Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Arménie - Volcans, montagnes et monastères - Novembre 2022

Etape 92 - Au coeur du Sissian - L'ancien monastère de Tanahat

Dimanche 6 novembre 2022. Enfin, après une si longue route, tant de kilomètres avalés et de sueurs suées (et oui !), nous voici arrivé aux ruines de Tanahat Vank (à ne pas confondre avec le monastère de Tanahat du même nom que nous avons déjà visité près d'Eghegnadzor).

Ces ruines se dressent à 17 km au sud-ouest de Sissian, après le réservoir de Tolors.

Une université fut fondée ici en 1280 et abritait l'ancien monastère de Tanahat.

Appelée "Kamir" (rouge), Vank par les habitants, ce monastère était perché sur un haut promontoire à côté d'une gorge.

Les moines qui y vivaient étaient tellement pieux et ascétiques qu'ils refusaient la soupe.

Ils refusaient également le fromage et l'huile, se nourrissant uniquement de légumes, d'où le nom de "Tanahat" (privé de soupe).

Bon, alors autant le dire tout de suite, nous n'avons jamais trouvé le monastère en question malgré toutes nos recherches.

Nous aurions éventuellement pu nous renseigner auprès des habitants, mais le village semblait avoir été abandonné depuis des années.

Après l'effondrement de l'Union soviétique et l'indépendance de l'Arménie, ses habitants azerbaïdjanais ont fui au début du conflit du Haut-Karabakh en 1988, et il a ensuite été réinstallé par des réfugiés arméniens d'Azerbaïdjan.

Avant la première guerre du Haut-Karabakh, Tanahat abritait 70 familles azerbaïdjanaises et avait un service de bus régulier vers Bakou.

Le grand-père du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev est né dans ce village.

Le Comité statistique d'Arménie a déclaré que sa population était de 76 en 2010,contre 42 lors du recensement de 2001... Et apparemment aujourd'hui, il ne reste plus personne.

Haut dans les montagnes arméniennes, près de l'enclave azerbaïdjanaise de Nakhitchevan, ce village abandonné abritait autrefois l'élite dirigeante de Bakou.

La famille Aliyev - dont les fils ont gouverné l'Azerbaïdjan pendant près de cinq décennies - a vécu jusqu'en 1921 au moins dans ce qui s'appelait alors Jomartlou , un petit village qui, à son apogée au début des années 1980, abritait 70 familles azerbaïdjanaises qui travaillaient dans la ferme collective locale.

Malgré sa faible population, Jomartlou disposait d'un service de bus régulier le reliant à Bakou dans les années 1970 - un service fondé à la demande de Heydar Aliyev, alors haut fonctionnaire soviétique.

Après l'effondrement de l'Union soviétique et l'indépendance de l'Arménie, la fortune de Jomartlou s'est effondrée.

Ses habitants azerbaïdjanais ont fui au début du conflit ethnique en 1988 et il a ensuite été réinstallé par des réfugiés arméniens, mais la plupart d'entre eux ne sont pas restés longtemps.

Le village a été rebaptisé Tanahat, du nom du monastère arménien voisin (que nous n'avons pas vu), en 1995, car son passé azerbaïdjanais a été effacé de l'histoire arménienne.

Presque toutes les maisons qui parsèment la colline sont décrépites et se sont effondrées depuis longtemps.

Les seuls signes de vie récente sont une bouteille de vodka vide occasionnelle, indiquant qu'au moins quelques habitants reviennent boire ici de temps en temps.

Et la route reliant le village au monde n'est qu'un chemin de terre à flanc de montagne, impraticable en hiver.

Dans la période post-soviétique, les villageois ont fait valoir que les autorités les avaient négligés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations