Etape 28 - Mosquée bleue de Kazan - Sous les ors de la coupole
Vendredi 26 avril 2019. Ilusa m'entraîne à l'intérieur de la mosquée bleue. Un vaste espace s'ouvre aux visiteurs. Le sol est recouvert de marbre à motifs géométriques.

Au centre de la mosquée, sous une cloche de verre, une maquette en or et pierres précieuses, me semble-t-il, rappelle ce que fut autrefois la grande mosquée de Kazan avant qu'elle ne soit rasée par les armées d'Ivan le Terrible.

Il faut ensuite emprunter un large escalier, de marbre lui aussi, pour accéder à l'étage le plus haut de la mosquée, qui permet d'avoir une vue au plus près de la grande coupole, de son lustre imposant et coloré et de ses arches décorées.

La coupole est d'une grande délicatesse. Des motifs floraux en dentelle de pierre décorent les voûtes qui la supportent, ce qui crée un sentiment de légèreté. L'âme du croyant qui s'élève, je suppose. Des versets du Coran sont peints à l'or fin dans des cartouches en forme de feuille.

Depuis 1996, la nouvelle mosquée est construite dans l'enceinte du Kremlin de Kazan, avec un aspect résolument moderne. Son inauguration, le 24 juillet 2005, a marqué le début des célébrations dédiées au millénaire de Kazan.

La mosquée peut accueillir 6.000 fidèles. Plusieurs pays ont contribué à la construction de la mosquée Qolsharif, notamment l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Qolsharif est considérée comme l'un des symboles les plus importants des aspirations tatares.

De nos jours, la mosquée sert principalement de musée de l'Islam. Toutefois, au cours des grandes célébrations musulmanes, des milliers de personnes s'y rassemblent pour prier.

Le complexe Qolsharif a été imaginé comme un élément important du paysage architectural de Kazan. Outre la construction de la mosquée principale, il comprend une bibliothèque, une maison d'édition et le bureau de l'Imam.

Le temple a été entièrement construit grâce à des dons. Dans la principale salle de la mosquée on trouve des livres, dans lesquels sont inscrits les noms de famille de 40 000 citoyens et organisations, ayant contribué par des dons à sa construction.

Des fidèles viennent régulièrement ici pour prier. C'est le moment que je choisis pour remplacer mon 14 mm par le 24. Idéal pour ce genre de reportage. Je veux pouvoir photographier des croyants en train de prier depuis les hauteurs de la coupole de la mosquée.






Voilà pour cette première journée passée au Tatarstan. Pas question de passe des heures dans la ville. Je suis épuisé et je veux passer un peu de temps avec Ilusa pour qu'elle m'apprenne un peu comment les gens vivent ici. Finalement, je ne regrette pas d'avoir appris le russe. Je ne parle pas couramment, mais suffisament pour me faire comprendre. Je suis déterminé à apprendre. Et tant pis pour la France, pour ce bon vieux Didier Deschamps qui s'affiche en grand sur une façade de la rue Baumana. Coupe du monde oblige. L'équipe de France séjournait ici quand elle a remporté le trophée...



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