Etape 62 - Au
pied du glacier Shkhara - Un des plus hauts glaciers d'Europe
Lundi 11 juillet 2022.
L'altitude du Chkhara varie de façon importante suivant
les sources, les cartes et les années.

La Grande Encyclopédie
soviétique cite une altitude de 5 068 m, qui est
en fait l'altitude du Chkhara occidental, l'un des pics dominants
de la montagne.

La carte militaire soviétique
à l'échelle 1:50 000 indique une altitude
de 5.158 m pour le sommet (pic oriental).

Le géographe géorgien
Levan Marouachvili estime en 1964 une altitude maximale
de 5 201 m, ce qui est repris en 2002 dans l'Encyclopedia of World
Geography.

D'autres sources citent des
altitudes de 5 184 m et 5 208 m.

En juillet 2010, une équipe
des alpinistes Peter Schoen et Boris Avdeev utilisant l'équipement
Trimble GeoExplorer XT Differential-GPS (fonctionnant en GPS différentiel)
mesurent 575 lieux au sommet de la montagne.

En novembre, ils publient leurs résultats,
prouvant une altitude exacte du sommet de 5 193,199 m.

Schoen admet de même que
l'altitude exacte peut changer en fonction des saisons.

En février 2018, les alpinistes
géorgiens Artchil Bedriachvili et Guiorgui Tepnadzé,
qui sont les premiers à franchir la face sud du Chkhara
en hiver, calculent une altitude de 5 203 m au sommet.

Le versant nord du Chkhara atteint
1 500 m de hauteur. Le versant sud de la montagne, situé
dans la partie géorgienne, atteint 2 300 m, l'une des plus
grandes hauteurs en Europe.

La surrection des montagnes du Caucase,
y compris le Chkhara, commence durant l'Oligocène,
suivant la collision des plaques eurasiatique et arabique.

Des datations radiochronologiques sur
des prélèvements de roches indiquent un âge
de 13 millions d'années, ce qui en fait l'une des plus anciennes
formations du Grand Caucase central.

La composition géologique de
la Muraille de Bezengui comprend des roches magmatiques
et métamorphiques remontant au Protérozoïque
et au Paléozoïque, tandis que la majorité
du Chkhara, dont son sommet, est constituée de roches métamorphiques
et sédimentaires datant du début du Jurassique,
à l'exception notable de quelques sédiments de granitoïdes
sur le versant nord remontant au Permien et au Mésoprotérozoïque.

Comme pour le reste du Grand Caucase
central, les déformations liées à la
collision tectonique sont concentrées sur la principale faille
de chevauchement qui longe le piémont sud de la chaîne,
et ce contrairement au reste de la région où ces déformations
sont réparties de part et d'autre de la chaîne du Grand
Caucase et jusqu'au Petit Caucase

La sous-zone du mont Elbrouz (dont
fait partie le Chkhara) comprend de larges quantités
de granites et de gneiss, ainsi que d'ardoises cristallines.

Ces roches contiennent de grandes quantités
de quartz, muscovites, chlorites, épidotes et amphibolites,
et certaines concentrations de celles-ci donnent une couleur rouge
au piton Tsyrniach.

Le Chkhara est situé
dans une région comprenant plusieurs dykes du Pliocène.
Les roches volcaniques sont absentes du Chkhara.

La montagne est en effet située
juste à la frontière de la zone néovolcanique
du Kazbek, ce qui explique la présence de sédiments
volcaniques juste à l'est du Chkhara mais non pas
sur la montagne elle-même.

Le Chkhara se situant dans l'hémisphère
nord, la période estivale, la moins rigoureuse, se
déroule de juin à mi-septembre avec près de
50 % de jours ensoleillés propices à l'ascension du
sommet.

Malgré tout, les températures
peuvent chuter très rapidement. Au-delà de
4 000 mètres d'altitude, même en été,
des conditions de blizzards arctiques peuvent se mettre en place.

En hiver, la température
peut chuter en dessous de -20 °C voire moins au sommet.

En hiver, les conditions sont beaucoup
plus rigoureuses, avec seulement 5 à 7 jours ensoleillés
environ selon les mois, et des conditions de gel même dans
les vallées presque tous les jours.

Les précipitations solides sont
plus rares autour du Chkhara que sur les autres montagnes du Grand
Caucase et la neige disparaît presque totalement dans
les vallées entre les mois de juin et d'octobre.

Le vent vient presque exclusivement
du sud-ouest, depuis la mer Noire.

Les vents les plus forts frappent
la montagne en hiver et peuvent dépasser les 50 km/h.





|