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Géorgie - De Tbilissi au Grand Caucase - Juillet 2022

Etape 47 - Lacs de Koruldi - Un dimanche matin sur la terre du Caucase

Dimanche 10 juillet 2022. En profitant de ce magnifique paysage, je reviens sur la description du mont Elbrouz, qui se trouve juste de l'autre côté de la frontière et que l'on peut aisément admirer depuis les lacs de Koruldi.

La datation des lahars, révélateurs des événements volcaniques, ont permis de mettre en évidence un certain nombre d'éruptions récentes durant l'Holocène.

La dernière éruption du mont Elbrouz a eu lieu entre l'an 50 et 250.

Aussi, aucun témoignage n'est disponible mais de nombreuses légendes ont pu naître : en dehors de celle sur Prométhée, une histoire raconte que le prince Besc't, jaloux de ce géant qu'est l'Elbrouz, lui coupa la tête d'un coup de sabre, donnant ainsi naissance aux deux sommets.

Le caractère explosif du volcan et la fréquence de ses éruptions peuvent faire craindre pour les populations de Transcaucasie et de Ciscaucasie une nouvelle éruption qui serait dangereuse compte tenu de l'épaisse couche de glace à son sommet.

L'altitude de l'Elbrouz est mesurée avec précision pour la première fois en 1813 par l'astronome russe Vichnevski qui trouve 5 650 m pour le sommet occidental.

La première ascension de l'un des sommets du mont Elbrouz est réalisée dans le cadre d'une expédition scientifique, organisée par l'Académie des sciences de Russie, sur la proposition et sous la supervision du commandant de la ligne fortifiée du Nord-Caucase, le général Emmanuel.

Il existe de nombreux itinéraires parcourant la montagne. La voie normale, dépourvue de crevasses, continue de manière quasi rectiligne sur les pentes de la montagne depuis l'extrémité du téléphérique jusqu'au sommet.

L'été, il n'est pas rare de compter une centaine de personnes réaliser l'ascension par la voie normale chaque jour.

Le parcours n'est pas difficile techniquement mais physiquement éprouvant, de par la forte pente et les vents violents.

Les ascensions hivernales sont rares et entreprises principalement par des alpinistes chevronnés en raison des conditions climatiques extrêmes.

Le tribut annuel moyen est de quinze à trente morts, principalement à cause du manque d'organisation, du faible équipement et de la mauvaise acclimatation entraînant le mal aigu des montagnes lors de certaines tentatives.

La voie normale, sur le versant méridional, est la plus facile, la plus sûre et la plus rapide en faisant usage des remontées mécaniques jusqu'aux refuges Garabachi proposant 11 cabines cylindriques de 6 lits chacune et un total de 80 couchettes, avec l'eau issue de la fonte du glacier en été et du chauffage électrique.

À une heure et demie de marche, à 4 157 mètres d'altitude, se trouve le refuge Diesel, proposant 50 places et construit en 2001 sur le site de l'ancien refuge des 11 accidentellement incendié le 16 août 1998.

À deux heures de marche supplémentaire, la voie normale passe à proximité des rochers Pastoukhov, jusqu'où il est possible de se rendre en autoneige.

Le reste de l'ascension vers les deux pics principaux ne peut se faire qu'à pied en une dizaine d'heures.

L'itinéraire est bien balisé mais il peut s'avérer risqué de s'éloigner de plus de cinquante mètres de celui-ci en raison des quelques crevasses ou en cas de sous-équipement.

Une variante permet de rejoindre le refuge Diesel depuis le camp de Glace, à 3 680 mètres d'altitude.

Une autre voie permet d'atteindre le sommet depuis Kioukiourtliou-Kolbachi (4 639 m) via le dôme de Koupol à 4 912 mètres, sur le versant occidental de la montagne.

Cet itinéraire, beaucoup plus long, est accessible soit depuis le premier tronçon du téléphérique en traversant les moraines en direction du nord-ouest via le col de Khoti Outaou puis en obliquant vers le sommet, soit depuis la vallée de Khourzouk en république de Karatchaïévo-Tcherkessie.

D'autres voies par l'est depuis la vallée, le glacier et le col d'Iryk (3 667 m), ou par le nord sont envisageables mais sont plus hasardeuses en raison de l'absence ou de l'obsolescence des aménagements.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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