Etape 15 - Musée Pouchkine - Antiquités grecques et romaines

Jeudi 25 avril 2019. Le musée des Beaux-Arts Pouchkine ou simplement musée Pouchkine est le plus grand musée de Moscou d'art européen. Il a été édifié entre 1898 et 1912 et se situe face à la cathédrale du Christ-Sauveur. Sitôt avoir passé sa porte et monté son escalier principal, on est plongé au coeur des collections des antiquités romaines et grecques.

Au XIXe siècle, la Russie tsariste s'intéressait à l'archéologie, mais n'avait pas de tradition scientifique de niveau équivalent à celle des Allemands, des Britanniques ou des Français. Du coup, en matière d'antiquités, la plupart des oeuvres sont des copies de plâtre.

La salle 3 est ainsi consacrée à divers objets en provenance de Troie, dont quelques belles gourdes datant du IIIe millénaire av. J.-C., de la vaisselle en or et de belles haches en pierre décorées.

La salle 4 est consacrée à une belle collection de cratères (vases) grecs, dont un représentant Hermès et Dionysos. Egalement des vestiges étrusques, des mosaïques romaines et de délicats petits verres.

Les collections antiques abritent également de nombreuses moulures en platre d'oeuvres conservées dans d'autres musées du monde. On peut ainsi y retrouver de nombreuses représentations de la mythologie grecque.

On y retrouve ainsi Hermès ou Zeus, Achille, mais aussi de nombreuses déesses, Vénus bien entendu, Diane, mais aussi et surtout une superbe statue de la déesse Athéna qui trône devant la moulure en platre du Parthénon.

A voir absolument, les extraordinaires sarcophages romains conservés dans la salle numéro 4. On y retrouve des bas-reliefs d'une extrême beauté, évoquant la vie des citoyens romains au IIIe sècle de notre ère, soit à l'apogée de l'empire.

On y retrouve même une scène un peu plus tardive d'un légionnaire romain terrassant un dragon qui fait immanquablement penser à Saint-George.

D'autres plâtres permettent de retrouver d'autres divinités grecques. Ces dernières sont conservées dans la salle consacrée au trésor de Troie qui fut découvert en 1873 par l'archéologue allemand Schliemann. Les bijoux et les objets quittèrent alors clandetinement l'empire ottoman pour Berlin...

Mais en 1994, les Russes avouèrent l'avoir dérobé à leur tour lors de la chute de Berlin, en 1945. La controverse russo-germanique est toujours d'actualité... Peut-être faudrait-il envisager finalement de rendre un jour le trésor... à la Turquie !

En allant d'une pièce à l'autre (l'antiquité reste une de mes passions principales), je ne cesse de porter mon regard sur ces extraordinaires bas-reliefs qui ornent la collection de sarcophages romains.

Quel soucis du détail ! Quelle délicatesse ! Quelle connaissance du corps avait alors les sculpteurs romains pour entreprendre de telles oeuvres. Un art qui fut perdu pendant plus de mille ans à cause d'une église didactique qui interdisait aux chrétiens de disséquer le corps humain... Il fallut alors attendre la Renaissance italienne pour voir de nouveaux des artistes étudier muscles et tendons du corps humain afin de le reproduire le plus fidèlement possible.