Etape 20 - Musée Pouchkine - De la Renaissance allemande aux Hollandais
Jeudi 25 avril 2019. Je poursuis ma visite du musée Pouchkine par les salles consacrées à la Renaissance allemande... exécutée la plupart du temps par des maître hollandais au services de grandes familles allemandes.
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On commence par la Vierge à la grappe de raisin, de Lucas Cranach le Vieux (1523). Une place importante dans les travaux de Cranach a pris l'image de la Mère de Dieu. Exécuté dans les années vingt du XVIe siècle, le tableau «Vierge à l’enfant» a été endommagé: la partie inférieure droite de la composition, représentant un belvédère recouvert de raisins, a été perdue. L'image de la Madone repose dans la haute humanité de Marie, dans son amour maternel, sa douce féminité et sa spiritualité. |
Puis, on continue par Le Calvaire, toujours de Lucas Cranach le Vieux (1515). Cranach devient vite un personnage important de la ville, membre du Conseil, puis, à trois reprises, bourgmestre de Wittenberg. Il achète en 1520 le privilège de la pharmacie, et, en 1528, paraît en tête sur le rôle des impôts. |
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Etonnant également, ce Portrait d'un homme avec des favoris, toujours de Lucas Cranach le Vieux (1526). Ami et partisan de Luther, il imprime certains de ses ouvrages et donne, en 1521, une suite de gravures sur bois, antipapistes, le Passional Christi et Antichristi. |
On change un peu d'univers, toujours avec un portrait, avec cette Allégorie de l'amour, de Mathias Gerung (1500-1570). |
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Voici un autre des chefs-d'oeuvres conservés par le musée Pouchkine de Moscou, la Légende des reliques de Saint-Romuald, exécuté par le maître de Francfort, entre 1495 et 1515. Le Maître de Francfort est un artiste peintre flamand de la Renaissance, né à Anvers vers 1460, mort en 1533, également à Anvers. Il y est actif entre 1480 et 1518 et a dirigé un important atelier. |
Une fois encore, je m'attache à capter les détails de l'oeuvre. Zoom sur saint Romuald venant prendre possession des reliques. La scène, d'une étonnante candeur, tranche avec la scène de bataille à l'arrière-plan.

Voici donc cette scène de bataille à l'arrière-plan de la scène principale où l'on assiste à une charge de chevaliers.

Autre grand chef-d'oeuvre du musée, cet extraordinaire "Ecce Homo", de Jan Mostaert, qui n'est pas sans rappeler l'influence de Jérôme Bosch. Une oeuvre exécutée autour de 1520. Jan Mostaert, né à Haarlem vers 1474 et mort dans la même ville en 1552, est un peintre hollandais longtemps connu sous le nom du Maître d'Oultremont. Son œuvre traite d'abord de sujets religieux, mais il réalise aussi quelques paysages et des portraits |
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Comme Bosch, Mostaert réalise une oeuvre d'une étonnante modernité. Cette scène, d'une étonnante cruauté, est tout simplement sublime. La figure de l'homme placé à la droite du Christ est saisissante d'horreur.

Eblouissant également, le tryptique de l'Adoration des Mages avec des scènes de la Nativité et la Présentation au temple, exécuté par le maître de Saint-Anna Hofje, actif à Anvers au cours de la seconde moitié du XVIe siècle.

Comme toujours, j'essaie de capter quelques détails des oeuvres qui me touchent. Ici, la présentation du Christ aux rois mages.

Derrière la scène principale, il faut se pencher pour apercevoir ces trois personnages en retrait. Un homme enturbanné observe la scène d'un prêtre faisant la conversation avec un homme qui semble porter un chapeau chinois. Etonnant !

Sur le panneau de droite du tryptique, un des grands prêtres du temple de Jérusalem se penche sur l'enfant Jésus. Un autre tient fermement une colombe dans ses mains.

A voir également, ces Deux représentants de la guilde des chausseurs, de Aert Van Der Bossche (1470-1505). On sait peu de choses de la vie de Aert van den Bossche. En 1505, Aert Panhedel est inscrit à la guilde des peintres de Bruges sous le nom de Harnoult van den Boske.

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Sublime encore, cette Vierge à l'enfant tenant une pomme. |


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