Etape
67 - Maison de Tolstoï - Dans les pas d'un géant de
la littérature russe
Mardi 30 avril 2019. Après
avoir salué la responsable du musée qui me
fait enfiler les patins (pas question de rayer le parquet
d'une maison aussi illustre !), je pénètre enfin dans
le saint des saints : la maison familiale de Léon
Tolstoï. Une véritable émotion pour un amoureux
de la littérature russe (si, si, j'ai bien lu les trois tomes
de Guerre et Paix, de A jusqu'à Z...).

Et essayer de décrire l'émotion
qui me gagne en me retrouvant nez à nez avec le bureau
du maître, son encrier et ses piles de papier, est
une chose difficile, bien au-dessus de mes talents d'écrivain
qui sont depuis belle lurette au point mort.

Plus d'une heure durant, on passe ainsi
de pièce en pièce, pénétrant
dans l'intimité familiale du grand maître de la littérature
russe du XIXe siècle avec Dostoievski, bien sûr.

On peut ainsi s'approcher au
plus près de la vie quotidienne du grand écrivain,
de ses lieux d'expression artistique et de réflexion,
mais aussi de détente et d'intimité familiale, avec
son épouse et ses huit enfants.

Car c'est ici que Tolstoï,
sa femme Sophie et ses nombreux enfants passèrent leurs hivers
de 1882 à 1901, et que l'écrivain y rédigea
Résurrection. En été,
Ils restaient au domaine de Lasnaïa Polania, à
200 km au sud de Moscou, où Tolstoï avait bien
plus à faire.

Tout est resté à sa place
depuis l'époque de Tolstoï : le grand salon
prêt à recevoir ses amis Gorki, Rachmaninov, Tchekhov,
Rimski-Korsakov, Scriabine, Chialiapine, Chepine, Vasnetsov, Leonid
Pasternak...

On peut encore y voir son bureau en
bois sombre sculpté, son jeu d'échecs (il
adorait y jouer avec Gorki), le piano sur lequel Rachmaninov accompagna
le chanteur Chaliapine, les chambres d'enfants avec tous
leurs souvenirs, les objets familiers, les jouets, les dessins,
les bibelots divers...

On peut même écouter
la voix de l'écrivain en se rendant à la
salle à manger et en demandant la mise en marche
de l'enregistrement !

Pour l'anecdote, une des passions
de Tolstoï à cette époque... était la
cordonnerie. Des bottines en cuir qu'il a confectionnées
sont exposées dans le cabinet de travail.

On peut même apercevoir dans
l'entrée, côté jardin, le vélo
avec lequel il fit ses premiers tours de roue à l'âge
de 67 ans.

Pour l'anecdote encore encore, Sophie,
sa femme, était tout à la fois aimante et fidèle...
Et pourtant Tolstoï la déshérita ainsi que leurs
huit enfants ! Selon lui, il devait tout au peuple russe. Et ses
oeuvres furent donc libres de droit à sa mort.

Dans le grand salon enfin, ne
pas hésiter à demander à la conservatrice de
vous présenter le portrait de famille qui trône à
l'entrée...

On y découvre ainsi toute
la famille de Léon, de sa femme à ses huits enfants,
le tout dans de minuscules médaillons photographiques
qui font tout leur effet.





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