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Russie - De Moscou à Kazan - Avril 2019

Etape 38 - Monastère Raifsky - Un moment de paix au bord du lac

Samedi 27 avril 2019. C'est au bord de ce magnifique lac Raifa***, perdu en plein milieu de la steppe du Tatarstan, autant dire au milieu de nulle-part, que je vais véritablement prendre conscience que je suis enfin en Russie... Le rêve d'une vie ! Depuis tout petit, j'ai toujours rêvé de fouler la terre du plus grand pays du monde. Un pays qui m'a toujours fasciné, du plus loin que je me souvienne. Sans doute à cause de cette autre partie du monde qui nous semblait si inaccessible, si mystéreuse, si lointaine, à des années lumière de notre monde occidental, quand, petit, je regardais les informations et que je voyais les grands spécialistes de l'Union soviétique nous raconter en détail toutes les coulisses d'un monde opage et secret...

Ironie du sort, c'est ici encore, au bord de ce lac Raifa, que je vais trouver la paix, une sorte d'harmonie et de bien-être que rarement j'ai ressenti auparavant, seulement au Guatémala, sur le rives du lac sacré des Mayas, el lago Atitlan.

Quel rapport entre ces deux mondes qui ne se ressemblent pas, qui ne se sont jamais croisés, et qui sans doute ne se croiseront jamais ? Je n'en sais rien. Ce sentiment de sacré sans doute, cette foi que l'on peut ressentir sur ces berges sauvages, une force divine sans doute, laquelle, je n'en sais rien, juste cette sensation de divin, de sacré, qui habite chaque centimètre de cette terre.

Car, de tout temps, ce lac et ces forêts du Tatarstan, de cette région de la Volga, fut une terre sacrée, pour les Indigènes qui vivaient là depuis des millénaires, avant même l'arrivée des Mongols et de Bulgares, avant même la conquête russe par les armées d'Ivan le Terrible, et bien avant encore l'installation des moines dans le monastère. C'est cela, je suppose, qui berce les rives de ce lac Raifa.

Avec Ilusa, nous resterons un bon moment assis sous ce kiosque et ces bancs repeints pour épouser les couleurs des coupoles du monastère, sans dire grand chose, et le regard perdu dans le vague, en quête de cette paix intérieure qui semble s'emparer de tous ceux qui viennent jusqu'ici.

Depuis le kiosque, on a une vue magnifique sur le reste des berges du lac et les silhouettes blanches des églises du monastère. Sublime point de vue, plein de contraste, qui donne envie de revenir, l'hiver venu, pour découvrir le site sous son épais manteau de neige, les eaux du lac gelé, et les enfants qui viennent jusqu'ici pour patiner sur sa glace.

Ilusa me raconte qu'elle adore skier. Comment faire autrement dans ce pays si proche de la Sibérie où les températures descendent régulièrement pour atteindre les moins trente degrés en plein coeur de l'hiver ? Mais de cette saison froide, il ne reste plus rien. De la neige, il ne reste plus que les flaques et la boue qui remplissent les tourbes de la forêt sacrée.

Entre les rangées de bouleaux, de fresnes et de peupliers, la silhouette banche du clocher de la porte du monastère se dresse dans ce ciel bleu.

Ce clocher, adjoint à la porte principale du monastère, fut ajouté dans la dernière partie du XIXe siècle. Comme les quatre dernières églises du monastère, il aura su traverser les tempêtes de la révolution de 1917 et les destructions des églises dans tout le pays communiste.

Après avoir quitté le kiosque, nous quittons le ponton de bois pour marcher un moment le long des berges du lac. Ce côté sauvage me fascine et m'envoûte. J'aime cet endroit. Je m'y sens bien. Je veux absolument revenir en hiver, affronter le froid et la neige, sentir l'air glacial me pincer la peau. Vivre.

Il est grand temps de partir. En retournant vers le parking où nous attend notre chauffeur, on passe devant les boutiques de souvenirs du monastère. où tronent les silhouette d'une famille d'ours. Un autre symbole de la Russie éternelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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