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Géorgie - De Tbilissi au Grand Caucase - Juillet 2022

Etape 46 - Lacs de Koruldi - Le soleil se lève sur les géants du Caucase

Dimanche 10 juillet 2022. Enfin le miracle se prodit. Les premiers rayons du soleil se détachent de la montagne qui se dresse face aux lacs de Koruldi.

Le spectacle est grandiose et je me sens bien évidemment privilégié de pouvoir assister à un tel lever de soleil.

Avec ce soleil levant, ces rayons qui viennent brusquement percuter le paysage, les flancs encore enneigés du lac... Le spectacle est éblouissant.

Je reste sans voix devant une telle beauté et je ne regrette pas de m'être levé si tôt pour assister à un tel spectacle.

J'ai parcouru bien des mondes sur cette terre, mais il faut bien le reconnaître, je suis particulièrement touché par ces montagnes du Caucase qui sont d'une beauté sans nom.

L'histoire du Caucase explique l'hétérogénéité de sa population actuelle.

Autochtones réfugiés dans la montagne, envahisseurs de toutes origines, tour à tour fixés dans le pays et refoulés par les vagues suivantes, fugitifs échappés à de plus lointaines convulsions politiques ont constitué cette toile bigarrée de races et de langues : le seul Daghestan avec ses trente langues en est un bon exemple.

Diversité mais non disparité culturelle : dans le cadre géographique du Caucase, surtout dans les montagnes du Nord, s'est formée une civilisation bien spécifique.

Les reliefs du Grand Caucase sont d’une rare beauté. On y trouve notamment les plus hauts sommets d’Europe.

Le Mont Blanc est ainsi battu par l’Elbrous (5642 mètres) ou encore le Kazbek (5033 mètres).

Mais la région est aussi connue pour son instabilité. Politique d’abord, puisque les inimitiés régionales sont légion et, par conséquent, les frontières difficilement franchissables.

Sismique ensuite. Certaines portions du Caucase sont en effet sujettes à de forts tremblements de terre.

Des phénomènes qui vont de pair avec une surrection active et prononcée de cette chaîne en plusieurs endroits, supérieure à celle des Alpes.

Il s'agit ainsi aujourd'hui de mieux comprendre comment, dans la région, se traduit la collision entre les plaques arabique et européenne, comment la sismicité est liée au système complexe des failles majeures, de quelle manière ces dernières ont modelé la topographie et, bien évidemment, comment les différentes unités tectoniques se sont agencées tout au long du processus de plissement et de chevauchement.

Les reliefs du Caucase, comme ceux des Alpes, sont récents en termes géologiques et datent de quelque 15 à 5 millions d’années.

Mais alors que c’est essentiellement la subduction de la plaque africaine sous la plaque européenne qui a entraîné la surrection alpine, c’est la plaque arabique qui est à l’origine de la collision caucasienne.

Autre précision: si le Petit Caucase résulte directement de cette subduction, le Grand Caucase, lui, a ajouté à ce mouvement global la fermeture d’un immense bassin sédimentaire datant de plus d’une centaine de millions d’années.

Une unité tectonique qui intéresse tout particulièrement les géologues, lesquels tentent de cartographier où et comment celle-ci se retrouve dans les reliefs actuels pour mieux cerner la façon dont ces derniers se sont mis en place.

Semblable travail mêle nouveaux relevés avec compilation d’anciens travaux menés indépendamment par les différents pays impliqués.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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