Etape 34 - Eglise des saints pères - La ferveur des fidèles

Samedi 27 avril 2019. Je profite de mon passage dans cette magnifique église des saints Père*** pour raconter un peu l'histoire de ce monastère, à la mort de son premier hermite Philaret. Jusqu'à l'incendie de 1689, le monastère a été reconstruit en pierre. Entre 1690 et 1717, des  créneaux et des tours ont été construits. Puis le périmètre du monastère a été étendu sur plus d'un demi kilomètre formant un pittoresque Kremlin.

L'ensemble architectural restauré du monastère est l'un des plus majestueux et des plus luxueux de la région de la Moyenne Volga.

Au cours des années 1990, la quasi-totalité du monastère a été restaurée et la vie monastique a repris. Les frères sont aujourd'hui au nombre d'une trentaine.

L'’ensemble du monastère de Raifa a été formé conformément au développement général de l’architecture russe de la fin du XVIIe au début du XVIIIe siècle, influencé par les traditions de diverses écoles d’architecture.

Au final, l’histoire de la construction de l’ensemble du monastère de Raifsky a reflété les changements apportés aux goûts architecturaux de toute une époque, du Moyen Âge aux temps modernes, tout en restant généralement un monument vivant de la culture russe antique.

Les quatres églises du monastère Raifsky ont été construites et consacrées sous le métropolite Lawrence, c'est-à-dire aux alentours de 1670, presque simultanément avec l'arrivée à Kazan de l'icône miraculeuse de la mère de Dieu "Georgienne", qui devint célèbre pour ses nombreux miracles et devint bientôt l'un des principaux sanctuaires du diocèse de Kazan.

Peu à peu, les terres autour du monastère de Raifa ont été exploitées permettant d'organiser l'ordre de la vie monastique. Plusieurs décennies ont ensuite passé (de 1662 à 1689) jusqu'à ce que le monastère connaisse un terrible désastre. En 1689, un incendie a détruit tous les bâtiments de Raifa. Le monastère a alors sombré dans une extrême désolation.

Outre les bâtiments, plus de 100 acres de bois de construction ont également été brûlés, ce qui a considérablement retardé la restauration du monastère. Toutefois, l'icône miraculeuse géorgienne de la Mère de Dieu a été sauvée. Ayant perdu leur refuge, les moines ont été accueillis dans d'autres monastères, mais la plupart d'entre eux sont restés vivre au milieu des cendres, construisant des huttes provisoires, éprouvant le froid et la faim, mais préférant leur ancienne demeure à une autre.

L'évêque du diocèse, le métropolite de Kazan Adrian, décida de faire restaurer le monastère et cette fois-ci, de le faire construire en pierre. Pour accélérer les travaux et payer des ouvriers, des forêts et des terres ont été donnés pour poursuivre la construction.

L'ensemble des églises ont ainsi été réalisées entre 1690 et 1717. En voici la façade de l'église des Saint-Pères.