Etape 18 - Garni
- Au pied du temple antique hellénistique
Lundi 31 octobre 2022.
Après avoir traversé les jardins irisés par
les derniers rayons du soleil, on arrive directement à
une vaste esplanade qui donne accès au temple de Garni.

Quasiment intact, le temple domine
les sommets de la réserve de Khorsov. La lumière
blonde du soleil couchant vient frapper ses colonnes.

Le temple de Garni
est considéré à juste titre comme un
joyau de l’architecture hellénistique.

Le roi Tiridate Ier en aurait
entrepris la construction en 77, dès son retour
de Rome, où l’empereur Néron, son suzerain
qui l'avait couronné, lui avait garanti son aide pour cette
grande œuvre.

Edifié sur un podium auquel
on accède par des marches, le temple du Soleil, orienté
vers le nord, est une élégante construction rectangulaire
de basalte gris entourée de 24 colonnes d’ordre ionique
romain et précédée d’un fronton.

La forteresse de Garni est mentionnée
par Tacite à propos d'évènements en Arménie
datant de la première moitié du Ier siècle
de notre ère.

Les références ultérieures
sont celles des historiens arméniens du Ve siècle
Fauste de Byzance, Yéghichê et Moïse de Khorène.

Le temple a été construit
par le roi Tiridate Ier d'Arménie (66-88) en l'an
76 (ou 77) apr. J.-C. comme en témoigne l'inscription en
grec trouvée sur place9 sur un bloc de basalte de 165 cm
de long, 50 cm de haut et 79-80 cm d'épaisseur ; les lettres
ayant une taille d'environ 5 x 5,5 cm.

Tiridates est désigné
comme fondateur du temple par les historiens. Une
traduction de l'inscription sur la pierre
telle qu'elle se trouve près du temple encore aujourd'hui,
est due à Ashot G. Abrahamian14, une autre est due à
James R. Russell.

L'essentiel consiste en la mention
du dieu auquel il est dédié, le nom du bâtisseur,
la date de construction par rapport à celle du début
de son règne.

Le Temple de Garni est le seul
temple grec hellénistique subsistant en Arménie. C'est
un temple ionique, païen situé dans le village de Garni.
C'est le symbole le plus connu de l'Arménie préchrétienne.

La première structure de l'édifice
a probablement été construite par le roi Tiridate
Ier d'Arménie au premier siècle de notre ère.
Il est souvent présenté comme dédié
au dieu soleil Mithra, mais cela est incertain.

Après la conversion
de l'Arménie au christianisme au début du IVe siècle,
il devient la résidence d'été royale
de Khosrovidukht, la sœur de Tiridate III d'Arménie.

Selon certains historiens,
il ne s'agit pas d'un temple mais d'un tombeau et c'est pourquoi
il a survécu à la destruction générale
des anciens édifices païens.

Lors du tremblement de terre
de 1679 en Arménie, le temple s'est effondré. Le regain
d'intérêt au XIXe siècle a conduit à
organiser des fouilles au début du XXe siècle en vue
de sa reconstruction.

Dans les années 1969-1975, il
a été reconstruit en utilisant la méthode de
l'anastylose.

Ce temple est l'un des témoignages
les plus brillants de la culture arménienne séculaire
préchrétienne.

Sa construction a débuté
au IIe siècle de notre ère et se poursuivit
durant la période antique et en partie jusqu'au Moyen Âge.

Les constructeurs arméniens
ont réussi à rendre cette forteresse imprenable.
Elle a protégé les habitants des invasions étrangères
pendant plus de 1000 ans.

Le temple est construit en blocs de
basalte lisses. Certains de ceux-ci ont environ deux mètres
de long et sont renforcés par des agrafes en fer.

Le style architectural est hellénistique.
Sur toute la largeur de la façade s'étendent
neuf marches massives d'une hauteur de 30 centimètres formant
la partie avant du stylobate qui donne à l'édifice
grandeur et solennité.

Sur les autres côtés,
les marches sont réduites à deux.

Les pylônes du côté
de l'escalier sont décorés de reliefs. Ils
représentent Atlas, le Titan mythologique, les mains levées
pour soutenir le temple tout entier.

Le temple est de type périptère.
Et il est l'occasion pour Nataliia de tenter quelques poses
audacieuses...



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