Moscou - Sous les lustres de la rue Nikoskaya

Lundi 29 avril 2019. Après la belle visite de la galerie Goum***, je tente de nouveau une nouvelle percée vers la place Rouge, mais rien à faire, l'endroit est toujours bouclé par l'armée et les force de sécurité russes. Au pays des Popov, on ne plaisante pas avec le 1er mai, son défilé, et la semaine de la Victoire qui sera célébrée par les céréémonie du 9 mai (un jour de décalage avec l'Europe occidentale).

Quel dommage vraiment de ne pas pouvoir s'avancer un peu plus pour faire des photos, mais les forces de sécurité restent fermes. Seuls les riverains peuvent regagner à pied leurs habitations. Et encore, tout en longeant le trottoir opposé à la place !

C'est donc tout penaud que je m'en retourne vers les rues perpendiculaires à la place Rouge. Et parmi elles, sans doute la plus fréquentée avec son attirail de lumière qui la propulse chaque nuit dans la féerie de Noël : la rue Nikolskaya***.

Rendue piétonne depuis 2013, la rue Nikolskaya*** est jalonnée de superbes édifices, construits pour la plupart après le grand incendie de 1812.

Je me mets donc en tête de remonter la rue quand brusquement les cloches sonnent en plein milieu de l'artère... Il s'agit des cloches du monastère Zaïkonospasski*** qui rappellent aux habitants qu'aujourd'hui le Christ est ressuscité d'entre les morts.

Ce monastère Zaïkonospasski, autrement dit du Sauveur-derrière-les-images, fut construit en 1600 par Boris Goudounov, juste derrière des boutiques d'icônes... d'où son nom.

Au XVIIe siècle, il abrita le premier établissement supérieur du pays et eut pour élève, de 1731 à 1735, Lomonossov, le père de l'Université russe.

Le monastère abrite deux églises : l'une, dite basse, datant de 1660, et l'aute "haute" datant du début du XVIIIe siècle. Il héberge également un bâtiment conventuel de style pseudo-russe.

A voi également, dans la cour du numéro 8 de la rue, l'église de la Dormition-à-Tchijevski-Podvorié, une petite église privée construite à la fin du XVIIIe siècle par un riche boyard. Reconnaissable à sa nef carrée et à sa tour-lanterne.

Enfin, bien entendu, cette rue Nikoskaya abrite aujourd'hui des boutiques parmi les plus riches de la capitale russe. Outre les entrées de la galerie Goum, l'ancien magasin Saint-Nicolas (1899), de style Art nouveau.

Avant la reconstruction du centre-ville par Moscou par Staline, cette rue menait aux portes Vladimir du mur Kitay-Gorod (1534-1538) qui dominait la place Loubianka. Une autre église baroque narychkine , datant de 1694, jouxtait la porte, de même que la chapelle plus récente de Saint-Pantaléon avec une grande coupole. Tous ces bâtiments ont été rasés en 1934.