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Arménie - Volcans, montagnes et monastères - Novembre 2022

Etape 72 - Sur la route de Goris - A travers les steppes de l'Arménie

Vendredi 4 novembre 2022. Après la région d'Eghegnazor, nous poursuivons notre route vers le sud, en direction de Goris. En chemin, nous allons faire plusieurs arrêts pour prendre quelques photos des paysages d'automne et des steppes asiatiques.

Je publie donc toutes ces photos que j'ai réalisées et je poursuis mon exploration géographique de ce pays fabuleux, mon véritable coup de coeur de ces dernières années.

Dire que l’Arménie est un pays de montagnes relève du pléonasme. L’Arménie est montagne, et cette région de 300 000 km², à cheval sur la Turquie et l’Iran, a d’ailleurs été désignée sur les cartes sous le nom de massif arménien.

Un haut plateau plus exactement, parcouru de chaînes et hérissé de volcans éteints, et cerné par les puissants appareils montagneux d’Asie Mineure, de Perse et du Caucase.

L’Arménie actuelle (30 000 km²) n’est que le rebord septentrional et oriental de ce plateau, dont elle a hérité d’une petite partie, qui occupe néanmoins tout l’ouest du pays et en constitue le centre nerveux et le poumon économique, avec la capitale Erevan.

Le reste est un enchevêtrement de montagnes de plus de 3 000 m, entaillées de vallées profondes, dont les monts du Haut-Karabagh constituent les contreforts orientaux, ultime rempart naturel entre le monde arménien et la plaine azerbaïdjanaise du Chirvan qui s’étend jusqu’à la Caspienne.

Véritable épine dorsale du pays qu’elles parcourent du nord au sud sur près de 400 km, ces montagnes prolongent la chaîne du Caucase, ce qui leur a valu l’appellation de « Petit Caucase », qui transcrit mal l’originalité de cet ensemble montagneux qui ne saurait passer pour un appendice de la grande chaîne du Nord tout juste bon à opérer la jonction avec les massifs montagneux iraniens et leurs lointains prolongements himalayens.

Résultant de l’action conjuguée de l’écorce terrestre et de puissants systèmes volcaniques, ces montagnes ont développé des lignes bien caractéristiques malgré la diversité des paysages.

Située sur la ligne de faille géologique où les plateformes continentale, arabique et russe, continuent à se heurter avec une violence attestée par le tremblement de terre du 7 décembre 1988 de Gyumri, qui fit 25 000 morts, l’Arménie témoigne de ce travail tectonique et éruptif.

Renvoyant l’écho de quelque impitoyable bataille de titans, ce chaos de roches a toujours impressionné ses habitants.

Si les forces telluriques se manifestent par des séismes parfois dévastateurs, les volcans sont éteints depuis un temps tel qu’on ne dispose d’aucun témoignage humain de leur activité, sauf pour l’Ararat, dont la dernière éruption remonte au XIXe siècle.

L’Arakadz quant à lui, ne s’est plus manifesté depuis 5 000 ans.

Ces volcans ont recouvert d’un épais manteau de lave une nature apaisée, dont les arêtes ont été comme rabotées, ramollies sous l’action des roches en fusion.

Ce long travail volcanique, conjugué à l’érosion naturelle, explique les sommets aux formes douces typiques de ces montagnes, que l’on retrouve même dans les chaînes plus alpines du nord – Gougark, Pambak – ou du sud – Zanguézour.

Voilà pourquoi les montagnes paraissent parfois moins élevées que ne l’indiquent les cartes, leur piémont saturé de matériaux volcaniques se situant à haute altitude.

Les trois quarts du pays s’étagent entre 1 000 et 2 500 m, l’altitude ne descendant que dans les vallées.

Peu de place aux plaines donc : si les montagnes d’Arménie donnent naissance à plusieurs des affluents de la Koura (au nord) et de l’Araxe (au sud), aucun des deux grands fleuves caucasiens n’y fait son lit.

Au nord-est, le Debet traverse un bout de plaine dont l’altitude descend à 400 m – la cote la plus basse – avant de rejoindre la Koura en Géorgie.

La seule plaine digne de ce nom est créée par un bout de l’Araxe, qui se jette dans la Caspienne après avoir mêlé ses eaux à celles de la Koura, 500 km à l’est, en Azerbaïdjan.

Marquant la frontière avec la Turquie, puis au sud, après avoir longé l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, celle avec l’Iran – l’Araxe est le fleuve arménien par excellence ; sur un cours de près d’un millier de kilomètres, l’Arménie n’a hérité que d’une centaine de km, mais son bassin couvre 76 % du territoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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