Etape 1 - Arrivée
à Tbilissi - Premiers pas dans la capitale
Jeudi 7 juillet 2022.
C'est vers cinq heures du matin que nous atterrissons à Tbilissi.
Autant dire une plongée dans l'inconnu ! Etonnamment
les choses vont aller très vite entre le moment où
nous allons chercher nos bagages et notre arrivée à
l'hôtel, Light House -Old City, en plein coeur de la ville.

Les choses vont même aller très
vite. A peine nous atterrissons que je vais directement
faire le change (environ 3 livres géorgiennes - GEL - pour
un euro) et, dans la foulée, acheter une carte téléphonique
pour smartphone et celui de Léa.

Dans la foulée, nous grimpons
dans un taxi (hybride électrique !) qui bombe littéralement
sur la voie rapide qui sépare l'aéroport du centre
ville ! Qui a dit que les voitures électriques n'étaient
pas nerveuses ?

Voilà pour notre arrivée
nocturne. Cinq heures plus tard, nous nous réveillons
et ô miracle, ma fille ne rechigne pas à se lever pour
que nous puissions profiter de cette journée de découverte
de la capitale géorgienne !

Les premiers tapis d'orient que ma
fille aperçoit sur son passage finisse par la convaincre
que, oui, elle vient en effet de plonger en plein coeur du Moyen-Orient,
enfin tout du moins, dans sa partie la plus nordique...

Pour atteindre le centre historique
de Tbilissi, il nous faut encore remonter quelques artères
pour arriver sur les rivages du fleuve qui coupe en deux la capitale.

On commence par remonter un
lacis de petites rues étroites bordées de maisons
où tous les styles s'entrecroisent (on n'est pas au bout
de nos peines pour ce qui du mélange !), puis on débouche
bientôt sur une élégante voie piétonne.

La voie piétonne mène
directement au fleuve et au pont Metekhis qui nous transporte sur
la rive orientale de la ville et son centre historique.

En chemin, et en relevant la tête,
on reste fasciné par la silhouette grandiose de l'église
de Métékhis perchée sur un promontoire qui
se dresse fièrement face à la rive opposée.

Enfin, voici le fameux pont de Métékhis,
l'un des six ou sept ponts qui permettent de passer d'une rive à
l'autre de la ville, ou plutôt d'un univers à un autre,
tant la diversité de cette ville de Tbilissi va nous surprendre.

Devant l'église de Métékhi,
une immense statue domine de toute sa stature le fleuve Mtkvari
qui coule en contrebas. Il s'agit de la statue de du roi
Vakhtang Gorgasali dont je reparlerai plus tard...

Depuis le parapet du pont de Métékhi,
on aperçoit une minuscule petite église qui
a l'air de surgir littéralement de la falaise. Il s'agit
de léglise St Abo Tbileli.

Enfin, en traversant le pont de Mitékhi,
on embrasse d'un coup d'un seul regard toute la vieille
ville accrochée à sa colline natale et le fleuve Mtkvari
qui charrie dans son sillage des milliers de tonnes de sédiments
arrachés au flanc des montagnes du Caucase.

Voilà pour les premiers instants
dans cette ville à nulle autre pareil, une sorte
de mirage intemporel qui, au fil des siècles, a su traverser
les siècles en mélangeant les styles, les cultures,
les époques et les influences venues d'orient, d'occident
et des steppes nordiques.

Mais avant de découvrir cette
cité incroyable (qui va rentrer directement dans mon top
5 des plus belles villes du monde !), nous allons nous restaurer
un moment à l'intérieur d'un des nombreux restaurants
de la place Meidan.

Bon, la bonne nouvelle, c'est que ma
fille a l'air de bonne humeur aujourd'hui. L'autre bonne
nouvelle, c'est que nous allons goûter à la cuisine
géorgienne réputée dans le monde entier...
Mais je ne vous en dis pas plus pour l'instant !

Et maintenant, alors faire un premier
petit tour de cette ville incroyable, située au carrefour
de tant de civilisations et théâtre de tant d'histoires
qui se sont entrechoquées ici, à l'ombre du Caucase
et dans l'écoulement de ses nombreuses rivières...

Admirée par Alexandre Dumas,
Pouchkine ou Andreï Tarkovski, arborant ses 15 siècles
d'histoire sur les contreforts du Petit Caucase qui dominent le
fleuve Koura, Tbilissi est plus encore que la capitale géorgienne.

C'est indéniablement le joyau
architectural du Caucase. Vestiges de l'histoire, charme,
diversité, mode de vie : la cosmopolite mégapole se
situe quelque part entre le village géorgien, Saint-Pétersbourg,
Ispahan, Istanbul et Naples.

Bâtie à l'un des carrefours
les plus stratégiques de la Transcaucasie, étape
incontournable de tout déplacement dans la région,
elle tire ses fruits des routes qui la traversent, reliant Europe
et Asie, Nord et Sud.

Elle tient la marque des peuples
qui l'ont traversée, peuplée, construite, parfois
détruite...

Tbili signifie " chaud "
en géorgien. Le nom de la ville est sans doute dû
aux sources chaudes qui alimentent ses bains de sulfure, mais il
se peut aussi qu'il vienne de son climat clément et tempéré.

En effet, si les étés
y sont souvent torrides, les printemps, automnes et hivers
y sont sans doute parmi les plus agréables de tout le pays,
chauds et assez secs.

En tous cas il fait bon vivre dans
la capitale géorgienne, sur ses boulevards, dans
ses ruelles, ses petites cours intérieures et ses caves à
vin, et peu de visiteurs restent insensibles à ses charmes.

Une chose est sûre : la ville
est déroutante. Ici, on ne sait si on est encore
en Europe ou déjà en Asie. A Tbilissi, il n'y a pas
vraiment d'époque.

Ni Europe ni Asie, ni lointaine
ni proche, la Géorgie ne rentre dans aucune catégorie
connue.

Pays post-soviétique ? Conflits
du Caucase ? Guerre avec la Russie en août 2008 ?
Patrie de Staline ? Les clichés vivent vieux et les images
toutes faites ne sont pas forcément engageantes...

Pourtant, qui se douterait que
ce petit pays qui se bat pour être dans la sphère de
l'Occident possède l'un des plus grands potentiels touristiques
de cette partie du monde ?



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