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Géorgie - De Tbilissi au Grand Caucase - Juillet 2022

Etape 95 - Monastère David Gareja - Entre cellules et grottes monastiques

Samedi 16 juillet 2022. De la fin du XIe au début du XIIIe siècle, le développement économique et culturel de David Gareja a atteint sa phase la plus élevée, reflétant la prospérité générale du royaume médiéval de Géorgie.

De nouveaux monastères Udabno, Bertubani et Chichkhituri ont été construits, les anciens ont été agrandis et réorganisés.

Avec la chute de la monarchie géorgienne, le monastère a subi une longue période de déclin et de dévastation par l'armée mongole (1265), mais a ensuite été restauré par les rois géorgiens.

Il a survécu à l' attaque safavide de 1615, lorsque les moines ont été massacrés et les manuscrits uniques du monastère et d'importantes œuvres d'art géorgien détruits, pour être ressuscité sous Onopre Machutadze, qui a été nommé père supérieur de David Gareja en 1690.

Après la violente prise de contrôle bolchevique de la Géorgie en 1921, le monastère a été fermé et est resté inhabité.

Dans les années de la guerre soviéto-afghane, le territoire du monastère a été utilisé comme terrain d'entraînement pour l'armée soviétique qui a endommagé le cycle unique de peintures murales du monastère.

En 1987, un groupe d'étudiants géorgiens dirigé par le jeune écrivain Dato Turashvili lance une série de protestations.

Bien que les responsables du ministère soviétique de la Défense aient finalement accepté de déplacer un champ de tir militaire du monastère, les bombardements ont repris en octobre 1988, provoquant une indignation publique généralisée.

Après que quelque 10.000 Géorgiens ont manifesté dans les rues de Tbilissi et qu'un groupe d'étudiants a lancé une grève de la faim au monastère, la base militaire a finalement été supprimée.

Après la restauration de l'indépendance de la Géorgie en 1991, la vie monastique de David Gareja a été relancée.

Cependant, en 1996, le ministère géorgien de la Défense a repris les exercices militaires dans la région, entraînant de nouvelles manifestations publiques.

En mai 1997, des centaines de militants d'ONG géorgiennes installent leurs tentes au milieu du champ de tir de l'armée et bloquent les manœuvres militaires. Les responsables de l'armée ont finalement cédé à la pression publique et les exercices ont été interdits.

Pour monter au-dessus de Lavra et ne pas traverser le lieu d’habitation des moines, vous devez ressortir, prendre à gauche, puis tourner à gauche sur le sentier derrière le monastère.

Au bout d’une cinquantaine de mètres, vous passerez devant la grotte dite « Larme de David » qui contient une source.

Continuez à gauche de la source pour grimper 2 km jusqu’en haut de la colline et arriver sur le monastère Oudabno (du désert).

C'est ce que nous allons essayer de faire, mais après une centaine de mètres dans la montée, nous tombons nez à nez devant un soldat géorgien qui nous fait signe de retourner d'où nous venons. Les tensions entre les deux pays sont au plus haut, et il nous est interdit de grimper jusqu'au sommet, côté azerbaïdjanais.

Tant pis, nous devons rebrousser chemin, et nous profitons alors de la vue pour admirer la forteresse du monastère.

Si vous avez néanmoins la chance de passer de l'autre côté, vous surplomberez les steppes d’Azerbaïdjan. Vous aurez atteint le point des confins du monde chrétien.

Passez devant une petite chapelle, pour descendez de quelques mètres sur les falaises de l’autre côté de la colline. Là, face à l’Azerbaïdjan, s’étendent le long du sentier les grottes et le monastère entièrement troglodytique d’Oudabno.

Le site est d'une beauté à couper le souffle. Le monastère n’est pas habité, mais les moines de Lavra l’entretiennent.

Les grottes sont couvertes de magnifiques fresques rupestres du Xe au XIIIe siècle, témoignages de la brillante école qui vit le jour ici.

Ne manquez pas l’ancien réfectoire dans une grotte centrale, ni la fresque de la Cène (XIe siècle), l’une des plus grandes réussites de l’art pictural géorgien.

On pourrait passer des heures à grimper de grotte en grotte pour découvrir de nouvelles fresques. Certaines sont en mauvais état et ont été vandalisées, mais un grand nombre d’entre elles sont incroyablement bien conservées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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