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Géorgie - De Tbilissi au Grand Caucase - Juillet 2022

Etape 3 - Tbilissi - A la découverte du quartier des bains

Jeudi 7 juillet 2022. Pour commencer notre exploration de Tbilissi, nous allons commencer par le quartier des bains turcs.

Pour se repérer, rien de plus simple... En fait, il faut redescendre la rue montante, et prendre immédiatement à droite. Les bains turcs sont ici.

On ne peut pas les manquer. C'est tout à coup une forêt de coupoles et de bulbes en pierre qui semblent surgir du sol !

De petites cheminées sont placées ici et là pour évacuer les vapeurs des bains.

Quelques entrées d'établissements de bains valent quand même le détour. Celle-ci ressemble étangément à l'entrée d'une bouche de métro parisien !

Par contre, pour savoir ce qu'il y a d'écrit sur la façade, c'est tout à fait impossible ! Pour cela, il faut connaître le géorgien.

L'autre chose plutôt rigolote à faire, c'est de marcher sur les toits et les coupoles. Nul risque de passer au travers. Les toits sont suffisament ben maçonner pour ne pas risquer de se retrouver au milieu des baigneurs !

L'intérêt de se promener dansle quartiers des bains turcs, c'est aussi d'accéder à la plus belle vue que l'on peut avoir sur Tbilissi.

Depuis un petit pont, on a une vue dégagée, absolument magnifique, sur cet ancien quartier de la ville, un des plus vieux de la ville, depuis lequel on peut voir le lit de la rivière (asséché hélas), les piles des ponts, les fondations des maisons pluri-centenaires, et au fond, l'iwan d'une ancienne mosquée turque.

A gauche, toujours depuis ce petit pont, on peut apercevoir tous les établissement de bain en enfilade courir le long des berges de la rivière.

De l'autre côté, ce sont des maisons plus modernes, à balcons la plupart du temps, qui tranchent avec le paysage.

Tout cet enchevêtrement d'architectures, de styles et d'établissements amènent à penser que la ville fut longtemps placée à la croisée des chemins de multiples conquêtes. Et c'est bien évidemment le cas. Connaître l'histoire de Tbilissi est tout simplement indispensable si l'on veut cimprendre la manière dont elle est aujourd'hui agencée. Mais j'y reviendrai plus tard.

En attendant, Léa et moi, on file sur la promenade aménagée le long des flancs des établissements de bains, quasiment en surplomb du lit de la rivière.

Le temps de se retourner un instant et on comprend d'un seul regard tout ce mélange de styles et d'époque qui s'entremêlent joyeusement.

u fond se dresse le petit pont romain sur lequel je me tenais pour faire les premières photos du quartier. A droite, la ville antique et byzantine, à gauche, la ville ottomane, russe et de cent autres zones d'influence. Ici, l'unité, c'est l'anarchie architecturale ! J'adore.

La Géorgie a une très longue histoire, enrichie de bien de civilisations, celles de l'Orient et de l'Occident, du nord et du sud, du christianisme et de l'islam...

D'étranges structures sphériques, un splendide édifice qui n'a que l'apparence d'une mosquée : nous sommes dans le quartier d'Abanotubani, la « zone des bains », le quartier le plus ancien de Tbilissi.

Au fil de l'histoire, les invasions et les tremblements de terre successifs n'ont rien laissé des bâtiments originels ailleurs en ville.

On les construisait en bois ou en torchis. Ici, la plupart des structures actuelles datent des XVIIe et XVIIIe siècles.

Abano, la rue des bains, conduit à l'insolite et splendide façade des bains Orbeliani-Tchreli (bariolé).

Datée du XVIIIe siècle, elle évoque la splendeur des mosquées d'Ispahan de Chiraz, en Iran, de Kerbala, en Irak, ou encore de Samarkand.

Ces thermes traditionnels sont alimentés par les sources d'eau chaude sulfureuse qui, selon la légende, seraient à l'origine de la fondation de Tbilissi.

Elles furent célébrées par le géographe arabe Ibn Awqal au Xe siècle, Marco Polo, Alexandre Dumas et Pouchkine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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