Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Russie - De Moscou à Kazan - Avril 2019

Etape 54 - Moscou - Autour des jardins Alexandovski

Lundi 29 avril 2019. Après cette exceptionnelle visite du Kremlin*** et de ses églises orthodoxes (j'ai déjà hâte d'y retourner !), j'ai une faim de loup ! Du coup, je me dirige de nouveau vers les jardins Alexandovski***, où, jeudi dernier, j'avais déjeuné après ma première tentative infructueuse pour visiter le Kremlin.

Ces jardins prolongent la place du manège où je me rendrai tout à l'heure, et longent sur toute leur longueur, les murailles du Kremlin, tout en surplombant la promenade.

Piscines, bassins, fontaines, statues grandioses, mosaïques, décors grandiloquents, balustres et escaliers monumentaux, les Russes ont l'art de faire dans le grandiose... Un poil trop grandiose, trop voyant. Du coup, ces jardins qui sont très fréquentés par la jeunesse moscovite et par les touristes de passage sont un tantinet un peu trop kitch à mon goût...

Entre les bassins où se pressent les touristes, les sosies de Lénine, Staline et des autres grands personnages russes rôdent dans les parages en quête d'une pièce en échange d'une photo-souvenir... Pas vraiment ma tasse de thé à vrai dire. D'autant que j'ai encore dans un coin de ma tête, la multitude de sosies de Staline, sosies très officiels, qui, pour la plupart, terminèrent leurs jours dans des camps de travail au fin fond de la Sibérie. Beaucoup moins drôle à mon goût. Et puis croiser le sosie de Staline, c'est pour moi comme croiser le sosie de Hitler. Juste l'envie de lui en coller une et de l'inciter à entreprendre un autre métier...

En observant les jardins, je peux voir entre les branches des arbres plantés au milieu de la vaste esplanade la foule d'officiels et d'anciens combattants rassemblés autour de la tombe du soldat inconnu. Des hauts-parleurs crachent des hymnes patriotiques au fur et à mesure du déroulé de la cérémonie. Le fameux Jour de la Victoire de la Grande guerre patriotique contre les Nazis est pour bientôt. Et pour tout le pays, avec près de 30 millions de morts, c'est un jour qui ne s'oublie pas.

De coutume si paisible, cette promenade grouille de monde qui observe la cérémonie. Les habituels couples de mariés qui aiment à se prendre en photo au milieu des jardins ont déserté la place.

Du coup, je vais manger un bout et laisser derrière moi la foule qui ne veut pas manquer une miette de la relève de la garde...

En observant ces jardins, je m'aperçois que je n'ai pas encore abordé avec vous l'histoire de la Russie, qui est indissociable à celle de Moscou. Allez zou, je me lance dans ce grand résumé !

Pour résumer, tout commence au Ier millénaire av. J.-C., quand les grands emprires nomades d'Asie centrale et de Sibérie envahissent l'Europe. Les Slaves, qui occupent alors cette vaste étendue sont dispersés des rives de la Baltique à celles de la mer Noire, et des rivages de l'Adriatique aux vallées de la haute Volga...

Mais d'où viennent donc ces "Russes" ? Il faut alors faire un immense bond en avant pour se projeter au IXe siècle ap. J.-C. Les Slaves viennent alors de se défaire de la domination des Khasars... Ils s'allient alors aux Rous, une tribu de Vikings qui avaient fondé un comptoir à Novgorod. Ces fameux Rous permettent alors aux Slaves de constituer une vaste confédération regroupant aussi bien des tribus slaves que non slaves. Les frontières d'un premier Etat, baptisé Rous (du nom des Vikings !) s'étendent des rives de la Baltique à celles de la Volga, et comprennent Kiev, sur le Dniepr. Kiev, dernier comptoir majeur des Vikings sur la route de Constantinople, devient grâe à Oleg, successeur du premier prince Riourik, la première capitale du pays... Le premier royaume russe vient de naître, connu sous le nom de Russie kiévienne.

Rapidement, ce premier royaume russe, qui contrôle un vaste ensemble de terres et de fleuves, devient un pont très lucratif entre l'Orient et la riche Byzance. Dans la foulée, en 988, Vladimir le Grand proclame le christianisme de l'église d'Orient nouvelle religion officielle... Adieu les dieux Vikings ! Ce choix qui raffermit l'autorité de l'Etat russe, va surtout promouvoi l'apparition d'une nouvelle forme d'expression artistique et culturelle par lesquelles Kiev affirme sa filiation avec Byzance.

Les libertés tribales disparaîssent, le paganisme recule sous la pression du christianisme. L'alphabet cyrillique fait son apparition, inventé à la fin du IXe sièce par deux moines bysantins, Cyrille et Méthode. Les premières constructions en pierre font leur apparition à Kiev. Bien entendu, leur architecture s'inspire de celle de Byzance qui est alors le phare du monde. Les villes de Vladimir, Souzdal et Novgorod au XIIe siècle, puis bientôt celle de Moscou, au XIVe siècle, déclinent chacune cet art à leur façon. L'art de l'icône, empruntée à Byzance, se développe. D'abord à Kiev, puis dans toute la Russie à travers les monastères et le cités. La Russie kiévienne atteint son apogée au XIe siècle, sous le règne de Iaroslav le Sage. Elle est alors le pays le plus vaste d'Europe.

La Russie kiévienne a-t-ele déjà atteint sa mâturité que les premières rivalités entre principautés russes mettent à mal l'unité du royaume. Des tribus venues d'Asie centrale poussent déjà à ses frontières méridionales. En 1054, Iaroslav meurt. Il décide de partager son royaume entre ses cinq fils... Grave erreur. Des hordes de Mongols déferlent brusquement sur la Russie, brûlant et détruisant tout sous leur passage. Divisés, les héritiers de Iaroslav sont incapables de se défendre.

Il faudra alors attendre 1125 et le règne de Vladimir Monomaque pour parvenir à ressouder le royaume et à rétablir une unité. Kiev est encora la capitale... Mais l'influence des villes du Nord-Est gagnent rapidement en importance... Moscou attend son heure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations