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Géorgie - De Tbilissi au Grand Caucase - Juillet 2022

Etape 36 - Lacs de Koruldi - Une descente à l'ombre des grands glaciers

Samedi 9 juillet 2022. Plus je marche au milieu de ces montagnes du Caucause, plus je suis subjugué par la beauté de ces paysages.

Mais revenons au mont Kazbek. La dernière éruption volcanique s'est produite vers le VIIIe siècle av. J.-C.

L'effondrement en 2002 du glacier de Kolka, situé dans une vallée entre le Djimara et le Kazbek, est attribué à une activité fumerollique au pied de la face nord.

L'un des tout premiers explorateurs du Caucase, Friedrich Parrot, entreprend en 1811 la première tentative d'ascension connue du mont Kazbek.

Celui-ci est gravi pour la première fois le 1er juillet 1868 par les Britanniques Douglas William Freshfield, Adolphus Warburton Moore et Charles Comyns Tucker de l'Alpine Club de Londres.

Partis la veille, ils sont accompagnés du guide chamoniard François Devouassoud et d'un ou deux chasseurs locaux.

La première femme à atteindre le sommet est l'alpiniste russe Maria Preobrajenskaïa en 1900 ; elle réédite par la suite son exploit à huit reprises et construit même un observatoire météorologique.

À partir de la Géorgie, le point de départ de l'ascension est la petite ville de Stephantsminda, à environ 150 km de Tbilissi, la capitale.

Depuis Stephantsminda, en deux jours de marche par le col de Sabertse à 3.150 mètres d'altitude et le glacier de Gergeti, un refuge à 3 700 mètres d'altitude est atteint.

De là, une longue montée sur neige et glace sur le versant méridional permet d'accéder au sommet.

Le mont Kazbek et ses environs sont classés au sein d'une réserve naturelle depuis 1979.

Le mont Kazbek est associé dans le folklore géorgien à Amirani, l'équivalent local de Prométhée, Titan enchaîné sur la montagne pour avoir volé le feu au dieux et l'avoir donné aux mortels.

L'emplacement supposé de cet emprisonnement, une grotte vers 4 000 mètres d'altitude appelée Betlemi (Bethléem), est devenu le site d'un ermitage de l'Église orthodoxe apostolique de Géorgie.

Selon la légende, cette grotte a abrité de nombreuses reliques sacrées, notamment la tente d'Abraham et la crèche de l'enfant Jésus.

L'autre grande montagne du Caucase que l'on peut admirer depuis Koruldi est le mont Elbrouz, qui se trouve côté russe.

L'Elbrouz ou Elbrous, situé dans le nord du Caucase, en Russie, est le point culminant de cette chaîne de montagnes, du pays, ainsi que de l'Europe avec 5.643 mètres d'altitude.

Il s'agit d'un volcan ayant connu des éruptions jusqu'au début de notre ère, et il a fait naître des légendes comme celle voulant que Prométhée ait été enchaîné à ses deux pics principaux pour avoir offert le feu aux hommes.

Il est recouvert de nombreux glaciers et, même si l'ascension est techniquement facile et dispose de moyens mécaniques sur l'itinéraire principal, il reste difficile d'accès en raison de ses conditions climatiques rigoureuses et changeantes.

Ainsi, le point culminant n'est vaincu qu'en 1874 et la montagne, devenue un symbole de conquête, a fait de nombreux morts.

Malgré des problèmes environnementaux dus à la fréquentation, la faune et la flore relativement riches sont protégées par un parc national depuis 1986.

Le nom Elbrouz est une métathèse de Elbourz, terme issu des textes sacrés des zoroastriens, l'Avesta, qui désignèrent une montagne légendaire sous le terme Hara Birzaiti signifiant « sentinelle élevée ».

Après l'islamisation de la Perse, elle aurait pris le nom arabisé de Harborz puis Alborz, apparenté à l'Elbrouz.

Il pourrait y avoir un lien entre le nom Elbrouz et la racine indo-européenne -alba signifiant « montagne » et « blanc », que l'on retrouve dans Albanie et Alpes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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