Etape 38 - Lacs
de Koruldi - Arrivée au pied de la croix de Mestia
Samedi 9 juillet 2022.
Après deux bonnes heures de descente, on arrive enfin
à la Croix de Mestia, ou plus précisément à
la petite auberge que tient une mère et sa fille, à
une centaine de mètres au-dessus de la colline au belvédère.

De là, on a une vision
magnifique sur toutes les montagnes du Caucase.

De là, la vue sur la chaîne
du Caucase est absolument grandiose, magnifiée par
les prairies alpines qui sont recouvertes de petites fleurs de toutes
les couleurs.

Sur le versant septentrional,
entre 1 900 et 2 300 mètres d'altitude, se trouve une forêt
de pins (Pinus kochiana et Pinus sylvestris) avec des bouleaux (Betula
sp.) et des frênes des montagnes.

Les couloirs à avalanches
sont clairement visibles avec la seule présence
des feuillus.

L'argousier (Hippophae rhamnoides),
arbuste au feuillage argenté, est présent
dans la vallée du fleuve Baksan.

Dans les prairies subalpines,
les herbes et les fleurs peuvent atteindre une hauteur de 70 à
80 cm.

Un des plus beaux arbustes à
fleurs de la région, le rhododendron du Caucase (Rhododendron
caucasicum), y pousse.

Localement appelé la
« rose des Alpes », ses fleurs rose pâle et crème
entrent en floraison au début du printemps.

Ses racines s'enfoncent profondément
dans le sol en pente, ce qui lui permet de résister au vent
et à la neige.

Entre 2.300 et 3.000 mètres
d'altitude, l'étage subalpin laisse place à
l'étage alpin et à ses pelouses alpines riches en
fleurs.

Au-delà, à la
limite des glaciers et des névés, les perce-neige
fleurissent et des lichens multicolores recouvrent les rochers dépourvus
de neige.

Entre 3.000 et 3.500 m, à
des altitudes où les plantes poussent encore, le Céraiste
cotonneux (Cerastium tomentosum), les draves (Draba sp.) et saxifrages
(Saxifraga vinnica) peuvent également être trouvés
par endroits parmi les lichens.

Sur le versant méridional, jusqu'à
1.600 mètres d'altitude, poussent les hêtres, les charmes,
les érables et les frênes.

Entre 1.600 et 2.100 mètres
d'altitude se trouve une forêt de sapins.

Au-delà, les pelouses
alpines offrent des espèces de fleurs souvent absentes sur
le versant septentrional.

Les forêts de haute montagne
sont riches en champignons et en baies sauvages : fraises des bois,
myrtilles, cassis et framboises.

Le Caucase possède une faune
riche. Les forêts abritent l'ours brun (Ursus arctos),
différents cervidés, la martre des pins, le chat sauvage,
le putois, la taupe, l'écureuil ou encore la souris.

Dans les alpages vivent le chamois
et la chèvre sauvage des montagnes, à la frontière
entre les forêts et les prairies alpines, où ils se
nourrissent d'herbes et de jeunes pousses d’arbres.

Le tur du Caucase occidental vit
sur les hauteurs pendant la journée, en groupes de huit à
dix individus, et descend paître dans les prairies alpines
en fin de journée.

Pendant les mois d'hiver, ils
forment de plus grands troupeaux et se déplacent vers les
vallées.

En hiver, lorsque la nourriture est
plus difficile à trouver, le tur – comme beaucoup
d'animaux – devient la proie des loups.

Les renards chassent également,
notamment les petits rongeurs, comme les souris des bois
et campagnols.

Le lynx a pour proies le tétraogalle
du Caucase et d'autres oiseaux, ainsi que les lièvres, le
chevreuil, les jeunes turs et chamois.

La belette d'Europe — qui mesure
seulement 20 cm du nez à la queue — est également
un prédateur féroce, elle chasse un grand nombre de
rongeurs.

Les sangliers sont communs,
et forment des groupes de huit à quinze individus.



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