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Russie - De Moscou à Kazan - Avril 2019

Etape 13 - Moscou - Devant les remparts du Kremlin

Jeudi 25 avril 2019. Après la visite émouvante de la cathédrale Basile-le-Bienheureux***, petit tour au café pour déjeuner et pour tester mes premiers mots de russes (pas mal pour un début !) et je file à l'entrée du Kremlin pour tenter d'acheter mon billet... Tenter... Car le jeudi, c'est fermé ! Et encore un qui n'a pas bien épluché son guide du Routard pour ignorer ce petit détail, mais qui veut dire beaucoup. Tant pis, pour moi, on verra ça à mon retour du Tatarstan. En attendant, je me promène un moment le long des remparts du Kremlin où une foule s'est rassemblée pour assister à la relève de la garde devant le monument où brûle la flamme du monument au soldat inconnu. C'est peut-être le moment que je vous raconte un peu la contribution de l'Union Soviétique lors de la Seconde Guerre mondiale. Incontournable pour tous ceux qui veulent vraiment comprendre le sacrifice des Russes lors du dernier conflit mondial.

Avec le pacte germano-soviétique signé entre Hitler et Staline, l'URSS pensait être à l'abri des ambitions territoriales de Fürher... Tant et si bien que profitant des grandes purges de 1936, Staline trancha la tête (au propre comme au figuré) d'une grande partie de l'état major de l'Armée rouge, celle-ci se retrouvant soudain aux mains de généraux inexpérimentés, compatibles certes avec le communisme ambiant, mais incapables de faire face à une guerre majeure... Staline allait le payer cher. Et son peuple plus que lui encore, l'URSS ayant perdu compté quelques 27 millions de morts au total à l'issue de ce conflit.

Le 22 juin 1941 donc, faisant fi du pacte signé deux ans plus tôt, Hitler envahit la partie soviétique de la Pologne concédée à Staline en 1939, et fonce vers Moscou et Saint-Petersbourg (Leningrad). Lopération Barbarossa commence. L'armée allemande bouscule une armée rouge décapitée de ses chefs... Une semaine avant, les pilotes allemands s'entraînaient encore en territoire soviétique.

Les troupes allemandes arrivent aux portes de Moscou à la fin septembre, mais ne parviennent pas à y entrer. Les chevaux de frise énormes que l'on peut voir en arrivant à Moscou, à l'aéroport de Cheremetievo marquent l'endroit où les troupes allemandes ont été repoussées... La panique fut telle qu'on raconte que Staline lui-même fit donner une messe pour protéger Moscou... Après la guerre, tous les témoins de cette scène, prêtres y compris, furent liquidés d'après la légende...

A Leningrad non plus, les Allemands ne parviennent pas à prendre la ville, mais le siège qui s'ensuit, long de 900 jours, sera fatal à un tiers de la population petersbourgeoise, bombardée sans relâche et réduite à une extrême famine. Au point que beaucoup ont soupçonné Staline d'avoir volontairement laissé la ville isolée face aux troupes nazies, trop content de voir ces derniers liquider la population frondeuse de l'ancienne capitale.

En 1943, avec la chute de Stalingrad, reprise aux nazis, la guerre bascule. Mais elle a saigné un pays qui était déjà au bord du gouffre. Des centaines de milliers de soldats faits prisonniers par les Allemands, ont été déclarés "traîtres à la patrie" et connaîtront, après 1945, le récondort des camps sibériens...

Quelque soit, le nom qu'on donnera plus tard à cette grande boucherie, il s'agit du plus grand théâtre d'opérations de la Seconde Guerre mondiale et probablement de toute l'histoire militaire. Le front de l'Est est le lieu d'une guerre féroce, occasionnant d'énormes destructions et des déportations de masse, ce qui entraîne de gigantesques pertes militaires et civiles par suite de la guerre elle-même, de famine, de maladie, de conditions météorologiques extrêmes et de massacres. Les pertes civiles et militaires sur le front de l'Est sont estimées à environ 30 millions de personnes, soit environ la moitié des morts liées à la Seconde Guerre mondiale.

La guerre à l'est dure du 22 juin 1941 au 8 mai 1945, soit près de quatre années et peut être divisée chronologiquement en plusieurs phases. Durant les deux premières années du conflit (1941-1942), une offensive allemande estivale est lancée sur la totalité du front, puis sur une partie seulement du front, tenue en échec lorsque les lignes d'approvisionnement sont distendues de telle façon que l'approvisionnement des unités combattantes devient problématique ou lorsque les conditions climatiques participent à l'échec de l'offensive, favorisant des controffensives soviétiques.

En 1943 et 1944, des offensives d'été soviétiques mettent à mal les unités allemandes, qui les stoppent péniblement par des retours offensifs, dans la région de Jytomir à l'automne 1943, devant Varsovie et dans les pays baltes durant l'été 1944.

Cependant, ces retours offensifs ne doivent pas occulter les immenses pertes de territoires subies par les Allemands et leurs alliés. Durant l'été 1944, les Soviétiques mènent une série d'offensives stratégiques sur l'ensemble du front de l'Est, refoulant les Allemands et leurs alliés au-delà de leur bases de départ.

Ces opérations dans la profondeur du dispositif allemand aboutissent à la perte par ces derniers d'un maximum de moyens, plus sûrement arrêtés par les problèmes logistiques rencontrés par les assaillants (malgré la très importante aide américaine) que par les coups d'arrêts, parfois brillants, opérés par les troupes de la Wehrmacht : à la fin du mois de juillet 1944, Model inflige dans la banlieue de Varsovie une défaite à des unités blindés soviétiques pratiquement en panne d'essence, tandis que la ligne de l'Oder est défendue face à des unités soviétiques en mal d'approvisionnement.

Enfin, au cours de l'automne et de l'hiver 1944-1945, les Soviétiques libèrent les États balkaniques qui les rejoignent contre l'Axe, puis, à partir du 12 janvier 1945, conquièrent l'Est d'un Reich aux abois. Au printemps 1945, les troupes soviétiques se lancent à l'assaut de Berlin, dont les derniers défenseurs se rendent le 2 mai 1945.

Le 9 mai, jour de la reddition allemande pour le fuseau horaire de Moscou, est une fête nationale en Russie et dans certaines des anciennes républiques soviétiques (День Победы, littéralement « le Jour de la Victoire »).

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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