (je recevrai l'amende à la maison, version alphabet arménien... incompréhensible et impayanble !), et on se retrouve de nouveau dans le bordel indescriptible de la circulation d'Erevan. On s'en fout, on est heureux. On a le paquet, la veste et le bonnet, et le ciel peut bien maintenant nous tomber sur la tête !

Une petite heure plus tard, nous voici enfin arrivé au monastère de Geghard. La guerre en Ukraine et la période post-covid nous préserve encore du tourisme de masse. Mis à part quelques réfugiés russes et notre pomme, il n'y a pas âme qui vive ! Cool, on va pouvoir en profiter pleinement. Maintenant j'en suis sûr, on va passer un voyage formidable !

Allez zou, pas de temps à perdre ! On rentre dans la première des deux églises du monastère. Et là, tout de suite, c'est le choc visuel. Ces monastères arméniens sont de toute beauté. Massif, et en même temps d'un myticisme incroyable grâce aux jeux de lumière que les architectes ont su savamment inventer.

Selon la tradition, le monastère fut fondé par Saint Grégoire l’Illuminateur et construit suite à l’adoption du christianisme comme religion d’état en Arménie (au début du 4e siècle).

À l’origine, le monastère était appelé Ayrivank (« monastère dans la grotte ») en raison de sa construction troglodytique.

Le principal ensemble architectural a été achevé au XIIIe siècle et est constitué de la cathédrale, du narthex adjacent, d’églises rupestres à l’est et à l’ouest de l’ensemble, de la tombe familiale des princes Proshyan, de la chapelle funéraire de Papak et de Ruzukan ainsi que de diverses cellules et de nombreuses stèles sculptées dans la pierre (khatchkar).

A l'intérieur, les jeux de lumière sont absolument fantastiques. C'est tellement beau que j'en reste bouche bée, tandis que Nataliia s'en va prier pour le salut de sa maman.

Le monastère de Gherart et la Haute vallée de l’Azat abritent un certain nombre d’églises et de tombes, dont la plupart sont troglodytiques, qui illustrent l’apogée de l’architecture médiévale arménienne.

L’ensemble de bâtiments médiévaux est situé dans un paysage d’une grande beauté naturelle, à l’entrée de la vallée de l’Azat.

Sur son flanc nord, de hautes falaises entourent l’ensemble tandis qu’une muraille défensive l’encercle sur ses autres flancs.

Le monastère de Gherart, avec ses églises et tombes remarquables creusées à même la roche, est un exemple exceptionnellement bien préservé et complet de l’architecture monastique médiévale arménienne.

Mais il est aussi un exemple de l’art ornemental associant de nombreuses caractéristiques novatrices qui eurent une profonde influence sur les développements ultérieurs dans la région.

La partie la plus ancienne du complexe a été détruite, mais il reste un bâtiment bien conservé : la chapelle Saint-Grégoire.

L'église principale, Kathoghike, est édifiée en 1215, sous le règne des Zakarian.

Elle compte un gavit, dont la date de construction est inconnue, et un jamatoun.

Une petite chapelle rupestre Asvatsatsine datant de 1164 est également conservée.

L’église principale (kathoghikè) est de type arménien classique, son plan est celui d'une croix grecque inscrite dans un plan carré.

Elle est surmontée par une coupole reposant sur une base carrée, à laquelle elle est reliée par un système de voûtes.

Aujourd'hui encore, le monastère fait l'objet d'un culte particulier pour de nombreux Arméniens.

Les familles d'Erevan viennent s'y recueillir régulièrement et il n'est pas rare, (c'est le cas aujourd'hui), d'y voir des femmes y venir prier en se couvrant la tête d'un voile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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