Etape 46 - Kazan - Derniers moments passés dans la vieille ville
Dimanche 28 avril 2019. En ce dimanche matin, le temps a tourné en une nuit. Ce matin, nous nous sommes réveillés avec une violente tempête de neige. La température a dégringolé en une seule nuit de plus de vingt degrés. La météo semble aussi folle que les Russes ! Pour preuve, cette Mona Lisa qui tient fermement dans sa main un smartphone... Ils sont fous, ces Russes !

Au travers de ces quelques photos prises autour de la place Tukay et de la partie orientale de la rue Baumana, je poursuis mon histoire de Kazan pour nous transporter à l'époque moderne...

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Durant la guerre civile qui suit le renversement du régime tsariste en 1917, tatars, bashkires et chouvaches tentent de créer l'état d'Idel Oural. La ville, jusque là au mains des bolchéviques, est capturée par l'Armée blanche de la légion tchécoslovaque le 7 aout 1918. Celui-ci s'empare à cette occasion des réserves d'or de l'Empire russe. |
L'Armée rouge reprend la ville quelques jours plus tard dans le cadre de la bataille de Kazan. En 1920, Kazan devient la capitale de la République socialiste soviétique autonome tatare, au sein de la République socialiste fédérative soviétique de Russie.

Dans les années 1920 et 1930, la plupart des mosquées et des églises de la ville sont détruites, comme cela se produit ailleurs en URSS. Des industries chimiques sont implantées dans la ville en 1919 et aéronautiques à compter de 1932.

Au cours de la Seconde guerre mondiale, de nombreuses installations industrielles et des usines de l'ouest du pays sont relocalisées à Kazan, ce qui fait de la ville un centre de l'industrie militaire qui produit chars et avions.

Après la guerre, Kazan se consolide en tant que centre industriel et scientifique. En 1979, la population de la ville atteint le million d'habitants. Dans les année 1980 et après la dislocation de l'Union Soviétique, Kazan est redevenue le centre de la culture tatare, et les tendances séparatistes se sont intensifiées. Avec le retour du capitalisme, Kazan devient l'un des centres les plus importants de la Fédération de Russie.

Voilà pour l'histoire de cette capitale du Tatarstan. Hélas, il est temps de quitter cette région merveilleuse qui m'aura fascinée. Mais aussi de dire au-revoir à mon guide, Ilusa. Je l'emmène donc prendre un dernier thé dans le petit café aménagé dans une niche du beffroi.

Une crêpe et un café pour moi, un thé pour Ilusa. De retour à l'hôtel, je nous commande un taxi qui la dépose devant la gare de bus et qui m'emmène directement jusqu'à l'aéroport international de Kazan. Bonne nouvelle, ce n'est pas la ruée comme à l'aller. Et je suis même le premier à enregistrer mon vol. Je n'ai plus qu'à patienter pour embarquer de nouveau. Retour à Moscou !




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