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Russie - De Moscou à Kazan - Avril 2019

Etape 51 - Kremlin - Au milieu des grandes églises

Lundi 29 avril 2019. Placée face à la cathédrale de l'Archange Saint-Michel***, voici la cathédrale de l'Annonciation***. Edifiée de 1484 à 1489, elle est la seule avec l'église de la Déposition-de-la-Robe-de-la-Vierge***, qui ne doive rien aux Italiens. Elle fut bâtie par des architectes russes de Pskov. Deux églises l'ont précédée, et lui servent d'ailleurs de fondations.

Cette cathédrale de l'Annonciation*** fut la chapelle privée des grands-princes et des tsars jusqu'à ce qu'ils bénéficient d'un lieu de culte dans leurs propres appartements à partir de 1635. Cette ultime cathédrale fut continuellement modifiée, passant d'une tour centrale avec deux tourelles à neuf aujourd'hui.

A l'intérieur, l'espace semble assez réduit. Un déambulatoire surélevé fait le tour de l'église. Cette galerie servait de narthex (pré-entrée) permettant aux criminels et aux femmes venant d'accoucher de suivre l'office. Parmi les fresques notables, un immense arbre de Jessé comprenant plus de 200 figures et s'étendant sur les voûtes et une partie des murs. La plus ancienne fresque date de 1508.

Le sol quant à lui est en jaspe et en agate rapporté de Rostov par Ivan le Terrible. Trois portes donnent accès au sanctuaire principal. Celui-ci est l'oeuvre d'un artiste vénitien, d'une extrême finesse. Le porche s'étend dans les tons bleus, richement ornementé de motifs Renaissance dorés. Les ventaux, datant du XVIe siècle, sont un rare exemple de dessins réalisés suivant la technique de la dorure au mercure.

L'iconoclaste parait petite par rapport aux autres églises de la place des Sobors, mais elle n'en est pas moins fascinante. Six rangs d'icônes au lieu de cind, ce qui est déjà très rare. Porte royale et structures en laiton ouvragé et orné d'émaux. Sur la porte, les traditionnels évangélistes et une Annonciation. Quant aux icônes, c'est une fois encore l'émerveillement. Elles datent des XIVe et XVe siècle.

Parmi toutes ces icônes, à droite de la porte royale, un Christ en majesté datant de 1337, icône offerte à l'archevêque de Novgorod par le prince Ivan Kalita lui-même. A côté, une autre Annonciation. A côté, une Vierge entourée des femmes justes de l'Ancien Testament. Elle remplace la célèbre Vierge du Don exposée à la galerie Tretiakov, visitée systématiquement jusqu'en 1917 par les grands-princes et les tsars après chacune de leurs victoires.

Au deuxième rang, en tout petit, les saints qu'on vénérait mois après mois. Le troisième rang est attribué à Théophane le Grec. Le quatrième rang est celui des fêtes. Parmi eux, de nombreuses ressemblances avec les icônes de la cathédrale de la Dormition et les mêmes couleurs que celle de la Trinité, une des oeuvres les plus célèbres d'Andreï Roublev. Au cinquième rang, les prophètes, et au milieu, une Vierge en majesté.

Enfin, au dernier rang, Dieu le Père entouré des patriarches dans de minuscules panneaux placés en accolade. Et quelques petites merveilles, dont de belles croix orthodoxes datant du XVIe siècle, avec motifs ciselés en ivoire et une superbe icône des Quarante Martyrs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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