Etape 60 - Au
pied du glacier Shkhara - Un ogre de glace, de neige et de roche
Lundi 11 juillet 2022.
En m'élevant encore un peu, j'ai réussi à
prendre d'autres photos du glacier, de ses incroyables plis de glace
qui concassent la roche sur son passage.

Formé par la collision
des plaques eurasiatique et arabique durant l'Oligocène,
le Chkhara a une topographie complexe.

Il comprend quatre cimes principales
et cinq secondaires qui constituent chacun un objectif d'alpinisme
séparé, ainsi que plusieurs pitons.

Ses roches principales sont le granite,
le gneiss et l'ardoise, tandis que plusieurs sources d'eau minérale
témoignent de la haute concentration de certains minéraux
sur la montagne.

Le Chkhara est la source principale
du glacier de Chkhara, où naît l'Engouri, ainsi qu'une
source secondaire de plusieurs autres glaciers locaux, dont celui
de Bezengui.

Le Chkhara, comme plusieurs autres
sommets du Caucase, n'est pas mentionné dans les sources
historiques géorgiennes ou internationales.

Cela est dû au moins en partie
à sa localisation dans le nord de la Svanétie,
une région géorgienne qui est en grande partie isolée
du reste de la Géorgie.

Ce n'est qu'à la fin du XIXe
siècle que le nom Chkhara commence à apparaitre
dans les journaux académiques et cartes topographiques de
la Russie impériale

Le nom de la montagne est une
ancienne appellation créée par la population des villages
d'Ouchgouli.

La version la plus commune de l'étymologie
du nom de la montagne est sa ressemblance avec tchkhara,
qui signifie « neuf » en langue svane et serait une
référence aux nombreux pics de la montagne, ou encore
au fait que le Chkhara est la neuvième montagne de la muraille
de Bezengui.

Une autre version lie le nom à
"chkhar", un mot svane utilisé pour décrire
du bétail portant une rayure blanche sur le front.

Tandis que le Chkhara est à
cheval entre la Géorgie et la Russie, le russe n'a
pas de nom national pour la montagne et utilise la toponymie géorgienne.

En karatchaï balkar,
la langue locale de la Kabardino-Balkarie (république autonome
où se trouve le côté russe de la montagne),
le Chkhara se nomme Ouchkhara, qui peut être lié au
mot « non-monolithique ».

e Chkhara est l'une des montagnes
qui forment la frontière entre la Géorgie et la fédération
de Russie, une frontière qui passe sur la crête de
la montagne, plaçant celle-ci dans les deux pays.

En Géorgie, le sommet est situé
au sein de l'agglomération d'Ouchgouli, un groupe de villages
de la municipalité de Mestia dans la région de Samegrelo-Zemo
Svaneti.

En Russie, la montagne se trouve au
sein de la réserve naturelle de haute montagne de Kabardino-Balkarie
dans le raïon de Tcherekski de la république autonome
de Kabardino-Balkarie.

À 5 193 m d'altitude, le Chkhara
est le plus haut sommet de Géorgie et le troisième
de Russie, ainsi que le troisième sommet du continent européen.

Derrière l'Elbrouz et le Dykh-Taou,
le Chkhara est aussi le troisième plus grand sommet
du Caucase.

La montagne fait partie de
la muraille de Bezengui, un massif de douze kilomètres de
longueur dont le Chkhara est la limite orientale et le pic dominant.

La muraille de Bezengui est incluse
dans la chaîne du Grand Caucase et a été surnommée
« Alpes de Svanétie » par les alpinistes du XIXe
siècle.

Le Chkhara est situé à
85 km au nord-est de Koutaïssi, la troisième
plus grande ville de Géorgie, à 33 km à l'est
de Mestia, le centre administratif de la municipalité géorgienne
locale, et à 64 km au sud-ouest de Naltchik, la capitale
de Kabardino-Balkarie.

Autour de la montagne se trouvent le
glacier de Chkhara où naît la rivière
d'Engouri au sud, le Dykh-Taou au nord, le Djangha à l'ouest
et l'Aïlama (à la frontière administrative de
la région géorgienne de Ratcha-Letchkhoumi et Basse
Svanétie).









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