Etape 8 - Cathédrale
Sioni - Dans l'intimité d'une cérémonie de
baptême
Jeudi 7 juillet 2022.
La cathédrale Sioni fut construite au VIIème
siècle et son nom est lié à l'Assomption de
la Mère de Dieu.

Les envahisseurs détruisirent
cette cathédrale à plusieurs reprises. Cependant,
à chaque fois, elle a pu fièrement renaître
de ses cendres.

Jusqu'en 2004, et avant la
construction de la cathédrale de la Sainte-Trinité,
la cathédrale Sioni était la principale en Géorgie
et la résidence du patriarche-catholique.

Il est intéressant de mentionner
qu'au XIIIème siècle, au cours d'une des invasions,
le dôme de la cathédrale fut détruit.

On tortura des Géorgiens
qui refusèrent d'obéir à l'ennemi qui leur
ordonnait de piétiner les icônes de la cathédrale
Sioni, et ainsi leur manquer de respect. Après cela,
le dôme a été reconstruit, signe que
cette cathédrale est vraiment précieuse et importante
pour les Géorgiens.

Aujourd'hui, la cathédrale Sioni
a la même apparence qu'elle n'avait au XIIIe siècle.
Cependant, quelques modifications y ont été apportées,
entre le XVIIe et le XIXe siècle.

C'est un exemple flamboyant
de l'architecture médiévale des églises géorgiennes.
La cathédrale a été construite
avec des roches jaunes, et elle conserve de nombreux secrets de
son histoire.

La cathédrale Sioni a souvent
été représentée en peinture,
par des peintres géorgiens et russes.

Un autre fait important relatif à
la cathédrale Sioni est qu'une véritable croix
de Sainte Nino est conservée à l'intérieur.
Sainte Nino contribua à répandre le christianisme
en Géorgie au IVe siècle.

D'après les chroniques, Saint-Nino
a donné sa croix au roi Mirian. Elle fabriqua cette croix
elle-même, à partir d'une vigne, et la fixa en l'entrelaçant
avec ses propres cheveux.

La cathédrale de Sioni est un
exemple typique de l'architecture de l'église géorgienne
médiévale d'une conception en croix inscrite dans
un carré avec des absides polygonales en saillie sur la façade
est.

L'entrée principale se trouve
du côté ouest. Le dôme avec le tholobate
est soutenu par le mur de l'autel et deux piliers libres (une conception
plus avancée apparue après le XIe siècle).

La transition des piliers au tholobate
se fait par des arcs en ogive. De plus, les piliers sont reliés
aux murs nord et sud par des arcs en forme de heaume (probablement
XVIe siècle).

Le tuf jaune à partir
duquel la cathédrale a été construite provient
de Bolnisi, une ville au sud-ouest de Tbilissi.

Les façades sont simples, avec
peu de décorations, bien qu'il y ait des sculptures en bas-relief
d'une croix et d'un lion enchaîné du côté
ouest et un ange et des saints du côté nord.

Les seize fenêtres ont
des cadres ornementaux sculptés. Les sculptures peu profondes
indiquent une décoration tardive.

u nord de la cathédrale, dans
la cour, se trouve un clocher autoportant de trois étages
datant de la reconstruction de 1425 par le roi Alexandre Ier.

En grande partie détruit
par le shah persan Agha Mohammad Khan Qajar en 1795, il a été
restauré dans son état actuel en 1939.

Mais plus que tout, la cathédrale
Sioni est une cathédrale vivante... Et nous allons
en être témoin avec ma fille.

Car aujourd'hui n'est ps un jour
comme les autres pour cette petite famille de Tbilissi rassemblée
dans le choeur de l'église : c'est jour de baptême
pour leur premier enfant.

Le cercle de la famille le plus proche
est donc réuni et le pope s'avance pour bénir
l'enfant, tandis que les femmes, voilées pour l'occasion
se confondent en sourires envers ce premier né.

La cérémonie,
entrecoupée de lithanies et de chants psamauldiés
est d'une beauté sans nom. J'en reste sans voix
et me fais tout petit pour capter quelques photos de la cérémonie.

Les chants résonnent
jusqu'au plus haut de la coupole et l'enfant poussent de petits
cris. C'est merveilleux.

Puis la famille tourne autour
de la coupe d'eau bénite se perdant en prières tandis
que des assistants du pope continuent à réciter leurs
prières.

Le prêtre poursuit en
récitant quelques psaumes tirés de la bible, tandis
que l'enfant est retourné dans les bras de sa mère.

Je ne perds pas une miette de cette
cérémonie. Jusqu'à ce que le prêtre
bénissent chacun leur tour tous les membres de famille qui
témoignent du baptême de l'enfant.

A la sortie de l'église,
je m'asseois un instant en attendant Léa qui est restée
à l'intérieur de l'église. Je reste encore
sans voix de la cérémonie à laquelle j'ai eu
la chance d'assister.





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